Journal de la COP-30 | Premier jour de la séquence de haut niveau – 6 novembre
Par : Mark Tuddenham
La Présidence azerbaïdjanaise de la COP-29 prend fin à l’ouverture de la COP-30. Le Brésil détiendra la Présidence jusqu’à l’ouverture de la COP-31 (prévue le 9 novembre 2026).
Guide des négociations Glossaire de la COP-30
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© Hermes Caruzo – COP30
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Sommaire
- Séquence de haut niveau – Chefs d’État et de Gouvernement
- Programme de la première journée de la séquence de haut niveau
- Points forts de la première journée de la séquence de haut niveau
- Vient de paraître
- En savoir plus
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Séquence de haut niveau – Chefs d’État et de Gouvernement
Contexte
Le 13 mars 2025, le Secrétaire exécutif de la COP-30, Valter Correia, avait annoncé que la traditionnelle séquence de haut niveau réunissant les Chefs d’État et de Gouvernement, qui a lieu chaque année pendant la COP, se tiendrait cette année quelques jours avant la COP-30, à savoir les 6-7 novembre 2025, à Belém, soit quatre jours avant l’ouverture de la COP-30, le 10 nov. 2025. Ces séquences de haut niveau se tiennent depuis plusieurs années en général les 2e et 3e jours des COP.
Leur objet est : de donner une forte impulsion politique avant le lancement des négociations techniques, puis politiques, sur les différents sujets à l’ordre du jour ; de fournir l’occasion pour les dirigeants mondiaux de présenter les politiques climat nationales, de témoigner directement des impacts du dérèglement climatique subis, de s’engager à fournir un soutien financier et de critiquer, voire montrer du doigt, des pays n’ayant pas respecté leurs engagements précédents.
La Présidence brésilienne de la COP-30 a justifié ce changement de programme en affirmant que cela donne aux dirigeants davantage de temps pour des réflexions approfondies, que cela permet à la Présidence de mieux organiser l’ouverture officielle de la COP-30, et que cela réduira la pression sur les infrastructures de la ville de Belém (hôtels, transports, sécurité,…) car la tenue de la COP-30 à Belém, ville de 1,5 million d’habitants qui attend plus de 50 000 participants, pose des problèmes d’hébergement, de transports et de sécurité). Le 20 janvier 2025, le Gouvernement brésilien a annoncé un plan d’accroître la capacité d’hébergement de 26 000 lits (bateaux de croisière, appartements,…). Cependant, ce changement de calendrier pourrait conduire à une moindre médiatisation de la COP-30, moins de possibilités pour faire pression sur les négociateurs et pour mobiliser les acteurs car tous les participants (et notamment les délégations des petits Etats insulaires et les pays les moins avancés, ainsi que les ONG) ne pourront pas se permettre d’arriver à Belém autant de jours à l’avance. Le fait de séparer le sommet des dirigeants des négociations dans le temps et dans l’espace pourrait perturber le déroulement et affaiblir l’impact du sommet sur les résultats de la Conférence.
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Programme de la première journée de la séquence de haut niveau
10h30 – 17h30 (heure locale, soit 14h30 – 21h30 heure française) : plénière générale des dirigeants
Au cours de cette séquence, les Chefs d’État et de Gouvernement des Parties à la CCNUCC doivent prononcer leur allocution nationale formelle. Pour l’instant, aucune information n’est disponible sur le site de la COP-30 de la CCNUCC sur les dirigeants qui ont annoncé leur participation.
13h00 – 14h30 (heure locale, soit 17h00 – 18h30 heure française)
Lancement du Fonds pour les forêts tropicales (Tropical Forest Forever Facility, TFFF).
16h00 – 18h00 (heure locale, soit 20h00 – 22h00 heure française)
Session thématique n°1 : Climat et nature : Forêts et océans.
Voir programme de la Présidence pour les deux jours.
Suivre la plénière générale en direct sur la chaîne web de l’ONU (10h30 – 17h30 heure locale, soit 14h30 – 21h30 heure française).
Lire le discours du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres
Dans le cadre de la séquence de haut niveau, se tiendra le Sommet des dirigeants mondiaux pour l’action climat (World Leaders’ Climate Action Summit).
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Points forts de la première journée de la séquence de haut niveau
Au cours de cette séquence, les Chefs d’État et de Gouvernement d’une cinquantaine de Parties à la CCNUCC (sur les 197) ont prononcé leur allocution nationale. Pour l’instant, aucune information n’est disponible ni sur le site de la COP-30 de la CCNUCC, ni sur le site de la Présidence brésilienne quant au nombre de dirigeants exacts et lesquels y ont participé. Le Citepa reviendra sur ce point au fur et à mesure que ces informations seront mises en ligne.
Même si la COP-30 est une COP charnière, surtout pour le renforcement de l’ambition, les dirigeants mondiaux semblent lui accorder un profil politique plus faible que celui de la COP-27, de la COP-28 et de la COP-29, à en juger par le nombre plus faible de Chefs d’État et de Gouvernement qui auraient répondu présent à la séquence de haut niveau à Belém (une cinquantaine d’après les articles de presse, mais à confirmer par la CCNUCC).
Ainsi, la COP-30 aurait réuni moins de dirigeants mondiaux que les trois dernières COP : 77 Chefs d’Etat et de Gouvernement lors de la COP-29 à Bakou en nov. 2024, 137 présents lors de la COP-28 à Dubaï en déc. 2023 et 100 lors de la COP-27 à Charm el-Cheikh en nov. 2022 (COP-21 : 117).
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[Alex Ferro/COP30
© Alex Ferro – COP30
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Lancement du Fonds pour les forêts tropicales (Tropical Forest Forever Facility, TFFF)
Lors de la première journée de la séquence de haut niveau, le président brésilien de la COP-30 a officiellement lancé le Fonds pour les forêts tropicales (TFFF), qui héberge le Fonds d’investissement pour les forêts tropicales (TFIF). Il vise à lever un capital initial de 25 milliards de dollars US, avec un objectif à plus long terme de 125 milliards de dollars US. Le fonds vise à donner une valeur financière tangible aux forêts existantes, en fournissant des paiements à long terme, fiables et fondés sur les résultats aux pays en développement afin qu’ils protègent leurs forêts.
Lors du sommet des dirigeants sur le climat, organisé le 24 septembre 2025 à New York à l’initiative du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le Président du Brésil, Lula da Silva, a annoncé que son pays s’engage à fournir 1 Md$ pour alimenter le TFFF. Il s’agissait du premier investissement dans le nouveau fonds. En amont de la COP-30, le TFFF avait reçu le soutien de l’Allemagne, la Norvège, le Royaume-Uni et l’Arabie saoudite, et ces pays ont participé à la conception du fonds, en collaboration avec le Brésil.
Le TFFF n’est pas un fonds négocié dans le cadre de la Convention Climat, ce qui signifie que les pays émergents pourraient y contribuer sans assumer les responsabilités traditionnelles des donateurs au titre de la CCNUCC. Selon Climate Home News, cela pourrait aider à convaincre la Chine et les États du Golfe de participer au financement public initial de 25 Md$.
D’autres fonds des Nations Unies, tels que le Fonds vert pour le climat (GCF) ou le Fonds pour l’environnement mondial (FEM ou GEF en anglais), accordent principalement des subventions ponctuelles aux pays qui réduisent leurs émissions grâce à des projets visant à protéger ou à restaurer les forêts (une approche connue sous le nom de REDD+). Le TFFF récompenserait plutôt les pays qui ont préservé leurs forêts et peuvent présenter des résultats concrets.
Lors du sommet des dirigeants pour le climat le 24 septembre 2025 à New York, le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, a confirmé que celle-ci servirait de fiduciaire et d’hôte provisoire du TFFF, un rôle qu’elle remplit déjà pour d’autres fonds climat tels que le Fonds pertes et préjudices. « Notre travail consiste à poser les rails et à les entretenir afin que les trains puissent circuler. Nous voulons laisser les fondateurs, les bailleurs de fonds et les pays participants libres de se concentrer sur la mise en œuvre », a déclaré M. Banga.
La Banque mondiale a participé à la conception du TFFF, conseillant les autorités brésiliennes sur la manière de structurer le fonds afin qu’il puisse bénéficier de la meilleure notation de crédit AAA. C’est essentiel pour le bon fonctionnement économique du fonds, car il aurait du mal à honorer ses engagements de paiement avec une notation inférieure.
Le 21 octobre 2025, la Banque mondiale a formellement confirmé, lors d’une réunion de son directoire, qu’elle agira en qualité de fiduciaire et de hôte provisoire du secrétariat pour le TFFF et donc qu’elle assumerait une très grande partie des tâches administratives du fonds (y compris les opérations initiales et les rapports fiduciaires), en attendant la désignation d’un siège institutionnel permanent. [/su_spoiler]
Lors du Sommet des dirigeants de la COP-30, à Belém, le TFFF a été officiellement lancé lors d’un événement de haut niveau organisé à l’initiative du président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et réunissant les dirigeants de plus de 30 pays – tant des pays dotés de forêts tropicales que des pays sponsors – et le Secrétaire général des Nations Unies.
Le TFFF a désormais reçu le soutien de 53 pays, dont 19 investisseurs souverains potentiels. Le TFFF vise à créer une nouvelle ère de collaboration mondiale entre les investissements publics et privés, favorisant des stratégies de conservation permanentes et renforçant les partenariats à travers le monde afin de préserver les écosystèmes tropicaux les plus importants.
La Norvège s’est engagée à verser 3 Md$ au cours des 10 prochaines années, sous réserve de conditions spécifiques, le Brésil et l’Indonésie ont reconfirmé leurs engagements de 1 Md$, le Portugal s’est engagé à verser 1 Md$, la France a indiqué que, sous certaines conditions spécifiques, elle envisagerait de s’engager à verser jusqu’à 500 M€ d’ici 2030, les Pays-Bas se sont engagés à verser 5 M$ pour le secrétariat, et l’Allemagne a pleinement approuvé le TFFF et déclaré que son engagement financier serait discuté demain vendredi 7 novembre, entre le président Lula et le chancelier Merz. Au total, 34 pays forestiers tropicaux ont approuvé la déclaration du TFFF, couvrant plus de 90 % des forêts tropicales des pays en développement, dont l’Indonésie, la République démocratique du Congo et la Chine.
Selon les estimations du PNUE, la protection et la restauration des forêts nécessiteront la mobilisation de 300 Md$ par an d’ici 2030 et de 498 Md$ par an d’ici 2050. Le TFFF viendra compléter les instruments existants de financement forestier et combler une lacune importante dans le paysage du financement environnemental en récompensant le maintien et la restauration du couvert forestier.
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Principaux éléments du TFFF
Le TFFF a le potentiel de soutenir la protection de plus d’un milliard d’hectares de forêts tropicales dans plus de 70 pays en développement.
Les versements aux pays seront basés sur des données de télédétection par satellite qui permettent de suivre chaque année la couverture forestière de manière transparente et à moindre coût.
La conception du TFFF a été pilotée par le Brésil en partenariat avec la RDC, le Ghana, la Malaisie, l’Indonésie, la Colombie, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Norvège, la France et les Émirats arabes unis, et a bénéficié de contributions des peuples autochtones et des communautés locales.
Le TFFF sera financé par des gouvernements sponsors souverains traditionnels et non traditionnels, des organisations philanthropiques, des family offices et des investisseurs du secteur privé.
Le TFFF doit obligatoirement allouer au moins 20 % des paiements aux peuples autochtones et aux communautés locales, renforçant ainsi une transformation radicale de leur accès aux ressources.
L’allocation d’actifs du TFFF exclura les investissements ayant un impact environnemental significatif, tels que ceux qui causent la déforestation et les émissions de gaz à effet de serre. Le TFFF n’investira pas dans des activités liées au charbon, à la tourbe, au pétrole ou au gaz. L’allocation d’actifs doit soutenir, ou à tout le moins ne pas nuire de manière significative, aux objectifs généraux du TFFF.
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Prochaines étapes
Parmi les prochaines étapes figure la création du Fonds d’investissement pour les forêts tropicales (TFIF) dans une juridiction nationale, ouvrant ainsi la voie au début des opérations. Selon la Présidence de la COP-30, Belém marque le début de la capitalisation du TFFF. Le dialogue avec les investisseurs potentiels, tant publics que privés, se poursuivra en vue d’atteindre l’objectif à moyen terme d’un fonds de 125 Md$, combinant 25 Md$ de capitaux provenant de sources souveraines et 100 Md$ provenant d’investisseurs institutionnels.
Voir le site consacré au TFFF.
Discours du Secrétaire général, Antonio Guterres, lors du lancement du TFFF.
Communiqué de la Présidence de la COP-30.
PNUE : High-risk forests, high-value returns: A co-benefits assessment for decision-makers, 14 octobre 2025 (rapport).
PNUE: State of Finance for Forests 2025, 14 octobre 2025 (rapport).
Blog de Christian de Perthuis : Forêts, émissions de CO2 : où en est le Brésil à la veille de la COP30 ? 6 nov. 2025.
Carbon Brief : COP30: Could Brazil’s ‘Tropical Forest Forever’ fund help tackle climate change? 5 novembre 2025.
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Vient de paraître
Présentation de la feuille de route Bakou-Belém vers les 1 300 Md$/an d’ici 2035

© D.R.
Le 5 novembre 2025, conformément au mandat qui leur avait été confié par la décision phare de Bakou fixant le nouvel objectif collectif chiffré en matière de financement climat post-2025 (décision 1/CMA-6, § 27), les Présidents de la COP-29 (Mukhtar Babayev, Azerbaïdjan) et de la COP-30 (André Corrêa do Lago, Brésil) ont présenté leur » feuille de route Bakou-Belém » : un plan directeur pour mobiliser au moins 1300 Md$/an pour les pays en développement d’ici 2035, dite Baku-Belém roadmap to 1.3 T [1.3 trillion (trillion en anglais = 1018)].
Voir la synthèse (18p) et le rapport technique (100p) (en bas de la page).
Carbon Brief : COP30: What does the ‘Baku to Belém roadmap’ mean for climate finance? 5 novembre 2025.
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Contexte
[Au titre de la décision 1/CMA.6 (§ 27), la CMA a décidé de lancer, sous le pilotage des Présidences de la CMA-6 et de la CMA-7, la « feuille de route Bakou à Belém vers 1 300 Md$/an » visant à accroître le financement climat pour les pays en développement :- dans leurs trajectoires de développement bas-carbone et résilientes, et
- dans la mise en œuvre de leur NDC.
via des subventions, des instruments concessionnels, des instruments n’induisant pas de dettes et les mesures visant à créer une marge de manœuvre fiscale.
Conformément à la décision 1/CMA.6 (§ 27), les Présidences de la CMA-6 et de la CMA-7 ont été chargés d’établir un rapport synthétisant ce travail pour la CMA-7. Ce rapport devait :
- apporter des éléments de réponse aux questions de savoir comment réduire le déficit de financement climat et comment renforcer l’accès au financement, en présentant des options pour atteindre l’objectif 1 300 Md$/an d’ici 2035, et
- clarifier les rôles et responsabilités pour atteindre cet objectif.
À noter que les discussions menées dans le cadre de la feuille de route Bakou à Belém ne constituent pas un volet formel des négociations de la CMA. À Bakou, le § 27 de la décision 1/CMA.6 qui charge les Présidences de la COP-29 et COP-30 de produire la feuille de route n’a pas été négocié : il s’agit d’un ajout de dernière minute par la Présidence de la COP-29 sur la base d’une proposition des groupes africain, AOSIS, PMA et AILAC. Pour accorder plus d’importance politique à cette feuille de route, il faudra l’intégrer formellement dans les négociations de la CMA-7 à Belém (sans doute via un ajout à l’ordre du jour [agenda]).
L’impact des résultats issus de la feuille de route dépendra de la façon dont ces résultats seront intégrés ou non dans le processus de la CMA-7 à Belém.
Les résultats de ce travail, très attendus par les pays en développement, vont être cruciaux pour rétablir leur confiance vis-à-vis des pays industrialisés (historiquement responsables de la crise climatique), surtout sur le sujet du financement, car ils se sont sentis trahis à Bakou par le montant de l’objectif central (300 Md$/an, sa période cible (2035) et d’autres paramètres (contributeurs, sources de financement, qualité du financement fourni, volets de l’action climat visés,…) fixés par la CMA-6.
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Cinq axes d’action
La feuille de route estime que la mobilisation de 1 300 Md $ par an de financements externes pour les pays en développement d’ici 2035 nécessitera un effort important de la part des sources traditionnelles de financement climat, ainsi que le développement de sources de capitaux nouvelles et innovantes. Cependant, soulignent les deux Présidences, un tel effort est réalisable.
La feuille de route propose cinq axes d’action (« les cinq « R ») :
- Réapprovisionner— subventions, financements concessionnels et capitaux à faible coût,
- Rééquilibrer — marge de manœuvre fiscale et viabilité de la dette,
- Recanaliser — financement transformateur de sources privées et coût abordable du capital,
- Réorganiser— capacité et coordination pour des portefeuilles climat à grande échelle,
- Reconfigurer — systèmes et structures pour des flux de capitaux équitables.
À la fin de la synthèse figure une liste consolidée des principaux points d’action pour les 5R, identifiés par les Présidences comme un outil pour guider la mise en œuvre et le suivi de la feuille de route. Les axes d’action prennent en compte le contexte régional, le cas échéant, en mettant l’accent sur le fait de répondre aux besoins des pays les plus vulnérables, notamment les petits États insulaires et les pays les moins avancés, et sur la nécessité absolue d’augmenter le financement de l’adaptation. La feuille de route renvoie également aux axes d’action pour les priorités thématiques, telles l’adaptation et les pertes et préjudices.
Enfin, cette feuille de route vise à servir à la fois de base et de catalyseur pour la prochaine phase d’accélération de l’action climat. Les Présidences de la COP-29 et de la COP-30 soulignent que les ressources existent, que les outils sont prêts et que le moment est venu d’agir.
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État du climat 2024 (OMM)
Ce 6 novembre 2025, lors du sommet des dirigeants sur le climat à Belém, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a publié son bilan provisoire sur l’état du climat mondial en 2025. Les conclusions sont formelles : l’année 2025 devrait occuper la deuxième ou la troisième place des années les plus chaudes jamais enregistrées. Les onze dernières années (2015-2025) devraient être les plus chaudes jamais enregistrées, chaque année dépassant les records de température précédents. La température moyenne mondiale pour la période janvier-août 2025 était de 1,42°C au-dessus des niveaux préindustriels, soulignant l’accélération du rythme du changement climatique.
Le rapport met en exergue cinq messages clés :
- les concentrations record de gaz à effet de serre génèrent une chaleur sans précédent,
- la glace de mer et les glaciers continuent de reculer,
- les conditions météorologiques extrêmes provoquent des perturbations socio économiques massives,
- les services d’alerte précoce progressent pour sauver des vies,
- les services climatologiques facilitent la résilience.
L’écart de température en °C par rapport à la période de référence 1850-1900*

Source : OMM, 6 nov. 2025.
Le rapport provisoire de l’OMM sur l’état du climat mondial vise à appuyer les négociations de la COP-30 à Belém. La version définitive du rapport et les rapports régionaux connexes seront publiés au cours du premier semestre 2026.
Communiqué en français et en anglais | rapport intégral.
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Sauver l’objectif +1,5°C : de nouvelles preuves sur l’ambition la plus forte pour faire aboutir l’Accord de Paris à des résultats concrets
Climate Analytics / PIK : Rescuing 1.5°C: new evidence on the highest possible ambition to deliver the Paris Agreement, 6 novembre 2025. Consulter le communiqué et l’étude
En raison de l’insuffisance de l’action climat mondiale mise en œuvre ces dernières années, la planète atteindra très probablement un réchauffement de +1,5 °C au début des années 2030. Cela signifie qu’elle se dirige vers une période de dépassement (overshoot) du seuil de +1,5 °C fixéepar l’Accord de Paris. Cette nouvelle étude montre comment limiter le dépassement de +1,5 °C au niveau le plus bas possible et ramener le réchauffement bien en dessous de +1,5 °C d’ici 2100 en examinant les ambitions les plus élevées que pourraient se fixer les pays à partir de 2025.
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En savoir plus
CCNUCC/UNFCCC
Page d’accueil du site de la CCNUCC
Page du site de la CCNUCC consacrée à la COP-30
Les cinq sessions de négociation
Note informelle conjointe, rédigée par le co-Président du SBSTA et le co-Président du SBI en amont des sessions SB-63, et publiée le 31 octobre 2025. Cette note propose la démarche et la méthode à suivre lors de ces sessions du 10 au 14 novembre 2025 (organisation et programme)
Programme global de la Conférence (overview schedule, version du 4 nov. 2025)
Cette année, en raison des contraintes budgétaires, le programme jour par jour en détail est supprimé mais les réunions du jour sont listées ici
Liste des évènements parallèles (side events) à Belém
CCNUCC : Nationally determined contributions under the Paris Agreement. Synthesis report by the secretariat | UNFCCC, 28 octobre 2025
Registre des stratégies bas-carbone 2050 (Long term strategies ou LTS)
Les premiers rapports biennaux en matière de transparence (BTR)
CCNUCC : Biennial transparency reports and national inventory reports – Synthesis report by the secretariat, 31 octobre 2025
CCNUCC : Progress in the process to formulate and implement national adaptation plans – Report by the secretariat, 21 octobre 2025
Présidence brésilienne
Site web de la Présidence brésilienne
Communiqué de la Présidence sur la séquence de haut niveau (sommet sur le climat), publié le 24 oct. 2025
Point quotidien de la Présidence pour le 6 nov. (Belém Climate Summit Daily Brief).
Suivi et analyses réalisés et publiés par des institutions politiques, instituts de recherche et cercles de réflexion :
Couverture quotidienne de la Conférence par l’Institut International du Développement Durable (IISD)
Parlement européen (2025). The COP30 Climate Change Conference Part I: Framework of COP negotiations and main expected issues, octobre 2025