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Publié le 15 novembre 2025

Journal de la COP-30 | Jour 6 : 15 novembre

Par : Mark Tuddenham

Modifié le : 17/11/2025
Réf . : 2025_11_11

Retrouvez les documents de référence qui permettent de comprendre les enjeux de la COP de Belém et de suivre ses négociations :

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© UN Climate Change – Kiara Worth

Mise à jour lundi 17 novembre 2025 à 10h30 – section « Retour sur la sixième journée » 

A noter que dimanche 16 novembre, il n’y aura pas de négociations. Les négociations formelles et informelles reprendront lundi 17 novembre. Le Citepa reviendra donc demain avec notre Journal de la COP-30 | Jour 7.

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Sommaire


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Tour d’horizon des nouveaux textes produits depuis jeudi (13 nov.)

Bilan mondial (Global Stocktake)

NEW : note informelle sur les modalités du dialogue annuel sur la mise en œuvre des résultats du bilan mondial (version du 13 nov. 2025 @ 10h00). Beaucoup d’éléments de texte de cette note sont encore entre crochets, avec 50 paires de crochets entourant différentes options, ce qui indique des éléments non encore tranchés et que donc il n’y a pas encore consensus sur le choix des options ou la formulation de texte, illustrant les fortes divergences de position entre les Parties sur ce sujet hautement épineux. A noter que l’ensemble du texte de la note lui-même est entre crochets ! Aucune mention de la transition vers la sortie des combustibles fossiles (cf décision 1/CMA.5 § 28(d)). Pour plus de détails sur les divergences entre les Parties, lire le Belém Climate News Update n° 5, publié le 13 nov. 2025 par l’ONG Third World Network).

NEW : note informelle sur les questions liées au bilan mondial : rapport sur le dialogue annuel sur la mise en œuvre des résultats du bilan mondial (version du 15 nov. 2025 @ 10h00.). Cette nouvelle version comporte plusieurs options, dont une sur la poursuite ou non du dialogue sur la mise en œuvre des résultats du bilan mondial, assortie d’échéances pour l’achèvement de ses travaux (2025, 2026 ou pause en 2027-2028). Cette version comporte également une compilation d’éventuels éléments de fond (possible substantive elements) pour le projet de décision de la CMA-7 (10 au total). Ces éléments sont formulés de façon moins précise que les 25 éventuels éléments de fond de la version précédente de cette note informelle (version du 14 nov. 2025 @ 09h00).

NEW : projet de texte sur les questions liées au bilan mondial : éléments procéduraux et logistiques du processus GST (version du 13 nov. 2025 @ 12h00.). Beaucoup d’éléments de ce projet de texte sont encore entre crochets, avec 50 paires de crochets entourant différentes options. A noter que l’ensemble du texte de la note lui-même est entre crochets !

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Adaptation

NEW : projet de texte sur les questions liées à l’objectif mondial sur l’adaptation (Global Goal on Adaptation, GGA) (version du 15 nov. 2025 @ 10h50). Dans son paragraphe 28, cette 2e version reprend la proposition de nouvel objectif de financement de l’adaptation pour 2030 (par rapport à 2025), avec deux options entre crochets 120 Md$/an ou 150 Md$/an, comme dans la première version (version du 14 nov. 2025 @ 13h15), alors que dans la note informelle (version du 12 nov. 2025 @ 12h00lire notre Journal de la COP-30 | Jour 4), une seule option pour le montant était prévu : 120 Md$/an, toujours entre crochets. A noter que la 2e version du projet de texte du 15 nov. 2025 comporte un paragraphe en tête qui déclare que « ce texte est transmis à titre de proposition par les présidents des organes subsidiaires, sous leur responsabilité, qui comprend des points de vue divergents, n’a pas fait l’objet d’un accord, ne reflète pas un consensus, n’est pas exhaustif, n’a pas de statut officiel, est susceptible d’être révisé et ne préjuge pas des travaux futurs ni n’empêche les Parties d’exprimer d’autres points de vue« .

NEW : projet de texte sur les plans nationaux d’adaptation (version du 14 nov. 2025 @ 17h00).

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Transition juste

NEW : note informelle sur le Programme de travail sur la transition juste (version du 14 nov. 2025 @11h30).

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Atténuation

NEW : note informelle sur le Programme de travail sur l’ambition et la mise en œuvre en matière d’atténuation (MWP) (version du 14 nov. 2025 @ 08h00).

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Article 6

NEW : projet de texte sur les questions liées à l’article 6 – mise en œuvre des recommandations sur les approches coopératives au titre de l’article 6.2 (version du 15 nov. 2025 @ 22h00).

NEW : projet de texte sur les questions liées à l’article 6 – rapport de l’organe de supervision de l’article 6.4 et recommandations pour le mécanisme d’octroi de crédits d’émission établi par l’article 6.4 (version du 15 nov. 2025 @22h00. Voir aussi version du 13 nov. 2025 @23h00).

NEW : projet de texte sur les questions liées à l’article 6 – programme de travail au titre des approches non fondées sur le marché (article 6.8). Voir aussi projet de conclusions du SBSTA sur ce programme de travail (version du 14 nov. 2025).

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Réforme du processus de la CCNUCC

NEW : projet de conclusions du SBI – dispositions pour les réunions intergouvernementales (titre officiel de ce volet des négociations sur la réforme du processus de la CCNUCC) (version du 14 nov. 2025 @23h58)

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Recherche et observation systématique

NEW : projet de conclusions du SBSTA (version du 15 nov. 2025).

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Programme de la sixième journée

Adoption des conclusions du SBSTA et du SBI

Les organes subsidiaires SBSTA et SBI sont censés achever leurs travaux au plus tard samedi 15 novembre dans la matinée avant d’être en mesure d’adopter leurs conclusions sur les différents volets de négociations qui leur avaient été confiés par leurs ordres du jour respectifs, adoptés le premier jour de la Conférence (lire notre Journal de la COP-30 | Jour 1). Ensuite, ils doivent clôturer leurs sessions et soumettre les résultats obtenus dans chaque volet de négociation aux Ministres qui reprendront le relais lundi 17 novembre.

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Plénières de clôture SBSTA/SBI et plénière COP/CMA/CMP

  • 11h-14h heure locale (15h-18h heure française) : plénières de clôture du SBSTA et du SBI – suivre en direct,
  • 17h-20h heure locale (21h-23h heure française) : au terme des plénières de clôture SBSTA/SBI  : plénière conjointe COP/CMA/CMP – suivre en direct.

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Consultations de la Présidence

La Présidence va poursuivre les consultations avec les Parties en vue de dégager un consensus de compromis sur les quatre sujets complexes et épineux que le Président de la COP-30 avait promis de mener dans le cadre du compromis qu’il a pu dégager avec les Parties et groupes de Parties ayant proposé d’ajouter ces sujets à l’ordre du jour formel des négociations :

  • la mise en œuvre de l’article 9.1 de l’Accord de Paris (obligation des pays développés de fournir un financement) : proposition de sujet supplémentaire à inscrire à l’ordre du jour soumise conjointement par le groupe de pays partageant la même vision (LMDC) et le groupe arabe ;
  • les mesures unilatérales restrictives pour le commerce liées au climat : proposition de sujet supplémentaire à inscrire à l’ordre du jour soumise conjointement par le groupe de pays partageant la même vision (LMDC) et le groupe arabe ;
  • répondre [collectivement] au rapport de synthèse du Secrétariat de la CCNUCC sur les NDC et réduire l’écart en matière d’ambition +1,5 °C et de mise en œuvre : proposition de sujet supplémentaire à inscrire à l’ordre du jour soumise par l’alliance des petits Etats insulaires (AOSIS) ; et
  • la synthèse des rapports biennaux sur la transparence (BTR) : proposition de sujet supplémentaire à inscrire à l’ordre du jour soumise par l’UE.

Voir page du site de la CCNUCC sur les consultations de la Présidence.

La Présidence avait indiqué, mercredi 12 novembre au terme de la très courte plénière pour faire le point (lire notre Journal de la COP-30 | Jour 3), qu’il convoquerait samedi 15 novembre une nouvelle plénière pour faire le point sur l’état d’avancement des négociations sur ces quatre sujets, et sans doute sur les autres volets de négociation. L’heure de cette nouvelle plénière n’est pas encore fixée pour une raison simple : il reste beaucoup de travail à réaliser sur certains sujets pour aplanir les divergences d’opinion entre les Parties avant de pouvoir dégager des compromis.

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Autres consultations

  • 16h-17h heure locale (20h-21h heure française) : consultations informelles sur le sujet Compilation, synthèse et rapport de synthèse sur l’atelier sur les communications biennales d’informations sur le financement climat au titre de l’article 9.5 (pour le contexte, lire notre Journal de la COP-30 | Jour 4).

Les discussions sur la feuille de route Bakou-Belém vers les 1 300 Md$ par an d’ici 2035 (lire notre Journal de la COP-30 | Séquence de haut niveau | Jour 1) sont également censées s’achever aujourd’hui, samedi 15 novembre.

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Poursuite des négociations

Les trois organes de prise de décision de la CCNUCC (COP, CMA, CMP) vont poursuivre les négociations formelles sur la base de leurs ordres du jour respectifs adoptés le 10 novembre 2025 (lire notre Journal de la COP-30 | Jour 1).

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Événements mandatés

MRV dans le cadre du régime de Paris

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Contexte : le cadre de transparence renforcée

L’article 13 de l’Accord de Paris a établi un nouveau dispositif de MRV (suivi, rapportage et vérification) dans un souci de transparence, dispositif appelé le cadre de transparence renforcée (enhanced transparency framework ou ETF). Celui-ci s’applique depuis le 1er janvier 2023 pour les pays industrialisés et depuis le 1er janvier 2025 pour les pays en développement (dont les pays émergents). Depuis le 1er janvier 2025, toutes les Parties ont donc des obligations de rapportage communes dans ce nouveau dispositif harmonisé de MRV, et notamment de soumettre un rapport biennal de transparence (Biennal Transparency Report ou BTR), tous les deux ans donc, comportant un rapport national d’inventaire (NIR) constitué :

  • d’un document d’inventaire dit « NID » (National Inventory Document),
  • de tableaux de résultats d’inventaire : les CRT (Common Reporting Tables).

Ce système unique, toutefois assorti d’un certain degré de différenciation pour les pays en développement, remplace les deux dispositifs existants, l’un plus contraignant pour les pays développés (évaluation et réexamen internationaux [processus dit IAR ou International Assessment and Review]) et l’autre plus souple pour les pays en développement (consultation et analyse internationales [processus dit ICA ou International Consultation and Analysis]).

Même si les modalités, procédures et lignes directrices du cadre de transparence renforcé ont été adoptées à Katowice dans le cadre des règles de mise en œuvre (Rulebook) de l’Accord (cf. décision 18/CMA-1), il restait à mener à bien les travaux techniques sur la définition des formats de rapportage (dont les grandes lignes des futurs BTR) pour rendre ce cadre de transparence renforcé opérationnel.

En application de cette décision 18/CMA-1, les travaux techniques à réaliser pour concrétiser la mise en place du nouveau cadre de transparence renforcé ont été répartis en cinq sous-volets :

  • tableaux communs [dits CRT pour common reporting tables] pour le rapportage des données d’émissions de GES dans les inventaires nationaux ;
  • modèles de tableaux communs (common tabular formats) pour le rapportage des informations nécessaires pour suivre les progrès accomplis dans la mise en œuvre des NDC et la réalisation des objectifs ;
  • modèles de tableaux communs (common tabular formats) pour le rapportage des informations sur le soutien fourni par les pays industrialisés aux pays en développement en matière de financement, de transfert de technologies et de renforcement des capacités ;
  • grandes lignes du rapport biennal au titre de la transparence (BTR) et de l’inventaire national ;
  • programme de formation pour les experts techniques qui participent aux revues techniques par des experts (technical expert reviews).

 

Les négociations se sont poursuivies sur ces modalités techniques du cadre de transparence renforcée (les tableaux de rapportage pour les cinq sous-volets de l’article 13) en 2019 lors de la CMA-2 à Madrid où elles sont restées en suspens faute de consensus. Elles ont été reprises lors de la CMA-3 en 2021 à Glasgow où ces modalités techniques ont été finalisées et établies dans la décision 5/CMA.3. Ainsi, après des négociations intenses et difficiles, les Parties sont parvenues à un consensus sur la façon dont il faut suivre et communiquer les informations, via ces tableaux de rapportage établis en annexe de cette décision :

  • annexe I : tableaux communs pour le rapportage des données d’émissions de GES dans les inventaires nationaux ;
  • annexe II : modèles de tableaux communs pour le rapportage des informations nécessaires pour suivre les progrès accomplis dans la mise en œuvre des NDC et la réalisation des objectifs qui y sont fixés ;
  • annexe III : modèles de tableaux communs pour le rapportage des informations sur le soutien fourni par les pays industrialisés aux pays en développement en matière de financement, de transfert de technologies et de renforcement des capacités ;
  • annexes IV, V et VI : grandes lignes du rapport de transparence biennal (BTR) et de l’inventaire national ;
  • annexe VII : programme de formation pour les experts techniques qui participent aux revues techniques par des experts (technical expert reviews).

Ces formats de rapportage constituent le socle de l’Accord pour garantir la transparence et la base indispensable pour évaluer les progrès réalisés. L’objectif de ces tableaux de rapportage est donc de pouvoir communiquer à la CCNUCC des informations transparentes, précises, cohérentes, harmonisées et comparables sur les actions (atténuation, adaptation) mises en œuvre et sur le soutien financier fourni ou reçu par les Parties.

Les Parties devaient soumettre leur premier BTR au plus tard le 31 décembre 2024 (pays développés et pays en développement). Dans le cadre du régime MRV pré-Paris, les derniers rapports biennaux (BR) devaient être soumis au 31 décembre 2022 (pays développés) et les derniers rapports de mise à jour biennaux (BUR) devaient être soumis au 31 décembre 2024 (pays en développement). Ainsi, le cadre de transparence s’applique aux Parties à l’Accord de Paris depuis le 1er janvier 2023 pour les pays développés, et depuis le 1er janvier 2025 pour les pays en développement.

Les Parties doivent s’appuyer sur les lignes directrices 2006 du GIEC (et celles adoptées par la suite une fois approuvées par la CMA) pour élaborer leur inventaire national d’émissions de GES. Les valeurs PRG du 5e rapport d’évaluation du GIEC s’appliquent aux Parties de l’Accord de Paris depuis le 1er janvier 2023 pour les pays développés et depuis le 1er janvier 2025 pour les pays en développement.

Conformément à l’article 13, paragraphes 14 et 15 de l’Accord de Paris, un soutien doit être fourni aux pays en développement par les pays industrialisés pour la mise en œuvre de l’ensemble de cet article 13 sur le cadre de transparence renforcé, et pour renforcer en permanence les capacités des pays en développement en matière de transparence.

Ce cadre de rapportage des informations vise surtout à accroître la transparence, puisque les Parties vont pouvoir voir ce que font les uns les autres, ce qui devrait contribuer à renforcer la confiance mutuelle.

Enfin, à Dubaï en décembre 2023, la CMA-5 a adopté la décision 18/CMA.5 qui, entre autres, a demandé au Secrétariat de la CCNUCC d’organiser un atelier qui devait se tenir lors de la session SBI-60 (juin 2024) avec les parties prenantes concernées (Fonds pour l’environnement mondial,…) sur le soutien dont peuvent bénéficier les pays en développement pour élaborer leurs rapports biennaux au titre de la transparence (BTR) et renforcer leurs capacités institutionnelles et leurs systèmes de rapportage nationaux pour la mise en œuvre du cadre de transparence renforcé (paragraphe 14). Cet atelier a eu lieu au sein du SBI-60 le 4 juin 2024.

La décision 18/CMA.5 a également demandé au Secrétariat de la CCNUCC d’organiser un dialogue pour partager l’expérience dans la collecte, la gestion et l’analyse, notamment par les pays industrialisés, des données susceptibles d’être utiles pour aider les pays en développement à mettre en œuvre le cadre de transparence renforcé (paragraphe 15). Ce dialogue a eu lieu au sein du SBI-60 le 10 juin 2024. Voir programme.

Le 1er janvier 2025 a donc marqué l’entrée en vigueur du cadre de transparence renforcé qui s’applique désormais à toutes les Parties (système de MRV unique, tant pour les pays industrialisés, que pour les pays en développement).

Au 5 novembre 2025, 116 Parties (dont 74 pays en développement) avaient soumis leur BTR sur les 194 Parties à l’Accord de Paris (soit 60%) (voir liste des Parties et leur BTR).

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Contexte : examen multilatéral et facilitateur des progrès (FMCP)

Dans le cadre du dispositif de transparence renforcée (ETF), un examen multilatéral et facilitateur des progrès accomplis (FMCP) doit être entrepris en ce qui concerne les efforts consentis par les Parties au titre de l’article 9 de l’Accord de Paris (financement) ; la mise en œuvre par la Partie de son NDC ; et la réalisation des objectifs fixés par celle-ci. Le FMCP permet de mener un dialogue ouvert avec les Parties sur les actions, les succès et les défis en matière de climat.

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Modalités, procédures et lignes directrices pour le FMCP

Le FMCP s’appuie sur l’expérience acquise dans le cadre de la Convention grâce à l’évaluation multilatérale (MA) et à l’échange non-coercitif des points de vue (FSV), qui ont constitué un élément clé des processus d’évaluation et d’examen internationaux (IAR) et de consultation et d’analyse internationales (ICA) pour les Parties visées à l’annexe I et les Parties non visées à l’annexe I, respectivement.

Le FMCP aura lieu dès que possible après la publication du rapport d’examen technique d’une Partie et comprendra deux phases : une phase de questions-réponses écrites, les questions devant être soumises via une plateforme en ligne ; suivie d’une phase de session du groupe de travail, qui se tiendra pendant les sessions du SBI.

Le FMCP sert de plateforme d’échange multilatéral, offrant aux Parties l’occasion de dialoguer, de partager leurs expériences et d’apprendre les unes des autres en matière de bonnes pratiques dans la mise en œuvre des mesures et du soutien en faveur du climat, afin de faire progresser l’effort collectif visant à atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.

Le FMCP permet aux Parties d’exprimer leurs réussites et de signaler leurs lacunes et leurs besoins en matière de renforcement des capacités pour la préparation de leur inventaire d’émission de GES, la mise en œuvre de mesures d’atténuation et d’adaptation, ainsi que la mise à disposition et la réception d’un soutien (financement, transfert de technologies et/ou renforcement des capacités). Cet échange d’informations et d’idées vise à favoriser la solidarité et la compréhension mutuelle entre les pays.

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Financement climat

  • 15 nov. 2025: 3e dialogue ministériel de haut niveau sur le financement climat dans le cadre de la CMA.

La Présidence de la COP-30 convoquera le 3e dialogue ministériel de haut niveau (High-level Ministerial Dialogue ou HLMD) sur le financement climat dans le cadre de la CMA afin d’identifier les informations que les Parties doivent communiquer conformément à l’article 9.5, de l’Accord de Paris.

Lors du 3e dialogue, plusieurs rapports seront présentés aux Parties :

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Contexte : transparence du financement ex ante (article 9.5)

Au titre de la décision 12/CMA.1 – Identification des informations à fournir par les Parties sur le financement ex ante (adoptée dans le cadre des règles de mise en œuvre à Katowice en décembre 2018), la CMA a reconnu l’importance de la prévisibilité et la clarté des informations sur le soutien financier que les pays industrialisés prévoient de fournir aux pays en développement. Dans cette décision, la CMA a établi les modalités post-2020 qui s’appuient sur les modalités établies pour la période 2014-2020 sur le financement climat à long terme. Les modalités post-2020 sont notamment :

  • des communications biennales contenant des informations quantitatives et qualitatives sur le soutien que les pays industrialisés prévoient de fournir (projections), à soumettre à la CCNUCC tous les deux ans, dont la première en 2020 (puis en 2022, en 2024, etc.). A ce jour (11 juin 2025), 38 Parties à l’annexe I (sur les 43) ont soumis leur première, 2e et 3e communication biennale. Manquent cinq Parties : Belarus, Liechtenstein, Russie, Turquie et Ukraine ;
  • un portail dédié en ligne pour consigner les communications biennales ;
  • une compilation et une synthèse des informations contenues dans les communications biennales que doit élaborer le Secrétariat de la CCNUCC depuis 2021. Celui-ci a publié la première compilation-synthèse des premières communications biennales le 1er juin 2021, la 2e compilation-synthèse le 25 août 2023 , ainsi que la 3e compilation-synthèse le 3 juin 2025 ;
  • des ateliers biennaux à organiser par le Secrétariat de la CCNUCC [lors des sessions des organes subsidiaires et/ou de la COP] à compter de l’année suivant la remise de la première communication biennale [2021 donc]. Le Secrétariat de la CCNUCC est également chargé d’élaborer un rapport de synthèse sur chaque atelier. La CMA a décidé d’examiner les compilations, les synthèses et les rapports de synthèse à compter de sa 4e réunion (CMA-4). Le premier atelier a été organisé lors des sessions du SBSTA-SBI de mai-juin 2021, le 11 juin 2021. Le Secrétariat de la CCNUCC a publié le 10 septembre 2021 le rapport de synthèse de ce premier atelier. Le 2e atelier a eu lieu lors des sessions SBSTA-SBI de juin 2023, le 6 juin 2023. Le Secrétariat de la CCNUCC a publié le 18 septembre 2023 le rapport de synthèse de ce 2e atelier ;
  • la mise en place, à partir de 2021, d’un dialogue ministériel biennal de haut niveau sur le financement climat, à l’instar de celui mis en place sur la période 2014-2020 – lire notre article). Il est à éclairer, notamment par les rapports de synthèse sur les ateliers biennaux et par les communications biennales.

La première réunion de ce Dialogue s’est tenue à Glasgow, le 8 novembre 2021. Voir note de synthèse du Président de la COP-26 (publiée le 21 août 2023). La 2e réunion à Dubaï le 8 décembre 2023. Voir note de synthèse du Président de la COP-28 (publiée le 24 février 2025).

Voir page du site de la CCNUCC consacrée aux informations ex ante sur le financement climat.

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Journées thématiques de la Présidence

En dehors des négociations officielles dans le cadre de la COP, de la CMA, de la CMP, du SBI et du SBSTA, la Présidence brésilienne a organisé cinq doubles journées thématiques qui auront lieu durant la conférence (comme le font tous les ans les Présidences des COP) :

14-15 nov. : énergie, industrie, transports, commerce, finance, marchés carbone, GES hors CO2.

Voir communiqué de la Présidence du 5 août 2025.

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Retour sur la sixième journée

Plénière pour faire le bilan

Dans la soirée, le président de la COP-30, André Corrêa do Lago, a informé les délégués des prochaines étapes pendant la deuxième semaine de la conférence. Il a expliqué que les négociations se poursuivraient selon trois axes qui s’éclaireront mutuellement :

  • des consultations ministérielles sur les questions qui bénéficieraient d’un pilotage politique ;
  • la poursuite des travaux techniques sur les questions en suspens, qui s’achèveront le mardi 18 novembre ; et
  • la poursuite des consultations de la présidence sur les sujets clivants, y compris sur la coopération avec d’autres organisations internationales.

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Consultations ministérielles en binôme

Les consultations ministérielles porteront sur sept sujets :

  • les questions relatives au bilan mondial de l’action climat (Global Stocktake ou GST), co-animées par Andreas Bjelland Eriksen (Norvège) et un autre ministre qui reste à confirmer ;
  • l’objectif mondial en matière d’adaptation, co-animées par Rohey John Manjang (Gambie) et Jochen Flasbarth (Allemagne) ;
  • le financement, co-animées par Ed Miliband (Royaume-Uni) et Deborah Mlongo Barasa (Kenya) ;
  • l’atténuation, co-animée par Sara Aagesen (Espagne) et Wael Aboulmagd (Égypte) ;
  • la transition juste, co-animée par Alicia Bárcena (Mexique) et Krzysztof Bolesta (Pologne) ;
  • les technologies, co-animées par Chris Bowen (Australie) et Bhupender Yadav (Inde) ; et
  • les questions liées au genre, co-animées par Maisa Rojas (Chili) et Helena Dyrssen (Suède).

A noter que cette année, le nombre de consultations ministérielles en binôme est plus important que l’année dernière lors de la COP-29 à Bakou où il y en avait quatre.

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Consultations de la Présidence

Les consultations de la présidence se poursuivront sur les quatre sujets complexes et épineux que le Président de la COP-30 avait promis de mener dans le cadre du compromis qu’il a pu dégager avec les Parties et groupes de Parties ayant proposé d’ajouter ces sujets à l’ordre du jour formel des négociations :

  • la mise en œuvre de l’article 9.1 de l’Accord de Paris (obligation des pays développés de fournir un financement) : proposition de sujet supplémentaire à inscrire à l’ordre du jour soumise conjointement par le groupe de pays partageant la même vision (LMDC) et le groupe arabe ;
  • les mesures unilatérales restrictives pour le commerce liées au climat : proposition de sujet supplémentaire à inscrire à l’ordre du jour soumise conjointement par le groupe de pays partageant la même vision (LMDC) et le groupe arabe ;
  • répondre [collectivement] au rapport de synthèse du Secrétariat de la CCNUCC sur les NDC et réduire l’écart en matière d’ambition +1,5 °C et de mise en œuvre : proposition de sujet supplémentaire à inscrire à l’ordre du jour soumise par l’alliance des petits Etats insulaires (AOSIS) ; et
  • la synthèse des rapports biennaux sur la transparence (BTR) : proposition de sujet supplémentaire à inscrire à l’ordre du jour soumise par l’UE.

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Par ailleurs, le président do Lago a indiqué que les points de vue exprimés par les Parties jusqu’à présent sur ces quatre sujets seront consignés dans une note de synthèse qu’il rédigera. Celle-ci servira de base pour structurer la suite des discussions. Il a promis qu’il publierait cette note dimanche 16 novembre, mais n’a pas précisé le statut de cette note.

Le président do Lago a ensuite annoncé qu’il convoquerait un « mutirão » au niveau ministériel et des chefs de délégation au début de la deuxième semaine, après avoir entendu les comptes rendus des co-facilitateurs ministériels. Les Parties ont donné leur feu vert à cette approche. Etant donné l’heure tardive de la plénière, il a clôturé la réunion sans donner la parole au Parties pour qu’elles expriment leurs points de vue.

Le Secrétaire exécutif de la CCNUCC, Simon Stiell, a exhorté les Parties à « se rencontrer dans les couloirs » et à « céder un peu pour obtenir beaucoup » (source : IISD, 15 nov. 2025).

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Achèvement des négociations techniques et adoption des conclusions du SBSTA et du SBI

Les Parties ont poursuivi des négociations sur les différents volets de négociations qui leur avaient été confiés par leurs ordres du jour respectifs avant de les achever en grande partie et d’adopter des conclusions. Ensuite, ils ont clôturé leurs sessions à 14h03 heure locale (18h03 heure française) et ils soumettront les résultats obtenus dans chaque volet de négociation aux Ministres qui reprendront le relais lundi 17 novembre dans le cadre des négociations politiques.

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Tour d’horizon rapide des sujets ayant fait l’objet de négociations

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Le programme de travail sur l’ambition et la mise en œuvre en matière d’atténuation (MWP)

Pour des éléments de contexte sur le programme MWP, se reporter au Guide du Citepa pour mieux comprendre la COP-30.

Les SB ont convenu de transmettre ce sujet à la CMA-7, en tenant compte de la note informelle élaborée lors de la SB-63 à Belém.

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L’article 6.4 et le mécanisme d’octroi de crédits d’émission

Pour des éléments de contexte, lire notre Journal de la COP-30 | Jour 2.

Lors des consultations informelles de la CMA co-facilitées par  Kate Hancock (Australie) et Sonam Tashi (Bhoutan), les Parties ont examiné une note informelle contenant un projet de décision de la CMA-7 (version du 13 nov. 2025 @23h00). Plusieurs Parties ont mis en garde contre une « micro-gestion » de l’organe de supervision de l’article 6.4 et ont demandé que celui-ci soit autorisé à mener à bien ses travaux techniques.

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L’article 6.8 et le mécanisme d’octroi de crédits d’émission

Pour des éléments de contexte, lire notre Journal de la COP-30 | Jour 4.

Le SBSTA a adopté des conclusions sur ce sujet (FCCC/SBSTA/2025/L.6).

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L’objectif mondial sur l’adaptation (GGA)

Pour des éléments de contexte sur le GGA, se reporter au Guide du Citepa pour mieux comprendre la COP-30.

Les Parties au sein des SB ont donné leur feu vert à la proposition de leurs présidents de transmettre ce sujet pour examen complémentaire à la CMA-7 sur la base du projet de texte.

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Les plans nationaux d’adaptation (NAP)

Pour des éléments de contexte sur les NAP, se reporter au Guide du Citepa pour mieux comprendre la COP-30.

Le SBI a convenu de transmettre ce sujet à la COP-30 pour examen sur la base du projet de texte élaboré lors de la SBI-63 à Belém.

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Bilan mondial de l’action climat (Global Stocktake ou GST)

1) Dialogue sur la mise en œuvre des résultats du bilan mondial de l’action climat (cf. paragraphe 97 de la décision 1/CMA.5)

Pour des éléments de contexte sur le bilan mondial et les avancées depuis l’adoption de la décision 1/CMA.5 à Dubaï sur ce sous-volet des négociations sur le GST, se reporter au Guide du Citepa pour mieux comprendre la COP-30.

Le SBI a convenu de renvoyer cette question à la CMA-7 pour examen sur la base de la note informelle préparée lors de la SBI-63 à Belém.

Beaucoup d’éléments de texte de cette note sont encore entre crochets, avec 50 paires de crochets entourant différentes options, ce qui indique des éléments non encore tranchés et que donc il n’y a pas encore consensus sur le choix des options ou la formulation de texte, illustrant les fortes divergences de position entre les Parties sur ce sujet hautement épineux. A noter que l’ensemble du texte de la note lui-même est entre crochets ! Il n’y a aucune mention de la transition vers la sortie des combustibles fossiles (cf décision 1/CMA.5 § 28(d)).

A Belém, comme lors des sessions précédentes (SB-60 à Bonn, juin 2024 ; CMA-6 à Bakou ; et SB-62 à Bonn, juin 2025), une des pommes de discorde majeures entre les Parties sur ce volet des négociations, est de savoir comment donner suite à la décision 1/CMA.5 et aux engagements des Parties qu’elle énonce, surtout au paragraphe 28 (paquet sur la transition énergétique). Les discussions ont fait ressortir des désaccords entre les Parties, et surtout entre pays développés et pays en développement. Les premiers (UE, Norvège, Etats-Unis, Japon en tête), ainsi que le groupe des petits Etat insulaires (AOSIS), soutenaient que ces discussions devraient être centrées sur tous les aspects des résultats du bilan mondial, dont les efforts à consentir pour réduire les émissions de GES. En revanche, le groupe de négociation LMDC, les pays d’Amérique latine (groupe AILAC), et les pays les moins avancés (surtout les pays africains) souhaitaient qu’elles soient axées sur le financement climat, affirmant qu’il leur serait impossible de réduire leurs émissions sans soutien financier de la part des pays développés pour les aider à assurer leur transition énergétique. Ces pays font remarquer que le paragraphe 97 de la décision 1/CMA.5, qui établit le dialogue sur la mise en œuvre des résultats du GST, est placé dans la section C.1 consacrée au financement.

Pour plus de détails sur les divergences entre les Parties à Belém, lire le Belém Climate News Update n° 5, publié le 13 nov. 2025 par l’ONG Third World Network.

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2) Rapports de synthèse des dialogues annuels 2024 et 2025 sur la mise en œuvre des résultats du bilan mondial

Lors des consultations informelles de la CMA, les co-facilitateurs Noura Alissa (Arabie saoudite) et Kaarle Kupiainen (Finlande) ont accueilli favorablement les commentaires des Parties sur la nouvelle version de la note informelle (version du 15 nov. 2025 @ 10h00.). Cette nouvelle version comporte plusieurs options, dont une sur la poursuite ou non du dialogue sur la mise en œuvre des résultats du bilan mondial, assortie d’échéances pour l’achèvement de ses travaux (2025, 2026 ou pause en 2027-2028). Cette version comporte également une compilation d’éventuels éléments de fond (possible substantive elements) pour le projet de décision de la CMA-7 (10 au total). Ces éléments sont formulés de façon moins précise que les 25 éventuels éléments de fond de la version précédente de cette note informelle (version du 14 nov. 2025 @ 09h00).

Le groupe d’intégrité environnementale (EIG), le Royaume-Uni, l’UE, l’alliance des petits Etats insulaires (AOSIS) et l’association des Etats indépendants d’Amérique latine et des Caraïbes (AILAC ou GRULAC en français) ont affirmé leur préférence pour la mise en exergue des éléments de fond des rapports de synthèse de 2024 et 2025 dans le projet de texte, notamment :

  • la manière dont les parties sont éclairées des résultats du GST dans l’élaboration des NDC ;
  • l’urgence de maintenir l’objectif de +1,5°C « à portée de main » et de réduire l’écart en matière d’ambition et de mise en œuvre des NDC  ;
  • le renforcement de la coopération internationale ; et
  • la nécessité de renforcer la mise à disposition de moyens de mise en œuvre (soutien financier, transfert de technologies et renforcement des capacités) aux pays en développement, en particulier en matière d’accès au financement.

Les pays en développement partageant la même vision (LMDC), le groupe arabe et le groupe africain et se sont opposés à l’inclusion de tout élément de fond dans la note informelle.

La Chine, soutenue par le groupe arabe, a demandé une clarification juridique sur le calendrier des futurs dialogues, soulignant qu’il existe une ambiguïté quant au mandat de poursuite des dialogues annuels.

Le groupe LMDC a demandé qu’un chapeau soit ajouté en tête de la note informelle afin de souligner que le texte a été préparé par les co-facilitateurs sous leur propre responsabilité, qu’il n’a pas de statut officiel et qu’il ne représente pas un consensus entre les Parties. Les co-facilitateurs, reconnaissant que les Parties ne se sont pas mises d’accord sur les prochaines étapes et que des divergences subsistent sur tous les aspects, rendront compte de l’état actuel des négociations à la présidence. Ce chapeau a dûment été ajouté (voir la note informelle, version du 15 nov. 2025 @ 10h00).

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3) Éléments procéduraux et logistiques du processus du bilan mondial (GST)

Pour des éléments de contexte sur le bilan mondial et les avancées depuis l’adoption de la décision 1/CMA.5 à Dubaï sur ce sous-volet des négociations sur le GST, se reporter au Guide du Citepa pour mieux comprendre la COP-30.

Ce volet des négociations porte sur la question de savoir comment affiner les éléments procéduraux et logistiques du processus du GST sur la base de l’expérience acquise dans le cadre du premier GST et ce, dans la perspective du 2e GST qui aura lieu en 2028.

Les SB ont convenu de transmettre cette question à la CMA 7 pour examen sur la base du projet de texte élaboré lors de la SB-63 à Belém.

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Le programme de travail sur la transition juste (JTWP)

Pour des éléments de contexte sur le JTWP, se reporter au Guide du Citepa pour mieux comprendre la COP-30.

Les SB ont convenu de renvoyer ce sujet à la CMA-7 pour examen complémentaire, sur la base de la note informelle élaborée lors des sessions SB-63 (version du 14 nov. 2025 @11h30).

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Recherche et observation systématique

Ce volet des négociations porte notamment sur les sciences du climat et l’articulation entre les négociations de la CCNUCC et les travaux du GIEC.

Le SBSTA a adopté des conclusions (FCCC/SBSTA/2025/L.8). Le Chili, l’Australie, le Bangladesh, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni, le Canada et l’UE ont exprimé leur déception face à l’absence de références, dans ces conclusions, au GIEC en tant qu’organisation qui produit les meilleures données scientifiques disponibles (best available science) et aux événements climatiques majeurs de ces dernières années, notamment les années les plus chaudes jamais enregistrées, la fonte des glaciers et les concentrations atmosphériques record de CO2. En particulier, le Bangladesh a fustigé les tentatives continues [de la part de certains pays arabes] d’affaiblir toutes les références au GIEC, non seulement dans ce volet des négociations, mais aussi dans l’ensemble des volets de négociation de la CCNUCC : « le GIEC demeure le socle des connaissances crédibles sur le climat pertinentes pour l’élaboration des politiques » (source : Carbon Brief, CB at COP30, fil Whatsapp, post du 15 nov. 2025).

La Nouvelle-Zélande a souligné sa préoccupation face à l’incapacité des Parties à parvenir à un consensus sur la science lors de cette « COP de la vérité », ainsi baptisée par le Président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva à plusieurs reprises.

Le groupe arabe a déploré l’absence de référence aux défis auxquels sont confrontés les pays en développement pour accéder aux fonds, notamment au titre du Fonds vert pour le climat. L’Iran a appelé à un soutien renforcé et à la suppression des contraintes d’accès aux ressources financières afin d’améliorer les systèmes d’observation et les capacités scientifiques dans les pays en développement.

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Dispositions pour les réunions intergouvernementales

Ce volet des négociations aborde notamment sur la réforme du processus de la CCNUCC. Le SBI a adopté des conclusions (FCCC/SBI/2025/L.14). L’UE a déclaré qu’elle avait espéré obtenir des recommandations plus détaillées sur ce sujet et a exhorté le Secrétariat de la CCNUCC à suivre l’invitation du SBI à rechercher l’efficacité dans la préparation des sessions SBI-64 (juin 2026), en particulier en ce qui concerne la préparation des ordres du jour provisoires.

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Autres temps forts de la sixième journée

Evènement de haut niveau : les prochaines étapes pour la feuille de route Bakou à Belém vers les 1 300 Md$/an en 2035

Pour des éléments de contexte sur cette feuille de route, lire notre Journal de la COP-30 | Séquence de haut niveau | Jour 1.

Le 15 novembre 2025, à l’initiative des Présidents de la COP-29 (Mukhtar Babayev, Azerbaïdjan) et de la COP-30 (André Corrêa do Lago, Brésil), un évènement de haut niveau a eu lieu sur les prochaines étapes pour la feuille de route Bakou à Belém vers la réalisation de l’objectif des 1 300 Md$/an d’ici 2035, objectif fixé par la décision 1/CMA.6 à Bakou en 2024. Cet évènement a réuni entre autres plusieurs grands pays contributeurs au financement climat (tels que le Japon, le Royaume-Uni et l’UE), ainsi que la Chine, le Kenya et la Colombie. Lors de l’évènement, les deux Présidences ont fourni plus de précisions sur les éventuelles prochaines étapes. Plusieurs Parties ont indiqué, dans leurs interventions, qu’elles souhaitaient voir la feuille de route intégrée dans les résultats formels négociés au terme de la Conférence de Belém.

Le Président de la COP-29, Mukhtar Babayev était formel : « La feuille de route n’est pas l’objectif final, c’est un point de départ. La Présidence de la COP-29 continuera à jouer un rôle actif et suivra les étapes à court terme qui ont été définies. »

Il a proposé la mise en place d’un dialogue sur l’avancement du programme d’actions de la feuille de route et d’un groupe d’experts.

Voir programme de l’évènement.

(Sources : CCNUCC et Carbon Brief, post sur bsky du 16 nov. 2025).

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Pour en savoir plus

CCNUCC/UNFCCC

Page d’accueil du site de la CCNUCC

Page du site de la CCNUCC consacrée à la COP-30

Les cinq sessions de négociation

Note informelle conjointe, rédigée par le co-Président du SBSTA et le co-Président du SBI en amont des sessions SB-63, et publiée le 31 octobre 2025. Cette note propose la démarche et la méthode à suivre lors de ces sessions du 10 au 14 novembre 2025 (organisation et programme)

Programme global de la Conférence (overview schedule, version du 4 nov. 2025)

Cette année, en raison des contraintes budgétaires, le programme jour par jour en détail est supprimé mais les réunions du jour sont listées ici

Liste des évènements parallèles (side events) à Belém

Registre des NDC

CCNUCC : Nationally determined contributions under the Paris Agreement. Synthesis report by the secretariat | UNFCCC, 28 octobre 2025

Registre des stratégies bas-carbone 2050 (Long term strategies ou LTS)

Les premiers rapports biennaux en matière de transparence (BTR)

CCNUCC : Biennial transparency reports and national inventory reports – Synthesis report by the secretariat, 31 octobre 2025

CCNUCC : Progress in the process to formulate and implement national adaptation plans – Report by the secretariat, 21 octobre 2025

Présidence brésilienne

Site web de la Présidence brésilienne

Communiqué de la Présidence sur la séquence de haut niveau (sommer sur le climat), publié le 24 oct. 2025

 

Suivi et analyses réalisés et publiés par des institutions politiques, instituts de recherche et cercles de réflexion :

Couverture quotidienne de la Conférence par l’Institut International du Développement Durable (IISD)

Bulletin quotidien de l’Institut International du Développement Durable (IISD) qui revient en détail sur les travaux de la 6e journée

Carbon Brief : Interactive: Tracking negotiating texts at the COP30 climate summit, 7 novembre 2025. Carbon Brief, site britannique spécialisé en matière de climat, publie la version 2025 de son outil de suivi interactif annuel qui présentera les avancées ou l’absence d’avancées des différents volets de négociation à la COP-30. Il montrera le sujet, la nature du texte, la date et l’heure de sa publication, le nombre de pages, le nombre d’options et de crochets (ceux-ci indiquant des éléments de texte non encore tranchés et que donc il n’y a pas encore consensus sur le choix des options ou la formulation de texte), s’il y a consensus ou accord intégral (en vert) ou absence de consensus (en rouge).

Carbon Brief : Interactive: Who wants what at the COP30 climate change summit, 5 novembre 2025. Tableau interactif présentant les positions des différents pays et groupes de négociation sur les volets clés des négociations, ainsi que sur les questions clés dans le cadre de ces volets.

Adaptation Atténuation CCNUCC et Accord de Paris Energie Fiscalité, coûts et économie Politique et règlementation