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CCNUCC : reprise des négociations à Bonn

  • Réf. : 2013_06_a10
  • Publié le: 1 juin 2013
  • Date de mise à jour: 25 juin 2019
  • International

La 1ère série de négociations formelles, dans le cadre de la Convention Climat, après la Conférence des Nations Unies sur le Climat à Doha (lire notre article sur ce sujet) a eu lieu du 29 avril au 3 mai 2013 à Bonn. Le Groupe de travail sur la plate-forme de Durban pour une action renforcée a tenu sa 2e réunion (ADP-2).

Le Groupe de travail ADP

Le Groupe de travail sur la plate-forme de Durban pour une action renforcée (ADP), créé à la COP-17 (décision 1/CP.7), a un double mandat qui se traduit en deux axes de travail :

  • élaborer, soit un protocole, soit un nouvel instrument juridique, soit un « résultat consensuel ayant force juridique », applicable à toutes les Parties de la CCNUCC pour adoption à la COP-21 (fin 2015) en vue de son entrée en vigueur en 2020,
  • renforcer le niveau d’ambition des Parties avant 2020.

L’enjeu majeur pour l’ADP est de soumettre des éléments de texte pour la COP-20 (2014) et un projet de texte intégral pour mai 2015 qui servira de base aux négociations finales en vue de son adoption formelle à la COP-21 (fin 2015).

L’ADP-2 a été structurée autour de trois ateliers et huit tables rondes. Son objectif était de recueillir des propositions concrètes des Parties sur les éléments clés du contenu du futur accord et sur les possibilités de réductions supplémentaires avant 2020. La Secrétaire exécutive de la CCNUCC a qualifié 2013 « d’année éponge » où les Parties doivent rassembler des idées et des points de vue. Elle a néanmoins souligné que l’ADP a déjà utilisé un tiers du temps qui lui est alloué pour la mise en œuvre de ses tâches (source : IISD, ENB Vol 12 n° 568, pp.15-16).

Selon la CCNUCC, une convergence d’opinions des Parties s’est dégagée sur trois points, notamment :

  • le besoin de construire un régime innovant permettant à toutes les Parties de s’engager sur des actions de réduction compatibles avec leurs circonstances nationales ;
  • la nécessité d’intégrer dans le nouvel accord des actions à mettre en œuvre à tous les niveaux (international, national et infranational, ainsi que le secteur privé) ;
  • le besoin de mettre en place un mécanisme visant à renforcer régulièrement l’ambition pour respecter l’objectif de 2°C.

En outre, les opinions convergent sur d’autres aspects :

  • l’existence de nombreux moyens (dont les énergies renouvelables) pour renforcer les actions de réduction ;
  • le besoin d’une meilleure coopération internationale ;
  • la nécessité d’un soutien plus fort des hauts niveaux politiques.

Les discussions à Bonn ont été plus constructives et positives que celles menées en 2012 entre Durban et Doha. Les Parties ont apporté des contributions claires et précises.

Malgré l’ambiance optimiste et la convergence d’opinions sur certaines questions, beaucoup de chemin reste à parcourir et le calendrier est serré pour élaborer un texte d’accord. Au cours des 19 mois qui lui restent, l’ADP doit montrer qu’il est capable de remplir sa mission ambitieuse d’ici 2015.

unfccc.int/meetings/bonn_apr_2013/meeting/7386.php

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