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La qualité de l’air en Europe en 2013 : bilan de l’AEE

  • Réf. : 2013_11_a7
  • Publié le: 1 novembre 2013
  • Date de mise à jour: 25 juin 2019
  • UE

Le 15 octobre 2013, l’Agence Européenne pour l’Environnement (AEE) a publié un bilan de la qualité de l’air en Europe en 2013. Il s’agit de la contribution de l’AEE à la révision de la politique « air » de l’UE en cours d’achèvement et à l’année européenne de l’air, désignée ainsi par la Commission européenne début 2013 (lire notre article sur ce sujet). Ce rapport, qui couvre la période 2002-2011, évalue les progrès accomplis par les Etats membres vers le respect des obligations de la directive sur la qualité de l’air (2008/50/CE)(1) et fournit les derniers résultats concernant les impacts de la pollution de l’air sur la santé humaine et les écosystèmes.

L’AEE souligne d’entrée de jeu qu’aujourd’hui, les deux polluants les plus problématiques en termes de nocivité pour la santé sont les particules (PM) et l’ozone (O3). Si les émissions anthropiques européennes représentent la contribution la plus importante aux niveaux de concentration de ces deux polluants en Europe, la pollution transfrontière (hors Europe) contribue également à accroître leurs impacts sur la santé, les écosystèmes et l’économie (et notamment la productivité des cultures).

L’AEE a estimé le pourcentage de la population urbaine de l’UE exposée, sur la période 2009-2011, aux concentrations de neuf polluants atmosphériques au-dessus des valeurs de référence fixées par la directive 2008/50/CE et par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans le cadre de ses valeurs guides pour la qualité de l’air (ditesAQG). Les données pour les trois premiers polluants ayant, en ordre décroissant, les plus grands risques sanitaires, sont fournies dans le tableau suivant :

a : valeur limite indicative (article 16, annexe XIV.E). b : valeur limite contraignante (article X, annexe X). c : valeur cible (article X, annexe X).

Ainsi, jusqu’à 33% de la population urbaine de l’UE habitent dans des zones où la valeur limite de concentration pour les PM10 fixée par la directive 2008/50/CE a été dépassée sur la période 2009-2011. Ce pourcentage atteint 88% pour la valeur guide de l’OMS. Quant à l’O3, il s’élève à 98% pour la valeur guide de l’OMS.

Les émissions des principaux polluants atmosphériques ont baissé en Europe sur la période 2002-2011, ce qui a conduit à une réduction considérable des concentrations ambiantes de certains polluants (SO2, CO et Pb). Cependant, du fait des liens complexes entre les émissions et la qualité de l’air (hauteur des rejets, réactions chimiques, réactions aux rayonnements solaires, autres contributions naturelles et hémisphériques, impact des conditions météorologiques, topographie,…), les réductions d’émissions ne donnent pas forcément lieu à une baisse linéaire des concentrations atmosphériques. Ceci est notamment le cas des PM et d’O3. A titre d’exemple, alors que l’Europe a connu de fortes réductions des gaz précurseurs de l’O3 (NOx, COVNM, CO, CH4) entre 2002 et 2011, ses concentrations ont augmenté dans certaines zones sur cette même période, tout en diminuant globalement.

(1) Voir ED n°168 p.I.119.

www.eea.europa.eu/publications/air-quality-in-europe-2013

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