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Publié le 09 septembre 2025

Les feux de forêt dégradent la qualité de l’air en contribuant à la pollution par les particules fines – OMM

Par : Sophie Sanchez

Modifié le : 09/09/2025
Réf . : 2025_09_04

Ko Barrett, secrétaire générale adjointe de l’Organisation météorologique mondiale

 Les répercussions climatiques et la pollution de l’air ne connaissent pas de frontières nationales, comme en témoignent la chaleur et la sécheresse intenses qui alimentent les feux de forêt et dégradent la qualité de l’air de millions de personnes.

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Niveaux anormaux de PM2,5 en 2024 (période de référence 2003-2024)
Ces cartes ont été fournies par le CAMS (service Copernicus de surveillance de l’atmosphère) (à gauche), le bureau de modélisation et d’assimilation globale de la NASA (au centre) et l’Institut météorologique finlandais le 28 juillet 2025 (à droite) et peuvent ne pas être entièrement conformes aux directives de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies. Source : OMM, septembre 2025. 

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Dans son 5e bulletin annuel sur la qualité de l’air et le climat publié le 5 septembre 2025, l’Organisation météorologique mondiale (OMM), qui dépend de l’Organisation des Nations unies (ONU), analyse les tendances et la répartition géographique de la pollution atmosphérique en 2024.

Le bulletin met en évidence que les feux de forêt, qui ont lieu en 2024, ont contribué grandement à la pollution de l’air en provoquant une augmentation des niveaux de particules fines (PM2,5). Ce phénomène risque de s’aggraver avec le réchauffement climatique, accentuant les risques pour les infrastructures, les écosystèmes et la santé humaine.

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Les incendies génèrent un mélange toxique de composants qui polluent l’air

« Les répercussions climatiques et la pollution de l’air ne connaissent pas de frontières nationales, comme en témoignent la chaleur et la sécheresse intenses qui alimentent les feux de forêt et dégradent la qualité de l’air de millions de personnes. Nous devons améliorer la surveillance et la collaboration internationales pour relever ce défi mondial », insiste Ko Barrett, secrétaire générale adjointe de l’OMM.

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Bulletin sur la qualité de l’air et le climat 

Le bulletin sur la qualité de l’air et le climat fait partie d’une série annuelle de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) qui met en lumière les interactions entre la pollution atmosphérique et le changement climatique, en s’appuyant sur le savoir-faire du réseau de la Veille de l’atmosphère globale.

Ce bulletin repose sur des données provenant d’instituts de premier plan, notamment le service Copernicus de surveillance de l’atmosphère (CAMS), le Bureau de la modélisation et de l’assimilation à l’échelle du globe (GMAO) de l’Administration américaine pour l’aéronautique et l’espace (NASA) et le Système de modélisation intégrée de la composition de l’atmosphère (SILAM).

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« La saison des incendies de forêt a tendance à être plus grave et plus longue chaque année en raison du changement climatique », a ajouté Lorenzo Labrador, directeur scientifique en chef de l’OMM, qui a édité le bulletin. Ainsi, les feux de forêt au Canada ont provoqué une pollution atmosphérique en Europe. « C’était le cas l’année dernière et cette année également. Vous avez donc une dégradation de la qualité de l’air à travers les continents lorsque les conditions météorologiques sont réunies », a-t-il souligné.

« Ces incendies ont essentiellement produit un mélange toxique de composants qui polluent l’air », a-t-il résumé. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la pollution de l’air ambiant est à l’origine de plus de 4,5 millions de décès prématurés chaque année.

« Le changement climatique et la qualité de l’air ne peuvent être traités séparément. Ils vont de pair et doivent être abordés ensemble afin de protéger la santé de notre planète, de nos populations et de nos économies », relève encore Mme Ko Barrett. L’OMM cite dans son communiqué le carbone noir (ou carbone suie), le méthane et l’ozone troposphérique, des polluants climatiques à courte durée de vie(*) (SLCPs – Short-Lived Climate Pollutants) qui jouent un rôle majeur dans le réchauffement climatique à court terme (même s’ils restent moins longtemps dans l’atmosphère que le CO₂) – ce qui constitue un « cercle vicieux », comme le martèle l’OMM.

Ce phénomène de dégradation de la qualité de l’air a été constaté en France durant l’été 2025 lors de l’incendie de Ribaute dans l’Aude qui a dévasté 3 350 hectares 5 : Atmo Occitanie a fait état jeudi 7 août 2025 d’un indice de la qualité de l’air « mauvais en raison de concentrations élevées de particules PM10 et PM2,5 dans l’air ambiant » et prévoyait alors « un épisode de pollution aux particules PM10 sur ce département ». L’association agréée de surveillance de la qualité de l’air (AASQA) ajoutait qu’ « En lien avec le déplacement de la masse d’air chargée en substances issues de l’incendie, les concentrations de PM10 et de PM2,5 pourraient augmenter sur une partie des départements limitrophes, Pyrénées-Orientales, Haute-Garonne et Ariège. »

(*) Egalement appelés forceurs climatiques à courte durée de vie. 

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En savoir plus

Bulletin de l’OMM sur la qualité de l’air et le climat: coup de projecteur sur un cercle vicieux | Organisation Météorologique Mondiale

Communiqué de presse d’Atmo Occitanie suite à l’incendie de Ribaute (Aude)

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