Étude de l’évolution des émissions des navires à Marseille et Fos

Le Citepa a mené en 2023 une mission d’accompagnement technique auprès du Pôle Mer Méditerranée afin de quantifier les émissions de polluants et de gaz à effet de serre des navires sur trois périodes : 2015, 2022 et 2035. Cette quantification s’est faite dans le périmètre restreint du port en dissociant les phases d’approche, de manœuvre et d’escale des navires. La mission portait d’abord sur la quantification des émissions associées au seul trafic des navires de croisière à Marseille, puis sur l’ensemble des trafics maritime à Marseille et à Fos.

Le premier objectif de cette étude était d’évaluer dans quelle mesure la réglementation actuelle et l’évolution de l’activité portuaire entre 2015 et 2022 ont eu un impact sur les émissions des navires. Le second objectif consistait à évaluer à la fois l’impact de la réglementation à venir et les initiatives portées par le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM), telles que le branchement des navires à quai ou l’accroissement de la capacité d’accueil des navires GNL, sur les émissions à horizon 2035.

Climat-air – la vision pour l’UE de la nouvelle Présidente de la Commission européenne

Le Parlement européen a élu le 16 juillet 2019 l’allemande Ursula von der Leyen la future Présidente de la Commission européenne (par 383 voix pour, 327 contre). Elle prendra ses fonctions au 1er novembre 2019. Le sujet climat a joué un rôle déterminant.

Dans son programme pour l’Europe, elle présente une vision à long terme, notamment en souhaitant que l’Europe devienne le premier continent à parvenir à la neutralité climatique d’ici 2050. Elle promet de proposer un « Green New Deal » (Nouvel accord vert) au cours de ses 100 premiers jours de fonction. Ce Deal inclura une proposition législative fixant l’objectif de neutralité climatique d’ici 2050.
Par ailleurs, elle proposera d’étendre le système d’échange de quotas d’émission (SEQE) de gaz à effet de serre de l’UE pour couvrir le secteur maritime et de réduire progressivement les allocations gratuites aux compagnies aériennes. Elle proposera également d’élargir le SEQE aux secteurs du transport routier et de la construction.
Elle introduira une taxe carbone aux frontières pour éviter les fuites de carbone.
Enfin, elle met l’accent le le renforcement du niveau d’ambition de l’objectif climat 2030 (actuellement : réduction d’au moins 40% des émissions de GES par rapport au niveau de 1990). Elle souhaite faire passer cet objectif à 50% et d’ici 2021, elle présentera un plan visant à accroître cet objectif à 55%, plan basé sur des études d’impact socio-économiques et environnementales. Le Parlement européen avait préconisé un objectif de réduction de 55% dans une résolution non contraignante adoptée le 14 mars 2019.
Quant au sujet pollution de l’air, peu évoqué dans son programme, elle préconise une ambition zéro pollution et elle présentera une stratégie transversale visant à protéger la santé des Européens contre la dégradation de l’environnement avec des mesures pour améliorer entre autres la qualité de l’air. Elle n’a pour autant pas précisé de mesures concrètes, ni de calendrier pour la présentation de cette future stratégie.  
Voir programme pour l’Europe d’Ursula von der Leyen, communiqué de la Commission et son allocution devant le Parlement européen.