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Cadmium (format Secten)

Evolution des émissions de Cd de 1990 à 2018 pour la France métropolitaine (en t)

Télécharger les données par gaz, par secteur et sous-secteur, et le rapport Secten comprenant les analyses détaillées

 

Enjeux

Effets environnementaux/sanitaires

Le Plan national santé environnement pour la période 2015-2019 (PNSE 3) fait de la prévention aux risques liés à l’exposition aux métaux lourds tels que le cadmium une de ses priorités. Il est en effet souligné que le cadmium, métal lourd ubiquitaire, présente de grands enjeux. L’exposition prolongée au cadmium par voie orale induit des atteintes rénales, une fragilité osseuse, des troubles de la reproduction, ainsi qu’un risque accru de cancer ayant donné lieu à un classement comme « cancérogène 27 pour l’homme » (groupe 1) par le CIRC et dans la catégorie 1B (cancérogène chez l’animal) par l’Union Européenne.

Objectifs de réduction

Le Protocole d’Aarhus sur les métaux lourds (adopté en 1998 et amendé en 2012) impose à la France de ne pas dépasser le niveau d’émission de cadmium atteint en 1990 soit 20,4 tonnes émise par an. La France respecte cet objectif depuis 1990 puisque ses émissions de cadmium sont globalement en baisse depuis cette année de référence.

Aucun autre objectif plus contraignant ne doit être respecté par la France.

Sources principales

Tous les secteurs contribuent aux émissions de cadmium (Cd) mais l’industrie manufacturière est prédominante.

Les principales sources d’émission sont :

  • la combustion des combustibles minéraux solides, du fioul lourd mais également de la biomasse,
  • l’incinération (ordures ménagères avec récupération d’énergie et incinération des boues),
  • la sidérurgie,
  • la métallurgie des métaux non ferreux,
  • la production de minéraux non-métalliques et de matériaux de construction,
  • la combustion des autres combustibles et d’une partie des huiles moteur, ainsi que l’abrasion des pneus et freins pour le secteur routier.

Enjeux méthodologiques et incertitudes

Pour une présentation très détaillée des méthodologies d’estimation des émissions, téléchargez la dernière édition de notre rapport méthodologique « Ominea ». Au global, on estime l’incertitude (en niveau) sur ce polluant à 45 %.

A noter

La part hors total des émissions de cadmium provient uniquement du transport maritime international et représente une proportion relative croissante des émissions du total national, évoluant entre 1 % en 1990 et 3 % en 2018 et culminant à 4% en 2011.

 

Tendance générale

Les émissions de cadmium ont baissé de 87% entre 1990 et 2018. La baisse des émissions sur la période 1990-2018 s’observe dans tous les secteurs. Elle s’explique par les progrès réalisés dans les secteurs industriels, en particulier la sidérurgie et la métallurgie des métaux non ferreux, et dans le traitement des fumées des usines d’incinération. La baisse la plus importante des émissions a eu lieu entre 2000 et 2005 (-58%).

Évolution récente

Plus récemment, entre 2008 et 2009, le secteur de l’industrie manufacturière a connu une forte réduction de ses émissions du fait :

  • d’une meilleure gestion du minerai de fer (contenant moins de métaux lourds) pour fabriquer l’aggloméré dans le procédé sidérurgique,
  • de la mise en place de dépoussiéreurs en 2009 sur plusieurs fours du secteur verrier (verre creux),
  • et enfin, de la crise économique, qui a entrainé un ralentissement de l’activité.

Depuis, les émissions de cadmium, dominées par le secteur de l’industrie manufacturière, sont restées relativement stables.

 

Part des émissions liée aux combustibles

Les émissions énergétiques de cadmium représentent entre 23 et 44 % des émissions totales de ce polluant selon l’année considérée. A l’instar des émissions non-énergétiques, celles-ci diminuent depuis 1990, notamment la part de ces émissions liée aux déchets municipaux et industriels qui accuse une diminution de 97 % sur la période considérée. Celle-ci était prépondérante en 1990, représentant alors 74 % des émissions énergétiques contre 10 % seulement en 2018.

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