Sommaire
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Programme de la troisième journée
Poursuite des négociations
Les cinq organes de la CCNUCC (COP, CMA, CMP, SBSTA et SBI) vont poursuivre les négociations formelles sur la base de leurs ordres du jour respectifs adoptés le 10 novembre 2025 (lire notre Journal de la COP-30 | Jour 1 ).
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Consultations
Des consultations vont être menées sur plusieurs volets de négociation. Le Citepa reviendra là-dessus dans la mise à jour de cet article « Retour sur la 3e journée » demain après-midi.
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L’objet de cette plénière informelle est de faire le point sur les consultations de la Présidence sur les quatre sujets complexes et épineux que le Président de la COP-30 avait promis de mener dans le cadre du compromis qu’il a pu dégager avec les Parties et groupes de Parties ayant proposé d’ajouter ces sujets à l’ordre du jour formel des négociations :
la mise en œuvre de l’article 9.1 de l’Accord de Paris (obligation des pays développés de fournir un financement) : proposition de sujet supplémentaire à inscrire à l’ordre du jour soumise conjointement par le groupe de pays partageant la même vision (LMDC) et le groupe arabe ;
les mesures unilatérales restrictives pour le commerce liées au climat : proposition de sujet supplémentaire à inscrire à l’ordre du jour soumise conjointement par le groupe de pays partageant la même vision (LMDC) et le groupe arabe ;
répondre [collectivement] au rapport de synthèse du secrétariat de la CCNUCC sur les NDC et réduire l’écart en matière d’ambition +1,5 °C et de mise en œuvre : proposition de sujet supplémentaire à inscrire à l’ordre du jour soumise par l’alliance des petits Etats insulaires (AOSIS) ; et
la synthèse des rapports biennaux sur la transparence (BTR) : proposition de sujet supplémentaire à inscrire à l’ordre du jour soumise par l’UE.
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Évènement mandaté
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Contexte : dialogue sur l’ambition
© UN Climate Change – Kiara Worth
Conformément au paragraphe 56 de la décision 4/CMA.6 finalisant les règles de mise en œuvre de l’article 6.2 et adoptée à Bakou en nov. 2024, le CMA-6 a demandé au secrétariat de la CCNUCC d’organiser un dialogue entre les Parties participantes et les observateurs intéressés. Ce dialogue, qui s’inscrit dans le cadre du programme de renforcement des capacités mentionné au paragraphe 12 b) de la décision 2/CMA.3 établissant des recommandations sur les approches coopératives prévues par l’article 6.2 et adoptées à Glasgow en nov. 2021), vise à faciliter l’échange d’informations et d’expériences sur la manière dont les approches coopératives soutiennent l’ambition. Le dialogue se déroule parallèlement à chaque session du SBI.
Le dialogue sur l’ambition prévu à l’article 6.2 vise à permettre aux Parties d’engager des discussions entre pairs en dehors du cadre officiel des négociations sur des questions fondamentales concernant le rôle et la fonction des approches coopératives prévues à l’article 6.2 pour réaliser l’ambition de l’Accord de Paris. À cette fin, le dialogue cherche à fournir une plateforme aux Parties et acteurs non-étatiques qui participent aux activités dans le cadre de l’article 6 pour discuter des points suivants :
Comment l’article 6.2 permet de relever le niveau d’ambition des NDC ou d’autres objectifs climat ;
Comment ces approches coopératives s’alignent sur les objectifs de l’Accord de Paris et les soutiennent ; et
Quels sont les défis liés à la participation aux approches coopératives prévues à l’article 6.2 et quel soutien au renforcement des capacités est nécessaire pour les relever.
Le dialogue, qui se déroulera sur deux jours, comprendra des sessions de trois heures chaque jour, axées sur les thèmes généraux « Réaliser nos ambitions » et « Accélérer la mise en œuvre ».
10 novembre : Jour 1 – explorera comment l’article 6 peut contribuer à instaurer une confiance mutuelle et à renforcer l’ambition collective au niveau mondial.
12 novembre : Jour 2 – L’accent sera mis sur la promotion de la mise en œuvre au niveau national et dans le cadre d’une approche coopérative, à travers des exemples concrets, des expériences, des défis et des enseignements tirés.
Voir note de cadrage.
Le premier Dialogue sur l’ambition au titre de l’article 6.2, qui s’est tenu pendant la SB 62, a fourni une plateforme pour explorer comment l’article 6 peut renforcer l’ambition et la coopération. Cela s’est fait notamment dans le contexte des contributions déterminées au niveau national (CDN), des efforts allant au-delà des CDN et des engagements volontaires en matière de climat. Le dialogue a également porté sur les questions du partage des avantages et de l’équité dans les approches coopératives, ainsi que sur l’identification du soutien au renforcement des capacités et de la coopération multilatérale nécessaires pour relever les défis actuels. Voir programme et note de cadrage .
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Journée thématique de la Présidence
En dehors des négociations officielles dans le cadre de la COP, de la CMA, de la CMP, du SBI et du SBSTA, la Présidence brésilienne a organisé cinq doubles journées thématiques qui auront lieu durant la Conférence (comme le font tous les ans les Présidences des COP) :
12-13 nov. : santé, emploi, éducation, culture, justice et droits humains, intégrité de l’information, travailleurs.
Voir communiqué de la Présidence du 5 août 2025.
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Nombre de participants inscrits
© UN Climate Change – Kiara Worth
Le secrétariat de la CCNUCC a publié le 10 novembre 2025 la liste provisoire des participants à la conférence de Belém sur le climat : 56 118 participants , dont 11 519 délégués nationaux. Dans un souci de transparence, pour la 3e fois dans l’histoire des COP (après 2024 et 2023), chaque participant est désormais nommément cité. Les années précédentes, les listes comportaient une ligne « overflow » par laquelle les Parties et observateurs pouvaient désigner des participants en nombre sans citer nommément ces personnes sur leurs listes officielles.
Au total, 194 Parties (193 pays et l’UE en tant qu’organisation régionale d’intégration économique) sur les 198 Parties à la CCNUCC ont inscrit une délégation pour y participer. Pour la toute première fois dans l’histoire des COP, les Etats-Unis, le premier pays émetteur de GES en termes d’émissions historiques , n’ont envoyé aucune délégation (l’administration Trump 2 ayant indiqué à la presse américaine sa décision en ce sens le 31 octobre 2025). L’administration Trump 1 (2017-2020) avait envoyé une délégation nationale aux trois COP qui ont eu lieu pendant son premier mandat.
Les trois autres pays qui n’envoient pas de délégation nationale à Belém sont l’Afghanistan, Myanmar et San Marino.
Sur la base de ce total provisoire de 56 118 participants à Belém, la COP-30 serait la 2e COP ayant accueilli le plus grand nombre de participants après le record de la COP-28 à Dubaï (83 884 en présentiel et 2 089 en virtuel, source : CCNUCC , 22 déc. 2023 ). Viennent ensuite en 3e place la COP-27 (Charm el-Cheikh, nov. 2022, 49 703 participants), puis en 4e place la COP-26 à Glasgow (38 457 participants), en 5e place la COP-21 avec 30 372 participants (Paris, 2015) et en 6e place la COP-15 avec 27 301 participants (Copenhague, 2009) (sources : CCNUCC ; Carbon Brief , 1er déc. 2023 ). A titre de comparaison, la toute première COP, la COP-1 (Berlin, 1995) avait réuni 3 969 participants.
La CCNUCC publiera le nombre définitif de participants à la COP-30 après la clôture de la conférence.
Le 11 novembre 2025, le site d’information britannique spécialisé sur le climat, Carbon Brief , a publié une analyse de la taille des différentes délégations à la COP-30 qui se base sur la liste provisoire des participants établie par la CCNUCC et publiée le 10 novembre 2025.
Carbon Brief : Analysis: Which countries have sent the most delegates to COP30? 11 nov. 2025
Nombre de participants par COP (de la COP-1 à la COP-30)
Remarques : nombre total par COP (délégations officielles, observateurs et médias), tel que publié par la CCNUCC. Données COP-1-COP-29 : chiffres définitifs, données pour la COP-30 : chiffres provisoires.
Source : Carbon Brief , 11 nov. 2025 .
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La délégation la plus importante à la COP-30 est sans surprise celle du Brésil (pays hôte de la COP-30 avec 3 805), suivie de la Chine (789), du Nigeria (749), de l’Indonésie (566), de la République démocratique du Congo (556) et de la France (530). Ainsi, la délégation française à Belém est la sixième plus importante.
La plus petite délégation est celle composée d’une seule personne, inscrite pour représenter le Nicaragua. Il y a cinq délégations composées de deux personnes (Corée du Nord, Lettonie, Liechtenstein, Saint-Vincent-et-les Grenadines et Slovaquie).
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Vient de paraître
© Timon Schneider/SOPA Images via Reuters Connect
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Action climat des acteurs non-étatiques
Le 11 novembre 2025, dans le cadre du partenariat de Marrakech pour l’action climat mondial (GCA), le bilan 2025 des actions climat mises en œuvre par les acteurs non-étatiques, dressé par les champions de haut niveau pour le climat et le secrétariat de la CCNUCC, a été publié : Yearbook of Global Climate Action 2025 . Comme les éditions précédentes, cette 9e édition s’appuie sur les données intégrées dans le portail mondial pour l’action climat (Global Climate Action Portal , anciennement appelé NAZCA).
Yearbook of Global Climate Action 2025 – Marrakech Partnership for Global Climate Action , 11 nov. 2025.
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Émissions de CO₂ de la Chine
Carbon Brief , site britannique spécialisé dans l’étude des questions sur le climat, a publié le 11 novembre 2025 une analyse sur les émissions de CO2 de la Chine. L’analyse a été réalisée par Lauri Myllyvirta du Centre de recherche sur l’énergie et l’air propre (Centre for Research on Energy and Clean Air , CREA). Cette nouvelle analyse montre que les émissions de CO2 de la Chine sont stables, voire baissent depuis 18 mois désormais.
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Messages clés
l’augmentation des émissions de CO2 provenant de l’industrie chimique a compensé les réductions enregistrées dans d’autres secteurs ;
les émissions de CO2 du secteur de la production d’électricité sont restées stables au troisième trimestre, alors même que la croissance de la demande d’électricité s’est accélérée pour atteindre 6,1%, contre 3,7% au premier semestre. Ce résultat a été obtenu grâce à une augmentation de 46% de la production d’électricité d’origine solaire et de 11 % de la production d’électricité d’origine éolienne au troisième trimestre 2025 par rapport à l’année précédente ;
au cours des neuf premiers mois de l’année 2025, la Chine a terminé la construction de 240 gigawatts (GW) de capacité solaire et de 61 GW de capacité éolienne, ce qui la met en bonne voie pour atteindre un nouveau record en matière de production d’énergies renouvelables en 2025 ;
au troisième trimestre, la demande de pétrole et les émissions de CO2 dans le secteur des transports ont diminué de 5% mais ont augmenté de 10% dans d’autres secteurs, en raison de la forte hausse de la production de plastiques et d’autres produits chimiques.
Après les trois premiers trimestres de l’année, les émissions de CO2 de la Chine en 2025 sont désormais à l’équilibre entre une légère baisse et une légère hausse, selon l’évolution de la situation au dernier trimestre 2025.
Les émissions de CO2 de la Chine sont stables ou diminuent depuis 18 mois (depuis mars 2024). Cette tendance s’est poursuivie au troisième trimestre 2025, où les émissions sont restées inchangées par rapport au 3e trimestre de 2024.
Emissions de CO2 de la combustion des combustibles fossiles et de la production de ciment (Mt CO2 ), sur 12 mois glissants (en MtCO2 )
Source : Carbon Brief : Analysis: China’s CO2 emissions have now been flat or falling for 18 months , 11 nov. 2025.
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Retour sur la troisième journée
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L’essentiel
Les Parties ont poursuivi leurs négociations formelles sur la base de leurs ordres du jour respectifs adoptés le 10 novembre 2025 (lire notre Journal de la COP-30 | Jour 1 ), avec notamment une session de trois heures consacrée au programme de travail sur la transition juste et plusieurs sessions consacrées au financement. Les discussions sur le programme de travail sur l’ambition et la mise en œuvre en matière d’atténuation et le dialogue annuel sur la manière dont les résultats du bilan mondial (GST) éclaire l’élaboration des NDC ont une fois de plus fait ressortir de profondes divergences d’opinion entre les Parties.
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Plénière pour faire le point
Dans l’après-midi, lors de la plénière pour faire le point (stocktaking plenary ), convoquée par le Président de la COP-30, André Corrêa do Lago, celui-ci a informé les délégués de l’état des consultations menées par la Présidence sur les quatre sujets complexes et épineux qu’il avait promis de mener dans le cadre du compromis qu’il a pu dégager avec les Parties et groupes de Parties ayant proposé d’ajouter ces sujets à l’ordre du jour formel des négociations :
la mise en œuvre de l’article 9.1 de l’Accord de Paris (obligation des pays développés de fournir un financement) : proposition de sujet supplémentaire à inscrire à l’ordre du jour soumise conjointement par le groupe de pays partageant la même vision (LMDC) et le groupe arabe ;
les mesures unilatérales restrictives pour le commerce liées au climat : proposition de sujet supplémentaire à inscrire à l’ordre du jour soumise conjointement par le groupe de pays partageant la même vision (LMDC) et le groupe arabe ;
répondre [collectivement] au rapport de synthèse du secrétariat de la CCNUCC sur les NDC et réduire l’écart en matière d’ambition +1,5 °C et de mise en œuvre : proposition de sujet supplémentaire à inscrire à l’ordre du jour soumise par l’alliance des petits États insulaires (AOSIS) ; et
la synthèse des rapports biennaux sur la transparence (BTR) : proposition de sujet supplémentaire à inscrire à l’ordre du jour soumise par l’UE.
André Corrêa do Lago a indiqué que les Parties avaient engagé des discussions ouvertes et honnêtes dans l’esprit du « mutirão » (voir ci-dessous ) et que des progrès avaient été réalisés dans l’amélioration de la compréhension mutuelle des points de vue des Parties. Cependant, même après huit heures de discussions en amont de cette plénière, il s’est avéré que des consultations supplémentaires étaient nécessaires sur ces quatre sujets pour permettre aux Parties de parvenir à un consensus. Moins de 10 minutes après le début de la plénière, le Président do Lago a clôturé la réunion de façon abrupte, déclarant que les Parties avaient besoin d’un délai supplémentaire et que par conséquent, une 2e plénière pour faire le point aurait lieu le samedi 15 novembre 2025. Les négociations sur ces quatre sujets resteront bloquées jusqu’à cette 2e plénière, ce qui pourrait retarder le travail
Le défi majeur pour la Présidence brésilienne est de savoir comment intégrer ces quatre sujets dans le processus des négociations formelles et les traduire dans des projets de décision. Reste à savoir si ces sujets seront intégrés dans une décision « chapeau » (cover décision – voir ci-après ) ou dans un des volets formels de négociation.
Selon certains observateurs , la solution la plus crédible à Belém pour acter le déficit d’ambition en matière d’atténuation, par exemple, serait via une décision « chapeau », c’est-à-dire une décision, élaborée sous le pilotage de la Présidence, définissant une vision politique à portée large assortie de messages politiques, et couvrant tous les grands enjeux (allant donc au-delà des seuls sujets à l’ordre du jour), y compris ceux qui ne sont pas formellement inscrits à l’ordre du jour de la COP/CMA. Il s’agirait donc d’une déclaration politique non issue d’un mandat de négociation spécifique de la COP/CMA.
Des décisions chapeau ont déjà été adoptées par des COP précédentes, par exemple :
le Pacte de Glasgow pour le climat (décision 1/CP.26, 2021 ) qui constituait une grande avancée car il citait pour la première fois dans une décision de la COP le charbon (« élimination progressive du charbon… »)
le Chile-Madrid Time for Action (décision 1/CP.25 , 2019).
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Lancement d’un « mutirão » mondial contre le dérèglement climatique
Dans sa 2e lettre adressée aux Parties le 8 mai 2025, André Corrêa do Lago a annoncé la mise en place d’un « mutirão » mondial contre le dérèglement climatique . Il s’agit d’un concept issu des peuples indigènes du pays signifiant une communauté qui se rassemble pour travailler et se soutenir sur une tâche commune. Le concept de mutirão rappelle ceux des indaba (COP-17), du comité de Paris (COP-21), du dialogue de Talanoa (COP-23), des Majlis (COP-28) et des Qurultay (COP-29).
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Tour d’horizon des sujets ayant fait l’objet de négociations sur le fond
Consultations de la Présidence sur ces quatre sujets clivants
Au cours des consultations animées par Túlio Andrade de la présidence de la COP-30, les Parties ont continué à faire part de leurs points de vue sur ce que devraient constituer les résultats.
La Présidence a ensuite invité les Parties à faire part leur avis sur la conduite de ses consultations. Si certaines Parties ont apprécié le format et la structure, d’autres ont déploré le manque de temps et d’espace pour discuter de leurs propositions.
Voir page du site de la CCNUCC sur les consultations de la Présidence.
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Le fonds d’adaptation
Au sein du groupe de contact (groupe de travail restreint) de la CMP , la co-présidente Koosje Beumer-van der Loo (Pays-Bas) a invité les participants à faire part de leur avis sur le rapport annuel 2025 du conseil du fonds d’adaptation.
Selon ce rapport, depuis l’opérationnalisation du fonds d’adaptation, le montant total des financements approuvés pour des projets et programmes au titre de ce fonds est 1,52 M$ (jusqu’au 30 juin 2025). À cette date, le total des fonds disponibles pour soutenir les décisions du conseil du fonds d’adaptation était de 563,81 M$.
Les pays en développement ont exprimé leur inquiétude quant aux ressources limitées du Fonds et ont exhorté les pays développés à augmenter le financement de l’adaptation. La Suisse a souligné l’importance de diversifier les sources de financement.
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Contexte :
Le Fonds d’adaptation a été créé en 2001 afin de financer des projets et programmes concrets d’adaptation dans les pays en développement qui sont particulièrement vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques. Le Fonds pour l’adaptation était initialement financé par la part des recettes correspondant à 2% de la vente des crédits d’émission certifiés (URCE ou en anglais : certified mission reduction credits , CER) issues des activités menées au titre du mécanisme pour un développement propre (MDP) du Protocole de Kyoto (art. 12), ainsi que par 2% de la vente des crédits d’émission (AAU) issus du marché carbone international (art. 17 du Protocole de Kyoto).
Au titre des décisions 13/CMA.1 et 1/CMP.14 (adoptées à Katowice en 2018), la COP et la CMA ont décidé que le Fonds d’adaptation servirait l’Accord de Paris dans le cadre de la CMA à compter du 1er janvier 2019. Les Parties ont également décidé qu’une fois que la part des recettes serait disponible en vertu de l’article 6, paragraphe 4, de l’Accord de Paris, le Fonds d’adaptation ne servirait plus le Protocole de Kyoto. En outre, les Parties ont décidé, par les décisions 13/CMA.1 et 1/CMP.14, que le Fonds pour l’adaptation continuerait de recevoir la part des produits, si elle est disponible, provenant des activités menées au titre des articles 6, 12 et 17 du Protocole de Kyoto.
Les contributions volontaires représentent une part croissante des ressources du Fonds. Au 30 juin 2024, les recettes cumulées du Fonds d’affectation spéciale du Fonds d’adaptation s’élevaient à 215,83 millions de dollars provenant de la monétisation des URCE, 1 489,88 millions de dollars provenant des contributions et 121,43 millions de dollars provenant des revenus d’investissement générés par le solde du Fonds d’affectation spéciale.
L’article 6.6 de l’Accord de Paris prévoit que “la CMA veille à ce qu’une part des fonds provenant de projets menés au titre du [mécanisme établi par l’article 6.4] soit utilisée pour aider les pays vulnérables à financer le coût de l’adaptation. Dans le cadre des règles de mise en œuvre de l’Accord de Paris, conformément à la décision 3/CMA.3 (adoptée lors de la CMA-3 à Glasgow, en nov. 2021), au titre de l’article 6.4, les Parties ont décidé qu’une part obligatoire de 5% des recettes issues des échanges (crédits d’émission dits A6.4ER) sera prélevée pour alimenter le Fonds d’adaptation afin d’aider les pays en développement particulièrement vulnérables à couvrir les coûts d’adaptation.
Le Fonds pour l’adaptation est supervisé et géré par le Conseil du Fonds pour l’adaptation (Adaptation Fund Board ou AFB). L’AFB est composé de 16 membres et 16 suppléants et se réunit au moins deux fois par an (Composition de l’AFB ).
À noter enfin que le total des engagements dans le cadre du fonds d’adaptation annoncés par les Parties lors de la COP-29, soit environ 133 M$ , représente moins de la moitié (44%) de l’objectif de mobilisation de ressources que le fonds s’était fixé pour la fin de la COP-29 (300 M$). En outre, ce total pour 2024 est un tiers de moins que le total des contributions annoncées lors de la COP-28 à Dubaï en déc. 2023 (191,7 M$) (Source : NDRC , page consultée le 5 nov. 2025 ).
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Dans le groupe de contact de la CMA co-présidé par Isatou Camara (Gambie), le groupe africain a suggéré de demander au Conseil de rendre compte du soutien apporté en relation avec l’objectif mondial d’adaptation et la mise en œuvre intégrale des plans nationaux d’adaptation (NAP). L’AILAC (Association des États indépendants d’Amérique latine et des Caraïbes, GRULAC en français) a appelé le Conseil à élaborer une stratégie visant à tripler les flux annuels.
Les co-Présidents ont invité les Parties à soumettre leurs contributions écrites pour alimenter et éclairer l’élaboration d’un projet de décision de la CMA et d’un projet de décision de la CMP.
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L’article 2.1(c) de l’Accord de Paris
Dans le groupe de contact de la CMA, le co-président Zaheer Fakir (Émirats arabes unis) a évoqué le rapport annuel 2025 et la synthèse des travaux menés entre 2023 et 2025 (réf. FCCC/PA/CMA/2025/10 ) et a invité les participants à faire part de leur avis sur les travaux accomplis jusqu’à présent, et les futurs travaux de la CMA sur ce sujet. Le groupe G-77/Chine (134 pays) a fait remarquer qu’il n’existait pas d’interprétation commune de l’article 2.1c et de sa complémentarité avec l’article 9 (financement).
Contexte :
L’article 2.1 de l’Accord de Paris fixe trois objectifs à long terme :
(a) température : contenir la hausse de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels et en poursuivant l’action menée pour atteindre 1,5°C,
(b) adaptation : renforcer les capacités d’adaptation et promouvoir la résilience à ces changements et un développement à faible émission de gaz à effet de serre,
(c) financement : rendre les flux financiers compatibles avec une trajectoire d’évolution vers un développement à faible émission de gaz à effet de serre et résilient aux changements climatiques.
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Dialogue de Charm el-Cheikh et ses ateliers
À Charm el-Cheikh, lors de la première journée de la COP-27 et de la CMA-4, l’UE avait demandé (sans succès) que le sujet de l’article 2.1(c) soit ajouté à leur ordre du jour formel. Les Parties ont toutefois convenu que ce sujet fasse l’objet de consultations informelles pendant la Conférence. Ces consultations informelles ont abouti à un consensus parmi les Parties réunies au sein de la CMA-4 : celle-ci a décidé de lancer le dialogue de Charm el-Cheikh entre les Parties, organisations et autres parties prenantes sur l’article 2.1(c) de l’Accord de Paris (paragraphe 68 de la décision 1/CMA-4 ).
Par ailleurs, les banques multilatérales de développement et les institutions financières internationales (Banque mondiale, FMI,…) ont été invitées à réformer leurs pratiques et à redéfinir leurs priorités, à aligner leurs financements avec l’objectif de l’article 2.1(c) et à accroître leur financement climat (paragraphes 61 et 62 de la décision 1/CMA-4 ).
La mission du dialogue de Charm el-Cheikh est d’échanger les points de vue et de mieux comprendre l’article 2.1(c). Le Secrétariat de la CCNUCC a été chargé, sous le pilotage de la Présidence de la COP-27, d’organiser des ateliers (workshops ). A ce jour, six ateliers ont eu lieu.
Pour plus de détails sur ces six ateliers, se reporter au Guide du Citepa pour mieux comprendre la COP-30 .
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Divers groupes de négociation ont soutenu l’idée de charger les co-présidents d’élaborer un projet de texte de décision, en se basant sur les recommandations du rapport. Le groupe arabe s’y est opposé, soulignant la nécessité d’aborder les garanties contre les obstacles à l’accès avant d’envisager tout travail supplémentaire sur ce sujet. Les discussions se sont poursuivies dans la soirée de mercredi 12 novembre.
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Le programme de travail sur l’ambition et la mise en œuvre en matière d’atténuation (MWP)
Pour des éléments de contexte sur le programme MWP, se reporter au Guide du Citepa pour mieux comprendre la COP-30 .
Lors des consultations informelles des SB animées par Maesela John Kekana (Afrique du Sud), les Parties ont poursuivi leurs réflexions sur d’éventuels éléments d’un projet de texte. Les discussions ont fait ressortir de fortes divergences, une fois de plus, notamment sur la question de son mandat. Tuvalu a déploré le fait que le programme MWP n’ait pas abouti à des résultats concrets alors que le groupe arabe et l’Afrique du Sud ont souligné le besoin d’élaborer des éléments de texte non coercitifs. Enfin, les points de vue des Parties divergeaient également quant au besoin d’un processus de continuation du programme MWP.
Les co-facilitateurs vont synthétiser les différents points de vue des Parties dans une note informelle.
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L’objectif mondial sur l’adaptation (GGA)
Pour des éléments de contexte sur le GGA, se reporter au Guide du Citepa pour mieux comprendre la COP-30 .
Lors des consultations informelles des SB, le co-facilitateur Gao Xiang (Chine) a invité les Parties à faire part de leurs points de vue sur une note informelle sous forme de projet de décision (version du 12 nov. 2025 @ 12h ).
Indicateurs : sur la question de l’achèvement du programme de travail sur les indicateurs, le Grupo Sur, l’AILAC, l’Australie, le groupe d’intégrité environnementale (EIG) et le Royaume-Uni ont exprimé leur préférence pour l’adoption de la liste d’indicateurs lors de la CMA 7 . Plusieurs autres pays ont souligné la nécessité de poursuivre les travaux sur les indicateurs après la CMA 7 et ont présenté des propositions détaillées à cet égard.
Nouvel objectif de financement : la note informelle comporte dans son paragraphe 10, sous forme d’option, une proposition de la CMA de fixer un nouvel objectif de financement pour l’adaptation pour 2030 : « la CMA demande aux pays développés de tripler au moins leur contribution collective au financement climat destiné à l’adaptation des pays en développement d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2025 [pour atteindre au moins 120 milliards de dollars par an d’ici 2030], contribuant ainsi à combler le déficit de financement entre l’atténuation et l’adaptation dans la fourniture de ressources financières accrues, conformément à l ‘article 9, paragraphes 1 et 4, de l’Accord de Paris et au paragraphe 18 de la décision 1/CMA.3 « .
A Belém, les pays en développement se rallient de plus en plus à cette proposition de fixer un nouvel objectif de financement pour l’adaptation, consistant à tripler ce financement pour atteindre désormais 120 Md$/an d’ici 2035 . Cette proposition de 120 Md$/an se base sur le montant de l’objectif à atteindre en 2025 (objectif de doubler le financement de l’adaptation pour les pays en développement d’ici 2025 par rapport aux niveaux de 2019, fixé à Glasgow en 2021 lors de la CMA-3), de 40 M$/an. Si elle est acceptée, cette proposition remplacerait l’objectif pour 2025.
La proposition a reçu des « signaux positifs » de la part de nombreux pays membres du groupe G77+Chine, dont le Grupo Sur. Tous les pays en développement s’accordent à dire qu’il est essentiel d’augmenter le financement de l’adaptation et qu’une « COP de l’adaptation » réussie doit aboutir à un engagement renouvelé sur ce front. Les indicateurs pour suivre et évaluer l’objectif mondial sur l’adaptation (GGA) sont des outils importants, mais sans financement, le cadre du GGA ne peut être mis en œuvre.
Cependant, de nombreux pays industrialisés, dont l’UE, restent opposés à un nouvel engagement en matière de financement de l’adaptation, y voyant un moyen de rouvrir les négociations sur le nouvel objectif de financement climatique (NCQG) qui a été fixé lors de la CMA-6 à Bakou en 2024. Quant au Royaume-Uni, il préfère que les discussions se concentrent sur les indicateurs.
(Sources : Energy and Climate Intelligence Unit (ECIU), COP30 Bulletin Day 3, 12 nov. 2025 et Climate Home News, COP30 Bulletin Day 3 , 12 nov. 2025).
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Genèse de la proposition d’un nouvel objectif de financement pour l’adaptation 2030
Lors de la réunion préparatoire de la COP-30, dite pré-COP (Brasilia, 13-14 oct. 2025), le groupe des pays les moins avancés (PMA) a réitéré son appel , formulé lors des SB-62 à Bonn (juin 2025), à un engagement de la part des pays industrialisés à tripler les flux de financement pour l’adaptation d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2022 (32,4 Md$) pour atteindre donc un montant d’environ 100 Md$/an. Plusieurs pays en développement soutiennent cette proposition mais la question de l’adhésion des pays industrialisés est loin d’être acquise. Les PMA et d’autres pays vulnérables souhaitent que Belém soit l’occasion de fixer un tel nouvel objectif plus ambitieux pour prendre le relais de l’objectif de Glasgow. Le Président de la COP-30 mise sur l’adoption d’un paquet adaptation à Belém : les 100 indicateurs pour mesurer les progrès réalisés sur l’adaptation ET un nouvel objectif sur le financement de l’adaptation, selon Climate Home News .
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Rapport du PNUE : estimation de l’écart entre les besoins réels et le financement fourni pour l’adaptation – 310 à 365 Md$/an
© UN Climate Change – Kiara Worth
Le 29 octobre 2025, le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) a publié son rapport annuel sur l’adaptation Adaptation Gap Report (à l’instar de son rapport annuel sur les émissions de GES, Emissions Gap Report ). Ce rapport évalue l’écart entre les efforts consentis par les États pour s’adapter au dérèglement climatique (dont les flux de financement fournis par les pays industrialisés aux pays en développement) et les besoins réels nécessaires des pays en développement pour y faire face. Parmi ses conclusions :
les flux publics multilatéraux et bilatéraux de financement de l’adaptation vers les pays en développement se sont élevés à 26 Md$/an en 2023, contre 28 Md$ en 2022 et 22Md$ en 2021. Ces flux ont donc baissé de 7% entre 2022 et 2023, alors qu’entre 2021 et 2022, il s’agissait de la plus forte hausse interannuelle en termes absolus et relatifs depuis 2015, l’année d’adoption de l’Accord de Paris ;
cette évolution baissière 2022-2023 augure mal de l’atteinte de l’objectif de doublement du financement climat en 2025 (base 2019) fixé par le Pacte de Glasgow pour le climat en 2021 ;
selon le PNUE, les besoins réels en matière de financement de l’adaptation des pays en développement sont estimés dans une fourchette comprise entre 310 et 365 Md$/an d’ici 2035 . La valeur basse de cette fourchette (310 Md$/an) repose sur des coûts modélisés alors que la valeur haute de la fourchette (365 Md$/an) est basée sur les besoins extrapolés exprimés dans les NDC et les Plans nationaux d’adaptation. Ces chiffres sont calculés en valeurs de 2023 et ne tiennent pas compte de l’inflation ;
l’écart en matière de financement de l’adaptation s’est creusé entre 2022 et 2023. Le PNUE estime désormais cet écart dans une fourchette comprise entre 284 et 339 Md$/an d’ici 2035, soit 12 à 14 fois les flux de financement actuels .
Voir rapport intégral | synthèse | communiqué (en français)
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Le programme de travail sur la transition juste (JTWP)
Pour des éléments de contexte sur le JTWP, se reporter au Guide du Citepa pour mieux comprendre la COP-30 .
Au sein d’un groupe de contact des SB, les co-présidents Federica Fricano (Italie) et Joseph Teo (Singapour) ont invité les participants à faire part de leurs suggestions sur les moyens de contextualiser le JTWP, en s’appuyant sur le rapport annuel de synthèse des troisième et quatrième dialogues (FCCC/SB/2025/10 ), qui portaient sur l’adaptation (3e dialogue) et les trajectoires de transition énergétique juste et les approches holistiques pour des transitions justes (4e dialogue).
Les débats ont principalement porté sur la transition énergétique. Les délégués ont convenu de poursuivre les discussions sur l’ensemble des différentes questions abordées, ainsi que sur la proposition, formulée par le groupe G77+Chine visant à établir un mécanisme institutionnel de transition juste, dans le cadre de réunions informelles.
Le G77+Chine a précisé que ce mécanisme pourrait inclure une assistance technique, promouvoir la coopération internationale et favoriser de nouveaux partenariats afin d’aider les pays à accélérer leur transition de sortie du charbon, du pétrole et du gaz vers des systèmes énergétiques bas-carbone, et ce, de manière équitable. La COP-30 pourrait se mettre d’accord pour développer un mécanisme en 2026 en vue de son adoption lors de la COP-31 en 2027.
Plusieurs ONG (Climate Action Network /Réseau Action Climat en tête) ont fait de la création d’un mécanisme d’action de Belém pour une transition juste au niveau mondial (Belém Action Mechanism for a Global Just Transition ) l’un des points centraux de leurs revendications lors de la COP-30. Ils affirment qu’un tel cadre contribuerait à harmoniser le paysage fragmenté des initiatives de transition juste et fournirait aux pays les connaissances et le soutien dont ils ont besoin pour garantir que le passage aux énergies renouvelables ne laisse pas de côté les travailleurs du secteur des combustibles fossiles et favorise le développement durable.
Cependant, certains pays industrialisés, dont la Norvège et le Royaume-Uni, se sont opposés à la création d’une nouvelle institution dans l’architecture climat de l’ONU, arguant que de tels efforts prennent du temps et de l’argent, deux ressources qui font défaut.
L’UE, l’Australie et la Suisse ont également fait valoir que la création d’un nouveau mécanisme ferait double emploi avec les dispositifs existants.
(Source de ces informations : Climate Home News, COP30 Bulletin Day 3 ).
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Vers un mécanisme institutionnel de transition juste ?
Lors des sessions SB-62 à Bonn (15-25 juin 2025), les discussions avaient notamment porté sur les prochaines étapes à définir pour le JTWP, sachant qu’il fera l’objet d’une évaluation lors de la CMA-8 en 2026, et surtout sur la question de savoir si et comment poursuivre le JTWP au-delà de 2026. Cet aspect avait fait ressortir des divergences d’opinion entre les Parties.
A Bonn, les SB avaient convenu de poursuivre l’examen de la mise en œuvre du JTWP lors des sessions SB-63 (Belém) en vue de soumettre un projet de décision pour examen par la CMA-7. Les Présidents du SBI et du SBSTA avaient élaboré une note informelle pour alimenter les discussions sur ce sujet à Belém. Cette note incluait des options pour mettre en place de nouvelles dispositions institutionnelles qui pourraient inclure un mécanisme de suivi du JTWP actuel (voir § 28 de la note informelle ), ce qui constituait en soi une avancée non négligeable pour les ONG et la société civile. Cet aspect fait justement l’objet de négociations à Belém.
Voir la note informelle (du 25 juin 2025).
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Autres points forts de la troisième journée
Représentants des peuples indigènes © UN Climate Change – Kiara Worth
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Les données 2025 du Global Carbon Project
Le 12 novembre 2025, le Global Carbon Project a publié la mise à jour 2025 de son analyse annuelle des tendances d’émissions mondiales de CO2 (émissions historiques, projections d’émissions et de concentrations pour 2025). Il s’agit de la 20e édition d’une mise à jour annuelle du budget carbone mondial qui a débuté en 2006.
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Global Carbon Project
Le Global Carbon Project (GCP) fait partie du réseau mondial de scientifiques Future Earth et il est un partenaire du programme mondial de recherche sur le climat (WCRP ). C’est un consortium international de 70 instituts de recherche scientifique répartis dans 18 pays qui a été créé en 2001 afin d’aider la communauté scientifique à établir une base de connaissance commune pour servir d’appui aux politiques de réduction d’émissions de GES. Le projet s’est fixé pour objectif d’élaborer une vision complète du cycle global du carbone (flux naturels et anthropiques). Les travaux du GCP sont revus par les pairs à l’instar de ceux du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Parmi les principaux partenaires du GCP figure le climatologue français Philippe Ciais du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE). Le GCP est hébergé depuis mai 2022 par l’université d’Exeter (sud-ouest de l’Angleterre), avec la création d’un bureau dédié, le Global Carbon Budget Office (GCBO).
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Selon cette mise à jour 2025, sur la base des projections du GCP, les émissions mondiales de CO2 devraient augmenter de 1,1% en 2025. Les émissions en Chine et en Inde devraient augmenter beaucoup moins en 2025 par rapport à leur croissance au cours de la dernière décennie (2015-2024), tandis que les émissions aux États-Unis et dans l’UE devraient également croître en 2025, en partie en raison des conditions météorologiques.
Les émissions anthropiques totales de CO2 – la somme des émissions provenant des combustibles fossiles et de l’utilisation des terres, du changement d’affectation des terres et de la forêt (UTCATF) – ont augmenté plus lentement au cours de la dernière décennie (2015-2024) (0,3 % par an en moyenne) qu’au cours de la décennie précédente (1,9 % par an).
Selon les projections du GCP, les émissions totales de CO2 devraient atteindre 42,2 Gt de CO2 en 2025, la croissance des émissions provenant des combustibles fossiles étant compensée par la diminution des émissions liées au secteur UTCATF.
Les données définitives des émissions mondiales de CO2 montrent une hausse de 1,1% en 2024 par rapport aux niveaux de 2023.
Le budget carbone restant pour limiter le réchauffement climatique à +1,5°C est pratiquement épuisé. Avec un réchauffement de la planète attribué aux activités humaines de +1,36°C en 2024, le budget restant pour une trajectoire d’émissions mondiales de CO2 compatible avec l’objectif de +1,5 °C est de 170 Gt CO2 , soit l’équivalent de quatre ans au niveau d’émissions de CO2 de 2025.
Les concentrations de CO2 dans l’atmosphère devraient atteindre 425,7 ppm en 2025 (moyenne annuelle).
Les chercheurs du GCP soulignent que malgré la nécessité urgente de réduire fortement les émissions de CO2 pour atténuer le dérèglement climatique, il n’y a toujours aucun signe qu’elles baissent.
« Avec des émissions de CO2 toujours en hausse, le respect de l’objectif +1,5 °C n’est plus plausible », a déclaré le professeur Pierre Friedlingstein, du Global Systems Institute de l’Université d’Exeter (Royaume-Uni), qui a dirigé l’étude. « Le budget carbone restant pour respecter l’objectif de +1,5 °C, soit 170 Gt CO2 , sera épuisé avant 2030 au rythme actuel des émissions. Nous estimons que le changement climatique réduit désormais les puits terrestres et océaniques cumulés, ce qui constitue un signal clair de la part de la planète Terre indiquant que nous devons réduire considérablement nos émissions . » Source : communiqué du GCP du 13 nov. 2025.
Voir communiqué | infographie | messages clés | article scientifique (Global Carbon Budget 2025 ) publié le 13 nov. 2025 dans Earth System Science Data.
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Le point sur les NDC 3.0 soumises à ce jour
À l’échéance formelle du 10 février 2025, seules 15 Parties à l’Accord de Paris avaient soumis leur NDC 3.0 (Emirats arabes unis, Brésil, USA , Botswana, Uruguay, Suisse , UK, Nouvelle-Zélande , Andorre, Lesotho, Equateur, Sainte-Lucie, Iles Marshall, Singapour et Zimbabwe (dont quatre pays industrialisés).
Au 12 novembre 2025, 104 autres Parties (102 pays + l’UE en tant qu’organisation régionale d’intégration économique) avaient également soumis leur NDC 3.0 : Canada , Japon , Monténégro, Maldives, Cuba, Kenya, Moldavie, Népal, Belize, Norvège, Monaco, Niue, Cambodge, Iles Solomon, Barbade, Somalie, Liechtenstein, Serbie, Angola, Vatican, Australie , Nicaragua, Honduras, Tunisie, Jordanie, Nigeria, Eswatini, Jamaïque, Tonga, Chili, Mongolie, Vanuatu, Micronésie, Pakistan, Libéria, Colombie, Sri Lanka, Tuvalu, Ethiopie, Ile Maurice, Bangladesh, Russie , Seychelles, Bolivie, Liban, Sao Tomé-et-Principe, Islande, Panama, Maroc, Saint Vincent-et-les-Grenadines, Kirghizistan, Malaisie, Afrique du Sud, Indonésie, Zambie, Venezuela, Mauritanie, Brunei Darussalam, Côte d’Ivoire, Cap verte, Chine, Thaïlande, Mozambique, UE (+ les Vingt-sept Etats membres) , Azerbaïdjan, Paraguay, Iles Fidji, Guinée, Ouzbékistan, Pérou, Bahamas, Rwanda, Turquie (dont 36 pays industrialisés). Par ailleurs, depuis l’ouverture de la COP-30, cinq Parties (dont un pays industrialisé ) ont soumis leur NDC 3.0 : Belarus , Bhutan, Burundi, Ukraine et Djibouti. Enfin, deux autres Parties, le Mexique et la Corée du Sud , ont présenté leur NDC 3.0 lors de la plénière d’introduction mardi 11 novembre 2025 mais ces deux NDC 3.0 n’ont pas encore été formellement enregistrées par la CCNUCC dans son registre.
Ainsi, 16 pays du G20 ont soumis leur NDC 3.0 : Afrique du Sud, Australie, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, Indonésie, Japon, Mexique, Russie, Turquie, UK et USA, ainsi que l’Allemagne, la France et l’Italie via l’UE, Il faut garder à l’esprit que les 19 pays du G20 représentent 77% des émissions mondiales de GES, source : PNUE, Emissions Gap Report 2024 , 24 oct. 2024 ). Après d’âpres négociations au sein du Conseil Environnement extraordinaire le 4 novembre 2025, l’UE avait soumis une seule et unique NDC le 5 novembre 2025 couvrant l’ensemble des Vingt-sept, dont trois pays du G20 (Allemagne, France et Italie). Manquent toujours à l’appel alors l’Arabie saoudite, l’Argentine et l’Inde .
Ainsi, au total, 119 Parties à l’Accord de Paris sur les 195 , soit 61% du total , ont soumis leur NDC 3.0 (restent donc 76 Parties à soumettre leur NDC) mais en réalité à la suite du retrait notifié par les Etats-Unis, il s’agit de 15 pays du G20, 118 Parties sur 194 , soit 61% du total.
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Contexte :
Les contributions nationales (NDC), à savoir les plans climat nationaux des Parties à l’Accord de Paris sont au cœur du régime de Paris (article 4). Celles-ci ont l’obligation de soumettre une NDC tous les cinq ans (cf. art. 4.9 ). Les NDC successifs de chaque Partie représenteront une progression par rapport à la NDC précédente qui correspondra à son plus haut niveau d’ambition possible (cf. art. 4.4 ). Il y a eu deux cycles de NDC déjà : 2015, puis 2020-2021 avec les engagements des Etats allant jusqu’en 2030. On en est aujourd’hui au 3e cycle avec les engagements des Etats allant jusqu’en 2035.
Les objectifs des NDC actuelles sont insuffisants au regard des objectifs +1,5°C et de +2°C. Compte tenu de cette insuffisance, le renforcement de l’ambition 2035 des Etats via leur NDC 3.0 à soumettre à la CCNUCC sera donc un enjeu majeur à la COP-30, d’autant plus que les Parties devaient soumettre leur NDC 3.0 en amont de Belém et au plus tard avant fin 2025 (cf. décision 1/CP.21 , § 23 et 24 ) et qu’elles doivent couvrir la période jusqu’en 2035 et ce, conformément au mécanisme de révision quinquennale des NDC, juridiquement contraignant (cf. art. 4.2 ).
L’échéance formelle pour la remise des NDC 3.0 était le 10 février 2025 : au moins neuf à douze mois en amont de la CMA-7 (le 10 novembre 2025), soit entre le 10 novembre 2024 et le 10 février 2025 (cf. décision 1/CP.21 , § 25). A Glasgow, lors de la 3e réunion des Parties à l’Accord de Paris (CMA-3, nov. 2021), les Parties ont été « encouragées » à soumettre leur NDC 3.0 en 2025 avec pour date de fin 2035 (décision 6/CMA.3 , § 2). Cette échéance a été réaffirmée dans le cadre du bilan mondial (Global Stocktake ) réalisé à Dubaï (nov. 2023) (cf. paragraphe 166 de la décision 1/CMA.5 ).
À Glasgow, les Parties ont également été priées de revoir et d’améliorer les objectifs fixés pour 2030 dans leurs NDC pour qu’ils s’alignent avec une trajectoire d’émissions de GES qui soit compatible avec les objectifs de +2°C et +1,5°C (cf. Pacte de Glasgow : décision 1/CMA.3 , § 29 ).
Par ailleurs, les NDC 3.0 devraient prendre en compte les résultats du Bilan mondial de l’action climat (Global Stocktake ) actés à Dubaï (décision 1/CMA.5 ), et notamment la traduction des engagements pris en actions concrètes, et surtout les objectifs du § 28, au premier rang desquels :
28(d) : assurer une transition juste, ordonnée et équitable vers une sortie des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques
28(a) : tripler la capacité mondiale de production des EnR et doubler le taux annuel moyen mondial d’amélioration de l’efficacité énergétique d’ici 2030
28(f) : accélérer une réduction forte des émissions de GES hors CO2 , en particulier les émissions de CH4.
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L’Initiative mondiale pour l’intégrité de l’information sur le changement climatique a lancé mercredi 12 novembre 2025 la déclaration sur l’intégrité de l’information sur le changement climatique lors de la COP-30.
L’Initiative mondiale pour l’intégrité de l’information sur le changement climatique a été mise en place par l’Unesco, le gouvernement du Brésil et l’ONU afin de contribuer à enquêter, dénoncer et démanteler la désinformation liée au changement climatique, ainsi qu’à la diffusion des résultats de la recherche. Cette initiative avait été annoncée le 19 novembre 2024 lors du sommet du G20 à Rio de Janeiro sous présidence brésilienne
Structurée autour d’un fonds mondial, d’un programme institutionnel et de campagnes sur le changement climatique, l’Initiative répond à la nécessité de mettre en place des politiques qui protègent l’intégrité de l’information, sauvegardent ceux qui font état des questions climatiques et soutiennent le développement d’une action climatique mondiale éclairée.
Lire le communiqué de l’ONU.
La déclaration définit des engagements internationaux communs pour lutter contre la désinformation climatique et promouvoir des informations précises et fondées sur des preuves scientifiques concernant les questions liées au climat.
Par le biais de la déclaration, les signataires s’engagent à promouvoir l’intégrité des informations relatives au changement climatique aux niveaux international, national et local, conformément au droit international des droits de l’homme et aux principes de l’Accord de Paris.
La déclaration appelle les gouvernements, le secteur privé, la société civile, le monde universitaire et les bailleurs de fonds à prendre des mesures concrètes pour contrer l’impact croissant de la désinformation, du déni et des attaques délibérées contre les journalistes, les défenseurs, les scientifiques et les chercheurs environnementaux, qui sapent l’action climatique et menacent la stabilité de la société.
La déclaration souligne que la mobilisation de tous les acteurs de la société nécessite l’accès à des informations cohérentes, fiables, précises et fondées sur des preuves concernant le changement climatique, qui sont indispensables pour sensibiliser le public, encourager sa participation, permettre la redevabilité (accountability ) et renforcer la confiance du public vis-à-vis des politiques climat et les actions climat.
En vertu de la déclaration, les signataires s’engagent à :
promouvoir l’intégrité des informations relatives au changement climatique, conformément au droit international des droits de l’homme, y compris les normes en matière de liberté d’expression ;
soutenir la durabilité d’un écosystème médiatique diversifié et résilient afin de garantir une couverture précise et fiable des questions climatiques et environnementales ;
soutenir l’intégration des engagements en matière d’intégrité de l’information dans le programme d’action pour l’autonomisation climatique (Action for Climate Empowerment ) dans le cadre de la CCNUCC ;
promouvoir une action climat éclairée et inclusive en favorisant l’accès équitable à des informations précises, fondées sur des preuves et compréhensibles pour tous ;
encourager la coopération et le renforcement des capacités afin de lutter contre les menaces qui pèsent sur l’intégrité de l’information et de protéger ceux qui rendent compte et mènent des recherches sur les questions climatiques.
Les ressources étant insuffisantes au niveau mondial, la déclaration appelle les gouvernements à garantir le financement de la recherche sur l’intégrité des informations climatiques, en particulier dans les pays en développement
Il exhorte également le secteur privé à s’engager en faveur de l’intégrité de l’information dans ses pratiques commerciales et à garantir des pratiques publicitaires transparentes et respectueuses des droits humains qui renforcent l’intégrité de l’information et soutiennent un journalisme fiable.
Rédigée en collaboration avec les membres de la société civile du comité de pilotage de l’Initiative mondiale, la déclaration a été avalisée à ce jour par 12 pays : Allemagne, Belgique, Brésil, Canada, Chili, Danemark, Espagne, Finlande, France, Pays-Bas, Suède et Uruguay .
C’est la première fois dans l’histoire des COP que le sujet des fausses informations et de l’intégrité des informations sur le climat fasse l’objet d’un document officiel, même si la déclaration s’inscrit dans le cadre des avancées en dehors des négociations formelles .
Lire le communiqué de l’ONU | le communiqué de la CCNUCC | la déclaration (du 12 nov. 2025).
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Sommet des peuples
Relier la lutte contre le changement climatique à la vie réelle des gens, est l’une des trois priorités globales de la présidence brésilienne de la COP 30. Ainsi en marge de la conférence officielle, un Sommet des peuples, réunissant 800 organisations, s’est ouvert le 12 novembre à Belém . Ce « sommet alternatif » qui doit se prolonger jusqu’au 16 novembre vise à rassembler les groupes qui ne se retrouvent pas dans les espaces de discussions officiels : peuples autochtones, communautés locales affectées, syndicats, militants et organisations de la société civile. Des marches lors de la journée mondiale d’action pour la justice climatique sont prévues le 15 novembre.
Dès le 11 novembre, plusieurs dizaines de représentants de peuples indigènes amazoniens et des militants, des manifestants sans badge, ont pris d’assaut la zone bleue, autrement dit la zone de la conférence où se déroulent les négociations, et ont bousculé des gardes des forces de sécurité de l’ONU, comme l’a rapporté le quotidien Le Monde . Des militants agitaient des drapeaux jaunes dénonçant les forages pétroliers au large de l’Amazonie, que le gouvernement brésilien a autorisés au bénéfice de l’entreprise publique Petrobras.
La COP 30, qui se déroule dans un pays démocratique à la différence des trois précédentes COP, semble de fait mieux prendre en compte ces aspirations et ces demandes des groupes non officiels.
L’ambassadeur André Corrêa do Lago a rencontré le 11 novembre les neuf groupes constitutifs de la société civile de la CCNUCC. La discussion a porté sur la nécessité d’accélérer une transition juste.
Un débat de haut niveau lors de la COP-30 organisé le 12 novembre a démontré que les plans de résilience des gouvernements doivent tenir compte des expériences des peuples autochtones. Les connaissances des peuples autochtones et le financement direct sont l’un des piliers de l’adaptation . La garantie des droits territoriaux et la facilitation de l’accès aux ressources ont également été identifiées comme des éléments clés de la mise en œuvre.
Les appels des manifestants en faveur de la protection des forêts ont trouvé un écho. L’Environmental Integrity Group , qui rassemble six Parties à la CCNUCC (Suisse, Corée du Sud, Mexique, Liechtenstein, Monaco, Géorgie) a souligné que les négociations sur le programme de travail sur l’atténuation constituaient une occasion pour la présidence brésilienne de faciliter l’obtention d’un résultat significatif sur la déforestation.
Lors du sommet consacré aux chefs d’État, le Brésil a fait un premier pas : 20 % des crédits générés par le nouveau Tropical Forest Forever Facility ( Journal de la COP-30 | Premier jour de la séquence de haut niveau – 6 novembre – Citepa ) seront reversés aux peuples indigènes, une manière de reconnaître leur rôle de « gardiens de la forêt ». La ministre brésilienne des Peuples autochtones, Sonia Guajajara, a ainsi précisé comme l’indique la déclaration du lancement du TFFF : « Le TFFF reconnaît avec audace et justice le rôle essentiel des peuples autochtones et des communautés traditionnelles dans la protection des forêts. Garantir qu’au moins 20 % des ressources soient directement allouées à ces gardiens est une avancée historique et une étape décisive vers l’équité et la reconnaissance des connaissances ancestrales » .
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En savoir plus
CCNUCC/UNFCCC
Page d’accueil du site de la CCNUCC
Page du site de la CCNUCC consacrée à la COP-30
Les cinq sessions de négociation
Note informelle conjointe , rédigée par le co-Président du SBSTA et le co-Président du SBI en amont des sessions SB-63, et publiée le 31 octobre 2025. Cette note propose la démarche et la méthode à suivre lors de ces sessions du 10 au 14 novembre 2025 (organisation et programme)
Programme global de la Conférence (overview schedule , version du 31 oct. 2025)
Cette année, en raison des contraintes budgétaires, le programme jour par jour en détail (Daily programme ) est supprimé
Liste des évènements parallèles (side events ) à Belém
Registre des NDC
CCNUCC : Nationally determined contributions under the Paris Agreement – Synthesis report by the secretariat , 28 octobre 2025
Registre des stratégies bas-carbone 2050 (Long term strategies ou LTS)
Les premiers rapports biennaux en matière de transparence (BTR)
CCNUCC : Biennial transparency reports and national inventory reports – Synthesis report by the secretariat , 31 octobre 2025
CCNUCC : Progress in the process to formulate and implement national adaptation plans – Report by the secretariat , 21 octobre 2025
Présidence brésilienne
Site web de la Présidence brésilienne
Communiqué de la Présidence sur la séquence de haut niveau (sommer sur le climat), publié mle 24 oct. 2025
Suivi et analyses réalisés et publiés par des institutions politiques, instituts de recherche et cercles de réflexion :
Couverture quotidienne de la Conférence par l’Institut International du Développement Durable (IISD)
Parlement européen (2025). The COP30 Climate Change Conference Part I: Framework of COP negotiations and main expected issues , octobre 2025
Bulletin quotidien de l’Institut International du Développement Durable (IISD) qui revient en détail sur les travaux de la 3e journée
Carbon Brief : Interactive: Tracking negotiating texts at the COP30 climate summit , 7 novembre 2025. Carbon Brief , site britannique spécialisé en matière de climat, publie la version 2025 de son outil de suivi interactif annuel qui présentera les avancées ou l’absence d’avancées des différents volets de négociation à la COP-30. Il montrera le sujet, la nature du texte, la date et l’heure de sa publication, le nombre de pages, le nombre d’options et de crochets (ceux-ci indiquant des éléments de texte non encore tranchés et que donc il n’y a pas encore consensus sur le choix des options ou la formulation de texte), s’il y a consensus ou accord intégral (en vert) ou absence de consensus (en rouge).
Carbon Brief : Interactive: Who wants what at the COP30 climate change summit , 5 novembre 2025. Tableau interactif présentant les positions des différents pays et groupes de négociation sur les volets clés des négociations, ainsi que sur les questions clés dans le cadre de ces volets.