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Activités - public Science
Publié le 06 novembre 2025

L’empreinte carbone des Français – nouvelle étude du Citepa et de l’ABC

Par : Sarah Urbano

Modifié le : 06/11/2025
Réf . : 2025_11_21

Caractérisation de l’empreinte carbone des Français, enquête réalisée par le Citepa et l’ABC, édition octobre 2025

Le Citepa et l’Association pour la transition Bas Carbone (ABC), publient les résultats de leur nouvelle enquête de caractérisation de l’empreinte carbone des Français portant sur l’année 2023. Ces travaux ambitionnent d’apporter aux pouvoirs publics un nouvel angle d’analyse des comportements, dans leur travail d’élaboration de politiques de transition ciblées, efficaces et justes.  Cette nouvelle enquête confirme la « fracture carbone » entre les profils, invalide l’idée d’une moyenne représentative et introduit la notion d’empreinte « choisie » versus empreinte « subie ».

Cette nouvelle édition fait suite à la précédente enquête réalisée en 2023 sur les modes de vie des individus en 2022 et constitue le premier jalon d’un rendez-vous périodique sur la thématique de l’empreinte des Français.

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Derrière l’empreinte moyenne, une grande diversité des empreintes individuelles

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🔹 L’empreinte carbone annuelle moyenne s’établit à 8,5 tonnes de CO₂ équivalent    (t CO₂ eq.) par adulte et par an, mais masque une dispersion individuelle extrême, allant de 3 à 83 tonnes.

🔹La fracture carbone est confirmée : 10% des individus les plus émetteurs comptent pour 25% de l’empreinte totale, les 10% les moins émetteurs pour seulement 5%.

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Revenus, logements, transports : 3 facteurs clés de l’empreinte

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Les profils les plus émetteurs (> 15 t CO₂ eq.) se distinguent par des émissions particulièrement élevées sur les postes du logement et des transports.

🔹L’avion, pratique très émissive est plus élevée chez les jeunes et les hauts revenus, contribuant significativement à l’empreinte carbone des transports.

🔹Le chauffage au fioul impacte fortement les émissions du logement, et son utilisation est observée surtout dans les zones rurales.

🔹Le revenu est un marqueur, l’empreinte médiane passe de 6,6 t CO₂ eq. pour le premier décile à 8 t CO₂ eq. pour le dernier. Et, lorsqu’un focus est réalisé sur les plus haut revenus, l’empreinte moyenne augmenterait jusqu’à 16 t CO₂ eq.

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Empreinte élevée : reflet d’une empreinte choisie ou d’une empreinte subie ?

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Une étude de l’empreinte des 25 % des individus les plus émetteurs (> 9 t CO₂ éq) a cherché à identifier les caractéristiques des fortes empreintes. Deux notions se dégagent de l’analyse :

🔹 L’empreinte subie,  liée à des contraintes structurelles tels que les logements vétustes (mal isolés, chauffés au fioul) localisés dans des régions mal desservies, dépendantes de la voiture ;

🔹 L’empreinte choisie, associée à des comportements de consommation ou de loisirs plus émissifs.

Cette distinction permet de mieux identifier les leviers d’action et les limites d’adaptation de chaque profil.

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L’analyse statistique au service de politiques justes et efficaces

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La caractérisation de l’empreinte constitue un outil essentiel pour élaborer des politiques publiques différenciées et ciblées. Elle permet d’identifier les comportements ou facteurs déterminants.

Faire la distinction entre empreinte subie et choisie permet de concevoir des politiques de transition adaptées aux réalités individuelles et à une transition juste.

Les données recueillies contribuent à affiner l’évaluation des leviers d’atténuation des émissions et à enrichir la réflexion sur la transition bas carbone.

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Mieux connaitre pour mieux agir

Cette enquête s’inscrit dans un cycle d’études périodiques visant à mieux comprendre l’évolution des modes de vie et leur impact sur l’empreinte nationale.

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