Le Citepa appuie actuellement le Niger via le Conseil National de l’Environnement pour un Développement Durable (CNEDD) afin de mettre en place un système national d’inventaire pérenne et informatisé des émissions de gaz à effet de serre (SNI-GES). Cet appui est financé par le Service « Changement climatique » du Gouvernement fédéral belge.

Le Niger souhaite renforcer son système national d’inventaire afin de pouvoir suivre sa contribution déterminée au niveau national (CDN – obligatoire au titre de l’article 4 de l’Accord de Paris) via le cadre de transparence renforcée mis en place au titre de l’article 13 de l’Accord de Paris et conformément à la décision 18/CMA.1 adoptée lors de la COP-24. Afin de répondre aux attentes du Niger, le Citepa a proposé sa solution RISQ (déjà mise en œuvre dans d’autres pays : France, Rwanda, Monaco) permettant de répondre aux nouvelles « obligations » en termes de MRV et qui seront à appliquer par tous les pays dans les années à venir.

La solution proposée permettra au Niger de renforcer la transparence de son inventaire, la gestion des résultats sectoriels par le coordinateur national, les procédures d’assurance et contrôle qualité, la centralisation des données, ainsi que le suivi des erreurs et pistes d’amélioration identifiées. Elle facilitera également le rapportage des informations selon un format adapté. Cet outil, simple d’utilisation, permet une appropriation des méthodologies et des procédures par les administrations en charge de l’inventaire. Il permet également d’estimer les réductions d’émissions entre deux scénarios prospectifs.

Dans ce cadre, trois experts du Citepa, Etienne MATHIAS, Romain BORT et Julien VINCENT, se sont rendus au Niger du 8 au 12 juillet 2019 afin de former une vingtaine d’experts nationaux représentant l’ensemble des secteurs concernés. Cette formation a porté sur les méthodologies du GIEC à appliquer ainsi que sur l’usage de RISQ dans le cadre de la compilation d’un inventaire de GES. Cet appui va se poursuivre jusqu’à la fin de l’année afin de faire monter en compétence les experts lors de la réalisation de l’inventaire national de GES, en lien avec les travaux de la 4e communication nationale du Niger (au titre de la Convention Climat).