Baromètre du Citepa : aperçu des trois premiers trimestres de l’année 2024

Cet article se concentre sur l’évolution mensuelle des GES totaux en CO2e, le détail par gaz, mais aussi par substance et pour chaque polluant atmosphérique est donné dans les fichiers du baromètre mensuel.

 

Contexte

En complément de ses estimations annuelles, le Citepa met à jour, tous les trois mois, son baromètre des émissions mensuelles et propose une lecture de la tendance annuelle sur les 12 derniers mois.

La mise à jour du baromètre publié ce 27 décembre inclut de nouvelles estimations sur le 3e trimestre 2024 et permet ainsi d’avoir une estimation de bilan d’une grande partie l’année 2024.

En 2023, les émissions de gaz à effet de serre (GES) avaient baissé de 5,8% par rapport à 2022 (inventaire proxy 2023 de Secten juin 2024), avec une réduction de tous les grands secteurs émetteurs. Cette dynamique, multifactorielle, doit se poursuivre pour maintenir une trajectoire de décarbonation compatible avec les objectifs de la Stratégie Nationale Bas-Carbone. La trajectoire de réduction pour atteindre la nouvelle cible provisoire de 270 Mt CO2e en 2030 hors puits de carbone indiqué dans le projet de SNBC 3 (lire notre article) implique une réduction nécessaire de 4,7%/an (soit -16 Mt CO2e /an en moyenne) entre 2022 et 2030.

 

En bref

Les émissions de GES de la période couvrant les trois premiers trimestres 2024 est en baisse de -2,4% par rapport à cette même période en 2023, hors puits de carbone. En regardant plus en détail, on observe une baisse aux deux premiers trimestres (respectivement -5% et -2,2%) puis une légère hausse au 3ème trimestre (+0,5%).

 

Bilan intermédiaire de 2024 sur les neuf premiers mois de l’année 

Au total, sur l’ensemble des neuf premiers mois de l’année 2024, la baisse des émissions de GES par rapport aux neuf premiers mois de 2023 est de -2,4% hors puits de carbone. A titre de comparaison, entre les neuf premiers mois de 2023 par rapport à ceux de 2022, la baisse était de -6%. La tendance sur 12 mois glissants actuellement est de -3,1% (année mobile).

Ces premiers chiffres relatifs à 2024 indiquent une poursuite de la baisse des émissions de GES mais d’un niveau de réduction moins fort qu’en 2023 (sur trois trimestres).

Comparaison des émissions de GES en Mt CO2e (hors puits de carbone)
des trois premiers trimestres de chaque année et évolution interannuelle

 

A quels secteurs attribuer cette baisse ?

Au 1er semestre 2024, tous les grands secteurs contribuaient à la réduction des émissions de GES, avec en tête la production d’énergie (-2,9 Mt CO2e), les bâtiments (-1,6 Mt CO2e) mais aussi l’industrie (- 1,4 Mt CO2e) et les transports (-1,3 Mt CO2e). Pour le 3e trimestre, la situation est différente : si les secteurs de la production d’énergie et de l’industrie contribuent toujours à la dynamique de réduction des émissions (respectivement -0,9 Mt CO2e et -0,2 Mt CO2e), une hausse est observée pour les bâtiments (+1 Mt CO2e) ainsi que les transports (+0,3 Mt CO2e).

 

Un rythme différent pour ce 3ème trimestre

Les émissions de GES ont légèrement augmenté au 3ème trimestre 2024, de +0,5% par rapport au 3ème trimestre 2023 (hors puits de carbone). Ainsi les émissions au 3ème trimestre de 2024 se stabilisent à un niveau relativement faible, inférieur aux niveaux observés avant 2023.

Comparaison des émissions de GES en Mt CO2e (hors puits de carbone)
au 3ème trimestre de chaque année

 

Une tendance différenciée selon les secteurs

Alors que la tendance à la baisse se poursuit pour l’industrie de l’énergie (-0,9 Mt CO2e, soit -12,9%) sur l’ensemble de ce 3ème trimestre par rapport au 3ème trimestre 2023, une augmentation des émissions est observée au mois de juillet pour le transport routier (+0,7 Mt CO2e) ainsi qu’au mois de septembre notamment pour les bâtiments (+0,7 Mt CO2e), par rapport au même mois de 2023.

 

Poursuite de la décarbonation de la production d’électricité

Pour le secteur de l’énergie, comme pour le premier semestre, la réduction des émissions du 3ème trimestre est portée par la production d’électricité (-0,8 Mt CO2e). Cette baisse traduit le moindre recours aux combustibles fossile dans la production d’électricité avec une part passant de 4,6% au 3ème trimestre 2023 à 1,9% pour ce 3ème trimestre 2024[1].

Mix énergétique – production d’électricité en %

 

Emissions du secteur des bâtiments

Même si au total sur les neuf premiers mois les émissions de GES du bâtiment sont en baisse (-1,4%), une hausse de +1 Mt CO2e est observée au 3ème trimestre (+11,8%). Cette augmentation est due à la hausse des émissions associée au chauffage des bâtiments résidentiels et tertiaires au mois de septembre 2024 (+0,7 Mt CO2e).

Comparaison des émissions de GES en Mt CO2e des bâtiments
au 3ème trimestre de chaque année et évolution interannuelle

 

Transport routier

Les émissions du transport routier sont, elles aussi, à la hausse pour ce 3ème trimestre et notamment au mois de juillet (+0,7 Mt CO2e). A noter toutefois que ces émissions se stabilisent à un niveau faible en comparaison avec les 3èmes trimestres de 2019 à 2022.

Comparaison des émissions de GES en Mt CO2e du transport routier
au 3ème trimestre de chaque année

 

Aérien

Les émissions du transport aérien domestique sont, quant à elles, en baisse de -4,1% entre le 3ème trimestre 2024 et le 3ème trimestre 2023. Si l’on compare les émissions des neuf premiers mois de chaque année depuis 2019, on constate qu’après un effet rebond post-Covid en 2022, sans atteindre le niveau de 2019, les émissions connaissent une baisse de plus en plus forte (-3,5% pour 2023 et -4,2% pour 2024).

 

Industrie manufacturière

L’industrie manufacturière continue de voir ses émissions de GES à la baisse. Après avoir connu une réduction de 2,8% au 2nd trimestre 2024, par rapport au 2nd trimestre 2023, le rythme de réduction s’est ralenti avec une baisse au 3ème trimestre de -1,3%. Au total, sur les neuf premiers mois de l’année, ce secteur connaît une baisse de 3,3%, avec -1,6 Mt CO2e. D’après les indicateurs de production utilisés pour cette estimation, le sous-secteur des minéraux non-métalliques, matériaux de construction (ciment, verre…) participe le plus à cette baisse avec -0,9 Mt CO2e sur les neuf premiers mois 2024, comparativement à ceux de 2023.

 

Agriculture

Seule une partie des évolutions des émissions du secteur agricole est estimée dans le baromètre. La quasi-stagnation des émissions (+0,3%) au cours des neuf premiers mois reste un aperçu partiel. L’analyse des inventaires annuels consolidés permettra de préciser cette estimation.

 

Qu’est-ce que le baromètre des émissions mensuelles du Citepa ?

En complément de l’inventaire national d’émissions de gaz à effet de serre et polluants atmosphériques, qui fournit chaque année N le bilan des émissions de l’année N-2, et en complément des émissions annuelles pré-estimées pour l’année N-1, le Citepa propose des estimations mensuelles des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques dans l’année en cours. En cohérence avec les émissions annuelles, le baromètre permet de suivre l’évolution des émissions au fil des mois de l’année en cours, et de comparer les émissions mois à mois avec l’année précédente. Les chiffres de GES présentés dans ce communiqué sont relatifs à la France périmètre UE (Métropole et territoires d’Outre-mer inclus dans l’UE).

Il s’agit d’une estimation provisoire des émissions. L’évolution de certains sous-secteurs n’est pas estimée (une partie des émissions de l’agriculture, des déchets, des gaz fluorés ainsi que le puits de carbone). Les prochains résultats de l’inventaire annuel du Citepa, dont la publication est prévue au courant du 2nd trimestre 2025, permettront d’affiner ces résultats en base annuelle. A noter de plus, que la prochaine édition du baromètre, proposant une estimation de l’année 2024 complète, est prévue pour fin mars 2025.

 

Pour en savoir plus : https://www.citepa.org/fr/barometre/

[1] Données en temps réel RTE – Production d’électricité en France

Emissions de gaz à effet de serre et de pollution atmosphérique dans les territoires d’Outre-mer 1990-2022

Evolution des émissions entre 1990 et 2022, hors HFC (%)

Le Citepa a mis à jour les résultats d’émissions de gaz à effet de serre (GES) et de polluants atmosphériques des territoires d’Outre-mer de la France avec 2022 en année supplémentaire. Ces résultats sont dans le même format que l’inventaire Secten pour chacun des onze territoires (hors Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) et Clipperton dont les émissions sont négligées du fait de très peu d’activité humaine). Au total, les territoires d’Outre-mer ont augmenté leurs émissions de GES de 62% sur la période 1990-2022 avec une baisse de 5% entre 2021 et 2022.

La mise à jour des résultats 1990-2022 est désormais disponible sur la page Outre-mer du Citepa.

Emissions de gaz à effet de serre et de polluants en France : aperçu des deux premiers trimestres de l’année 2024 avec le baromètre du Citepa

Cet article se concentre sur l’évolution mensuelle des GES totaux en CO2e, le détail par gaz, mais aussi par substance et pour chaque polluant atmosphérique est donné dans les fichiers du baromètre mensuel.

 

Contexte

En complément de ses estimations annuelles, le Citepa met à jour, tous les trois mois, son baromètre des émissions mensuelles et propose une lecture de la tendance annuelle sur les 12 derniers mois.

La mise à jour du baromètre publié ce 26 septembre inclut de nouvelles estimations sur le 2e trimestre 2024 et permet ainsi d’avoir une estimation de bilan de la première moitié de l’année 2024.

En 2023, les émissions de GES avaient baissé de 5,8% par rapport à 2022, avec une réduction de tous les grands secteurs émetteurs. Cette dynamique, multifactorielle, doit se poursuivre pour maintenir une trajectoire de décarbonation compatible avec les objectifs de la Stratégie Nationale Bas-Carbone. La trajectoire de réduction pour atteindre la nouvelle cible provisoire de 270 Mt CO2e en 2030 hors puits de carbone (présentée en 2023 en amont de la future SNBC3) implique une réduction nécessaire de 4.7%/an (soit -16 Mt CO2e /an en moyenne) entre 2022 et 2030.

 

En bref

La première moitié de l’année 2024 est en baisse de 3,6% par rapport à cette même période en 2023, hors puits de carbone. En regardant dans le détail, la baisse est plus forte au premier trimestre (-4,9%) qu’au deuxième (-2,1%). Comme au premier trimestre, le secteur de l’énergie en tête, mais aussi de l’industrie et des transports, expliquent la baisse du 2e trimestre. En revanche le secteur des bâtiments connaît une baisse beaucoup moins forte au 2e trimestre qu’au premier.

 

Bilan intermédiaire de 2024 sur la 1ère moitié de l’année : la baisse des émissions se poursuit

D’après le baromètre du Citepa, les émissions de gaz à effet de serre ont continué de baisser au deuxième trimestre 2024, comme au premier trimestre. Au total, sur l’ensemble des six premiers mois de l’année 2024, la baisse des émissions de GES par rapport aux six premiers mois de 2023 est de – 3,6% hors puits de carbone. Pour comparaison, entre le premier semestre 2022 et le premier semestre 2023, la baisse était de – 5,6%. La tendance sur 12 mois glissants est de – 4,8% (année mobile).

Le niveau d’émissions de ce premier semestre 2024 est le plus bas atteint sur ces dernières années, dans la continuité de la réduction observée après 2021, en dessous du niveau de 2020.

Comparaison des émissions de GES en Mt CO2e (hors puits de carbone) au premier semestre de chaque année

 

A quels secteurs attribuer cette baisse ?

Au premier trimestre 2024, tous les grands secteurs participaient à la réduction des émissions de GES, avec en tête la production d’énergie (- 1,9 Mt), les bâtiments (- 1,5 Mt) mais aussi l’industrie (- 1 Mt) et les transports (- 0,9 Mt). Pour le 2e trimestre, la situation est différente : si le secteur de la production d’énergie est toujours le premier secteur contribuant à la baisse des émissions (- 1 Mt), arrivent, avec une réduction plus faible qu’au premier trimestre, les transports et l’industrie (- 0,4 Mt CO2e chacun). Pour les bâtiments, le niveau de réduction est beaucoup plus faible qu’au premier trimestre (- 0,1 Mt).

 

Un rythme moins élevé au deuxième trimestre qu’au premier

Les émissions de gaz à effet de serre ont continué de baisser au deuxième trimestre 2024, de – 2,1% par rapport au deuxième trimestre 2023 (hors puits de carbone), soit un niveau moins élevé que la baisse observée au 1er trimestre 2024 (- 4,9% par rapport au 1er trimestre 2023). A noter que le 1er trimestre a plus de poids dans les émissions annuelles que le 2e, du fait d’émissions du chauffage plus élevée.

 

Une baisse du rythme de réduction différenciée selon les secteurs

Tous les secteurs ont un rythme de réduction des émissions plus faible au 2e trimestre qu’au 1er, mais dans des proportions différentes. Pour le secteur de l’énergie, le niveau de réduction relative au 2e trimestre 2024 par rapport au 2e trimestre 2023, – 14%, reste proche de celui observé au 1er trimestre 2024 versus 1er trimestre 2023 (- 16%). Pour les transports, après une réduction de 3% au 1er trimestre 2024 versus 1er trimestre 2023, on observe une réduction de – 1,2 % au 2e trimestre 2024 versus 2e trimestre 2023. La différence est encore plus marquée pour les bâtiments, passant de – 6,8% au premier trimestre à – 0,7% au deuxième trimestre.

 

Poursuite de la décarbonation de la production d’électricité

Comme pour le premier trimestre, la réduction des émissions observée au 2e trimestre 2024 est d’abord due au secteur de la production d’énergie. En plus de la hausse de production de renouvelables et nucléaire, le recours aux combustibles fossiles a atteint un niveau très bas au 2e trimestre (1,4%, principalement au gaz), avec un arrêt de la production des centrales au charbon.

Mix énergétique – consommation d’électricité

 

Une plus faible réduction des émissions du bâtiments

Le rythme de réduction observé au 2e trimestre 2024 (par rapport au 2e trimestre 2023) est beaucoup plus faible (-0,7%) qu’au premier trimestre (-6,8%). Il faut cependant noter que les niveaux d’émissions du secteur des bâtiments aux deuxièmes trimestres des années 2024, 2023 et 2022 (11 Mt CO2e en moyenne) est plus bas que le niveau de ces mêmes trimestres pour les années 2019, 2020 et 2021 (14 Mt CO2e en moyenne).

Comparaison des émissions de GES en Mt CO2e des bâtiments au deuxième trimestre de chaque année

Transport routier

Les transports représentent la 2e baisse en millions de tonnes au 2e trimestre avec -0,4 Mt CO2e (-1,2%), après l’industrie de l’énergie. Le transport routier explique l’essentiel de cette baisse qui reste moins forte qu’au 1er trimestre (-3%). D’après ces premières estimations basées sur des données de ventes de carburants, la baisse des émissions est plus marquée pour les véhicules Diesel.

 

 

Aérien

Les émissions du transport aérien domestique sont aussi en baisse entre le 1e semestre 2024 et le 1e semestre 2023. Si l’on compare les émissions des premiers semestres de chaque année depuis 2019, on constate qu’après un effet rebond post-Covid au 1er semestre 2022, sans atteindre le niveau de 2019, les émissions connaissent une réduction de plus en plus forte (-2,1% pour S1 2023, -4,3% pour S1 2024)

 

Industrie manufacturière

Ce secteur avait connu une baisse de 5% au premier trimestre 2024, par rapport au premier trimestre 2023. Au 2e trimestre, ce rythme de réduction s’est ralenti avec -2,6%. Au total, sur la 1e moitié de l’année, ce secteur connaît une baisse de 4%, avec -1,3 Mt CO2e. D’après les indicateurs de production utilisés pour cette estimation, le sous-secteur des minéraux non-métalliques, matériaux de construction (ciment, verre…) participe le plus à cette baisse avec – 0,6 Mt CO2e.

 

Agriculture

Seule une partie des évolutions des émissions du secteur agricole sont estimées dans le baromètre. La quasi-stagnation des émissions (-0,1%) au premier semestre reste un aperçu partiel. L’analyse des données consolidées sur l’année entière permettra de préciser cette estimation.

 

Qu’est-ce que le baromètre des émissions mensuelles du Citepa ?

En complément de l’inventaire national d’émissions de gaz à effet de serre et polluants atmosphériques, qui fournit chaque année N le bilan des émissions de l’année N-2, et en complément des émissions annuelles pré-estimées pour l’année N-1, le Citepa propose des estimations mensuelles des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques dans l’année en cours. En cohérence avec les émissions annuelles, le baromètre permet de suivre l’évolution des émissions au fil des mois de l’année en cours, et de comparer les émissions mois à mois avec l’année précédente. Les chiffres de GES présentés dans ce communiqué sont relatifs à la France périmètre UE (Métropole et territoires d’Outre-mer inclus dans l’UE).

Il s’agit d’une estimation provisoire des émissions. L’évolution de certains sous-secteurs n’est pas estimée (une partie des émissions de l’agriculture, des déchets ainsi que le puits de carbone). Les prochains résultats de l’inventaire annuel du Citepa, dont la publication est prévue au courant du second trimestre 2025, permettront d’affiner ces résultats en base annuelle. A noter de plus, que les deux prochaines éditions du baromètre, proposant respectivement une estimation des trois trimestres 2024 puis de l’année 2024 complète, sont prévues pour fin décembre 2024 puis fin mars 2025.

 

Pour en savoir plus

Accéder aux données détaillées 

Mise à jour 2024 des émissions de Gaz à Effet de Serre en Outre-mer

Le Citepa évalue chaque année les émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques par secteur et par polluant sur l’ensemble de l’Outre-mer et pour chacun de ses 11 territoires (format Secten). La mise à jour des résultats 1990-2022 est désormais disponible sur la page Outre-mer du Citepa.
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont augmenté de 62% en Outre-mer sur la période 1990-2022 avec des disparités selon les territoires, seuls deux territoires voient leurs émissions baisser : la Guyane (-4%) et St-Pierre-et-Miquelon (-60%). Les émissions de GES des territoires d’Outre-mer inclus dans l’UE comptent pour 2% des émissions de la France et celles des territoires non-inclus dans l’UE pour environ 1%.

Calendrier des formations 2025 : le Citepa vous accompagne dans vos obligations règlementaires et dans la compréhension des enjeux air & climat

Afin de vous permettre de maitriser les sujets techniques et réglementaires liés aux enjeux air et climat, les formations 2025 du Citepa couvrent les sujets clés pour satisfaire vos obligations et accroître votre expertise :

➡️ GEREP – Déclaration annuelle d’émissions polluantes et déchets
📅 Prochaine session : 9 janvier (1 jour)
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➡️ MACF – Phase transitoire : Déclaration des émissions intrinsèques
📅 Prochaine session : 14 janvier (1 jour)
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➡️ GES – Déclaration des quotas de GES sur GEREP
📅 Prochaine session : 20 janvier (1 demi-journée)
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➡️ PGS – Plan de Gestion des Solvants
📅 Prochaine session : 23 janvier (1 jour)
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➡️ EU-ETS : Déclarations des niveaux d’activité et des émissions
📅 Prochaine session : 27 et 28 janvier (2 jours)
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➡️ CSRD – Directive sur les rapports de développement durable des entreprises
📅 Prochaine session : 6 février (1 jour)
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➡️ [NOUVEAUTE 2025 🆕] EU ETS 2 – Déclaration des émissions des entités réglementées
📅 Prochaine session : 25 février (1 jour)

Les formations sont dispensées en présentiel à Paris ou en visio-conférence, à certaines dates.

Choisissez la formule qui correspond à vos besoins : sessions inter-entreprises ou formations sur-mesure adaptées à votre entreprise.

Découvrez tous les détails sur nos programmes, sessions et tarifs : Formations

Besoin d’une session sur-mesure ou de renseignements ? Contactez-nous : formations@citepa.org

Lancement nouvelle formation ETS 2

Le Citepa lance une nouvelle offre de formation : ETS 2 – Déclaration des émissions des entités réglementées

Le système d’échange de quotas d’émissions européen (SEQE-UE ou UE ETS) s’étend par la création d’un ETS 2, qui couvre les secteurs du transport routier, du bâtiment et des petites industries.

Cette formation s’adresse aux entités réglementées, à savoir les fournisseurs de gaz et les metteurs à la consommation de carburants ou combustibles pétroliers à destination de ces secteurs, qui doivent effectuer leur première déclaration des émissions en 2025.

Les objectifs de cette formation sont :
🔹 Appréhender les enjeux de la réglementation ETS 2.
🔹 Comprendre les exigences liées à la surveillance et la déclaration des émissions afin de satisfaire les obligations réglementaires.
🔹 Donner du sens aux données à renseigner dans la plateforme obligatoire de rapportage.

La première session de la formation ETS 2 aura lieu le 25 février 2025, à Paris. Les inscriptions sont ouvertes !

Durée : 1 journée

Pour plus d’informations et pour s’inscrire : Formation ETS 2

Nouvelle mise à jour des émissions de GES en Outre-mer

Le Citepa évalue chaque année les émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques par secteur et par polluant sur l’ensemble de l’Outre-mer et pour chacun de ses 11 territoires (format Secten).
La mise à jour des résultats 1990-2022 est désormais disponible sur la page Outre-mer du Citepa.
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont augmenté de 62% en Outre-mer sur la période 1990-2022 avec des disparités selon les territoires, seuls deux territoires voient leurs émissions baisser : la Guyane (-4%) et St-Pierre-et-Miquelon (-60%). Les émissions de GES des territoires d’Outre-mer inclus dans l’UE comptent pour 2% des émissions de la France et celles des territoires non-inclus dans l’UE pour environ 1%.

La dernière édition de l’inventaire Floréal est disponible

Le principe de cet inventaire financé par le Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt est d’affecter les émissions rapportées dans l’inventaire national Citepa à des secteurs d’activité agricoles au moyen de facteurs d’allocation, avec une approche « top-down ». On obtient rapidement des ordres de grandeurs lorsque l’on s’intéresse à une filière en particulier.

Retrouvez trois graphiques, ci-dessous, pour illustrer les possibilités fournies par Floréal :

🌾 Figure 1 : Les émissions totales de CO2e de l’agriculture sont réparties selon les différents postes émetteurs et selon les filières. En 2021, 14% des émissions de GES agricoles proviennent des épandages d’engrais minéraux et amendements, dont plus de 60% sont imputables aux céréales.

📉 Figure 2 : Depuis la base de données Floréal on peut retrouver l’évolution des émissions de GES ou polluants d’une filière en particulier. Pour la filière céréales en France, les émissions de GES sont en baisse de 10% sur la période 1990-2021 avec la part de la production d’intrant en France qui est en repli (baisse du facteur d’émission et accroissement du sourcing à l’international).

🌍 Figure 3 : Afin de tenir compte du commerce international et d’aller vers un résultat d’empreinte, une approche « filières » a été développée pour les céréales, bovins lait et bovins viande. On voit ainsi pour la filière céréales les émissions réalisées sur le territoire français (celles de la figure 2), les émissions réalisées à l’extérieur du territoire liées au commerce de produits (imports d’intrants, import-export de produits finis), et enfin les émissions associées à des filières conjointes de production (en l’occurrence les émissions des productions animales consommatrices de céréales).

Enfin un ensemble de données et graphiques sont disponibles dans l’onglet « GRAPH » des tables en ligne à cette page. Ceci permet d’accroître la transparence sur les données d’activité de cet inventaire et de mieux percevoir les hypothèses contenues derrière les facteurs d’allocation.
Pour plus de détail sur la méthodologie, le périmètre et les limites de l’inventaire Floréal consultez le rapport.

Participation du Citepa à la consultation sur le PNACC3

Le Citepa participe à la phase de consultation liée au Plan National d’Adaptation au Changement Climatique 3 (PNACC3) en soumettant un cahier d’acteur. Ce document met en avant des recommandations sur le Suivi, l’Évaluation et l’Apprentissage (SEA) des piliers essentiels pour une adaptation efficace aux impacts climatiques.
À travers cette contribution, nous :
🔹 Préconisons un cadre SEA unifié et cohérent pour la France, en accord avec l’Objectif Mondial d’Adaptation (art 7. de l’Accord de Paris).
🔹 Partageons des recommandations méthodologiques pour construire et suivre des indicateurs de processus et de résultat.
🔹 Mettons en lumière la nécessité d’un apprentissage continu et d’une coopération renforcée entre toutes les parties prenantes, ainsi que d’une architecture institutionnelle transparente.
Notre équipe Adaptation se tient disponible pour participer à toute initiative visant à approfondir la réflexion et favoriser l’action sur le Suivi, de l’Evaluation et de l’Apprentissage liés à l’adaptation, ainsi qu’à la reprise de l’approche méthodologique par les secteurs et les entreprises. N’hésitez pas à nous contacter pour ouvrir la discussion.

Emissions de gaz à effet de serre en France : Aperçu du premier trimestre de l’année 2024 avec le baromètre du Citepa

Résumé : les récentes données du Citepa concernant l’année civile 2023, montraient une baisse des émissions de GES de -5,8% par rapport à 2022, avec une réduction de tous les grands secteurs émetteurs. En complément de ces estimations annuelles, le Citepa met à jour, tous les trois mois, son baromètre des émissions mensuelles et propose une lecture de la tendance annuelle sur les douze derniers mois. Cette pré-estimation des émissions sur les trois premiers mois de l’année 2024 (janvier, février, mars) permet un premier aperçu de la situation de l’année civile en cours et actualise les tendances de fond sur les douze derniers mois (année mobile).

La France poursuit son objectif d’environ -5% en ce début 2024

Au total des secteurs, d’après le baromètre du Citepa, les émissions de gaz à effet de serre ont continué de baisser début 2024, de -5,3% par rapport au premier trimestre 2023 (hors puits de carbone) et de -5,5% sur douze mois glissants (année mobile).  Tous les grands secteurs émetteurs continuent de participer à cette baisse et, comparativement au premier trimestre 2023, les réductions sectorielles du 1er trimestre 2024 sont : la production d’énergie (-2 Mt CO2e, soit -16,8%), les bâtiments (-1,6 Mt CO2e, soit -7,1%), l’industrie (-1,1 Mt CO2e, soit -5,6%), et les transports (- 0,9 Mt CO2e, soit -3%).

La production d’énergie : accélération de la production d’électricité décarbonée

Alors que la réduction observée au premier trimestre entre 2023 et 2022 était portée par le secteur de l’industrie (-2,5 Mt CO2e, soit -11,5%) c’est au niveau du secteur de l’énergie que la baisse est la plus importante pour ce début d’année 2024.

Selon les données provisoires de RTE, la production totale d’électricité pour ce premier trimestre est en hausse (+15,32 TWh par rapport au premier trimestre de 2023). Cette évolution n’a cependant pas eu d’impact sur le niveau d’émissions associé au secteur. En effet, une forte baisse des émissions liées à la production d’électricité est observée et est expliquée par le recours réduit à la production d’électricité via les centrales thermiques à base de combustibles fossiles (-4,27 TWh, soit -31% par rapport au début d’année 2023) en faveur du nucléaire (+11,36 TWh, soit +13%) ainsi que de l’hydraulique (+7,06 TWh, soit +48%).

La dynamique de sortie des énergies fossiles se poursuit, alors qu’elles représentaient la seconde source de production au premier trimestre 2022 (11% de la production totale), elle est passée quatrième en 2024 en ne représentant plus que 6% du mix énergétique pour ce début d’année.

Continuité de la baisse des émissions du secteur résidentiel-tertiaire

Avec notamment un épisode de douceur très marqué en février, les émissions liées à l’usage des bâtiments continuent de diminuer (-1,2 Mt CO2e, soit –15,6% observée pour ce même mois de février entre 2024 et 2023). Ce trimestre au global plus doux que l’an passé explique la forte baisse notamment estimée par le SDES pour les mois de février et mars de la consommation de fioul domestique ainsi que du gaz naturel. A noter qu’un des autres facteurs peut être la poursuite des comportements de sobriété en lien avec l’augmentation des prix de l’électricité à partir de février dans le cadre de la fin progressive du bouclier tarifaire, mis en place par le Gouvernement depuis 2021.

 

Baisse des émissions associées au transport en ce début d’année

Le secteur du transport voit ses émissions à la baisse pour ce premier trimestre avec à la fois une diminution pour :

  • Le transport routier (-0,9 Mt CO2e, soit -3,1%) portée par la baisse observée des émissions associées aux véhicules diesel.
  • Le transport aérien français (-0,03 Mt CO2e, soit -2,8%).

Alors qu’en moyenne le prix de gasoil[1] a diminué de 4% entre ce premier trimestre 2024 et celui de 2023, sa consommation a diminué de presque 6% (selon les données conjoncturelles du SDES).

Les émissions du transport aérien international (non pris en compte dans le total national), sont quant à elles à la hausse atteignant un niveau de 3,7 Mt CO2e (+0,3 Mt CO2e, soit +8,4%), niveau encore inférieur à celui observé avant la crise sanitaire (4,2 Mt CO2e au T1 2019).

Qu’est-ce que le baromètre des émissions mensuelles du Citepa ?

En complément de l’inventaire national d’émissions de gaz à effet de serre et polluants atmosphériques, qui fournit chaque année N le bilan des émissions de l’année N-2, et en complément des émissions annuelles pré-estimées pour l’année N-1, le Citepa propose des estimations mensuelles des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques dans l’année en cours. En cohérence avec les émissions annuelles, le baromètre permet de suivre l’évolution des émissions au fil des mois de l’année en cours, et de comparer les émissions mois à mois avec l’année précédente. Les chiffres de GES présentés dans ce communiqué sont relatifs à la France périmètre UE (Métropole et territoires d’Outre-mer inclus dans l’UE).

Il s’agit d’une estimation provisoire des émissions. L’évolution de certains sous-secteurs n’est pas pré-estimée (une partie des émissions de l’agriculture, des déchets ainsi que le puits de carbone). Les prochains résultats de l’inventaire annuel du Citepa permettront d’affiner ces résultats.

Pour en savoir plus : https://www.citepa.org/fr/barometre/

[1] Cf. données INSEE : https://www.insee.fr/fr/statistiques/serie/000442588