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Méthane : la France remet une note au Conseil

  • Réf. : 2009_04_a5
  • Publié le: 1 avril 2009
  • Date de mise à jour: 14 mai 2019
  • France
  • UE

Lors du Conseil Environnement du 2 mars 2009, la délégation française a remis une note d’information sur l’importance de mettre en œuvre une action soutenue sur le méthane (CH4). S’appuyant sur les résultats des travaux français publiés en mars 2008(1), la note souligne l’intérêt majeur que représentent les politiques de réduction du CH4 dans le cadre de la lutte contre le changement climatique :

  • le CH4 est un gaz à effet de serre plus puissant que le CO2 en termes de pouvoir de réchauffement global (PRG) ;
  • puisque la durée de vie du CH4 dans l’atmosphère est courte (environ 12 ans), son impact varie sensiblement avec le temps ;
  • la contribution du CH4 sur le réchauffement est bien plus importante à court terme (PRG équivalent à 70 fois le CO2 sur 20 ans et sur 100 ans, PRG équivalent à « seulement » 24 fois le CO2) ;
  • des actions de réduction des émissions de CH4 seront importantes pour limiter la vitesse et la portée du réchauffement au cours des deux prochaines décennies ;
  • à la différence du CO2 aujourd’hui, le CH4 a une valeur économique. Les projets de récupération et de valorisation du CH4 des décharges, des mines de charbon, de l’extraction du pétrole sont globalement rentables même en l’absence d’un prix du CO2. De nombreux projets axés sur le CH4 sont mis en œuvre dans le cadre du mécanisme de développement propre (MDP) ;
  • il serait opportun d’envisager une accélération des initiatives telles que l’Initiative pour une meilleure valorisation énergétique du méthane (Methane to Markets Initiative) et le Partenariat mondial pour la réduction des volumes de gaz torché (GGFR)(2).

En conclusion, la délégation française :

  • estime nécessaire de reconnaître l’importance particulière d’une action concertée sur le CH4 à court terme (2010, 2020) afin de limiter le réchauffement d’ici 2050 ;
  • suggère que l’UE réflechisse aux moyens de maintenir, voir de renforcer, dans le futur accord de Copenhague sur le climat post-2012, les incitations à la valorisation du CH4 dans l’industrie, le secteur de la production d’énergie et la gestion des déchets.(1)

(1) Voir ED n° 166 p.III.25. (2) Voir ED n°167 Dossier spécial Climat (p.15).

 

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