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Journal de la COP-28 | Jour 3 : 2 décembre

  • Réf. : 2023_12_a05
  • Publié le: 2 décembre 2023
  • Date de mise à jour: 8 décembre 2023
  • International

Pour le déroulement global et les enjeux de la Conférence de Dubaï sur le Climat, lire notre article.

Pour une vue d’ensemble détaillée des cinq sujets clés des négociations (bilan mondial ; pertes et préjudices ; adaptation ; atténuation ; financement climat), consultez notre guide des enjeux de la COP-28 : l’essentiel pour comprendre le contexte des négociations

 

NEW : des éléments de texte, élaborés par les co-Présidents du SBI et du SBSTA, comme base de négociation pour la future décision sur le bilan mondial (Global Stocktake) (version 1/12/2023 @ 2:00).

 

Programme de la troisième journée

 

Segment de haut niveau (High-level Segment)

1er – 2 décembre 2023 : première partie du segment de haut niveau :

Au cours de cette séquence, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de 150 Parties à la CCNUCC (sur les 197) doivent prononcer leur allocution nationale. Au total, selon la liste finale en date du 30 novembre 2023, 77 dirigeants passent à la tribune le 1er décembre (dont 75 en présentiel et deux en visio-conférence), y compris le Président de la République, et 63 le 2 décembre (dont 60 en présentiel et trois en visio-conférence). A noter l’absence des dirigeants des deux premiers pays émetteurs au monde : le Président Xi Jinping de la Chine et le Président Joe Biden des Etats-Unis, ainsi que l’absence du Premier Ministre de l’Australie, Anthony Albanese. En ce qui concerne la Chine, un message vidéo de son vice-Premier Ministre, Xuexiang Ding, a été diffusé hier le 1er décembre. Quant aux Etats-Unis, c’est la vice-Présidente, Kamala Harris, qui prendra la parole le 2 décembre. Parmi les dirigeants influents présents, outre Emmanuel Macron, figurent Mia Mottley, la Première Ministre de la Barbade (lire notre article), Narendra Modi, Premier Ministre de l’Inde, William Ruto, Président du Kenya, ainsi que Lula Da Silva, Président du Brésil.

Ces allocutions sont en général l’occasion pour les dirigeants mondiaux de présenter les politiques climat nationales, de témoigner directement des impacts du dérèglement climatique subis, de s’engager à fournir un soutien financier et de critiquer, voire montrer du doigt des pays n’ayant pas respecté leurs engagements précédents.

L’objet de cette séquence de haut niveau, avec la présence de ces dirigeants mondiaux, est surtout de donner une forte impulsion politique avant le lancement des négociations sur les différents sujets à l’ordre du jour de la COP-28, de la CMA-5, de la CMP-18, du SBI-59 et du SBSTA-59.

A noter que la 2e partie du segment de haut niveau se tiendra les 9-10 décembre 2023 avec la participation des Ministres.

 

1er -2 décembre 2023 : sommet mondial pour l’action climat (World limate Action Summit ou WCAS), organisé à l’initiative de la Présidence émiratie et qui se déroulera également sur les deux jours.

 

 

Bilan mondial (Global Stocktake ou GST)

La COP-28 marque une étape clé dans le processus de mise en œuvre de l’Accord de Paris car, pour la première fois depuis son adoption lors de la COP-21 en 2015, elle va dresser le premier bilan mondial (Global Stocktake ou GST) de l’action climat collectif réalisée à ce jour (ambition, efforts, mesures concrètes,…) et dégager des pistes de solution et d’actions pour « rectifier le tir » afin de rendre la trajectoire d’émissions de GES d’ici 2030 et au-delà compatible avec les objectifs de +2°C et de +1,5°C. A ce titre, la COP-28 peut donc être considérée comme une COP charnière (comme l’ont été la COP-15, la COP-21, la COP-24 et la COP-26 pour d’autres raisons).

Pour des éléments de contexte de base sur le bilan mondial, voir notre Journal de la COP-28, Jour 2.

Pour des éléments de contexte plus détaillés sur le bilan mondial, voir notre guide des enjeux de la COP-28 : l’essentiel pour comprendre le contexte des négociations.

 

Ainsi, dans le cadre de la phase politique du GST, plusieurs évènements de haut niveau sont programmés, et notamment :

 

Lors de cet événement de haut niveau, les Chefs d’État et de Gouvernement seront invités à examiner les conclusions de l’évaluation technique du GST sur l’atténuation et sur les moyens de mise en œuvre, et à envoyer des messages politiques sur la manière dont nous répondrons collectivement. Les conclusions sont présentées dans les rapports de chacune des trois réunions du dialogue technique, ainsi que dans le rapport de synthèse élaboré par les co-facilitateurs du dialogue technique.

Les co-facilitateurs ont formulé des questions pour guider le processus pour chacun des deux domaines thématiques du GST : atténuation et moyens de mise en œuvre

Atténuation : comment les résultats du bilan mondial peuvent-ils, y compris par le biais d’efforts collectifs :

  • mettre la planète sur une trajectoire adaptée pour réaliser des réductions profondes, rapides et durables des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, nécessaires pour ne pas dépasser l’objectif de +1,5°C, via une transition juste et équitable, notamment en accélérant la transition énergétique, la décarbonation de l’industrie et des transports et l’arrêt de la déforestation ?
  • veiller à ce que cette transition soit juste et équitable, qu’elle ne laisse personne de côté et qu’elle renforce les efforts des Etats en faveur du développement durable et de l’éradication de la pauvreté, en prenant en compte les impacts socio-économiques des actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre ?
  • renforcer le soutien financier et les incitations au transfert de technologies afin que les pays en développement puissent bénéficier pleinement des possibilités offertes par cette transition et pour combler les écarts entre les régions ?

 

Moyens de mise en oeuvre : comment les résultats du bilan mondial peuvent-ils, y compris par le biais d’efforts collectifs :

  • mettre en place des mécanismes et des stratégies efficaces qui garantissent des moyens de mise en œuvre et de soutien cohérents avec les besoins de la transition pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris ?
  • accroître les investissements dans l’action climat qui catalysent l’accélération de l’innovation, le développement, le déploiement et le transfert rapides de technologies, ainsi que le renforcement des capacités afin de soutenir la transformation des systèmes ?$
  • traduire les progrès et les lacunes des engagements financiers existants au niveau mondial ?
  • débloquer un soutien et des investissements accrus et renforcés pour combler les lacunes actuelles dans la mise en œuvre des mesures d’atténuation et d’adaptation ?
  • faciliter la mise en cohérence des flux financiers avec des trajectoires de développement bas-carbone et une résilience au changement climatique ?

 

 

Retour sur la deuxième journée

En bref 

Plusieurs évènements de haut niveau sur des sujets comme la montagne et la santé ont eu lieu tout au long de la journée. Les négociations se sont poursuivies sur des sujets clés, notamment le Bilan mondial (Global Stocktake), le programme de travail pour renforcer le niveau d’ambition et la mise en œuvre en matière d’atténuation (MWP), ainsi que le financement.

En dehors des négociations formelles ou des consultations informelles sur les sujets clés, cette 3e journée a surtout vu un foisonnement d’annonces et de déclarations volontaires de la part des Etats, notamment lors du segment de haut niveau, soit en termes d’engagements climat-énergie, en matière de financement, soit sur la mise en place de coalitions

 

Poursuite des négociations

Les cinq organes de la CCNUCC (COP, CMA, CMP, SBSTA et SBI) ont poursuivi les négociations formelles sur la base de leurs programmes de travail respectifs adoptés le 30 novembre 2023 (lire notre article).

 

Consultations informelles 

Des consultations informelles ont été menées sur plusieurs sujets : 

 

Programme de travail de Charm el-Cheikh pour renforcer le niveau d’ambition en matière d’atténuation et la mise en oeuvre des mesures correspondantes (Mitigation Work Programme ou MWP)

Pour des éléments de contexte, voir notre guide sur les enjeux, section atténuation

Lors des consultations informelles, les co-facilitateurs Kay Harrison (Nouvelle-Zélande) et Carlos Fuller (Belize) ont informé les Parties qu’à la suite de consultations avec les Présidents du SBI et du SBSTA , ils ont élaboré une note sans statut formel pour aider les discussions. Les Parties n’ont pas pu se mettre d’accord pour s’appuyer sur la note comme base de consultations, certaines soulignant que les co-facilitateurs n’avaient pas le mandat requis pour l’élaborer. Les consultations se sont déroulées sans référence à la note et les Parties ont identifié les éléments qu’elles souhaiteraient voir dans un projet de texte. Les consultations informelles se poursuivront.

 

Article 6 : mécanismes de marché

En savoir plus sur l'article 6

L’article 6 de l’Accord de Paris : les mécanismes fondés et non fondés sur le marché

En vertu de l’article 6 de l’Accord de Paris, les Parties peuvent décider de coopérer sur une base volontaire dans la mise en œuvre de leurs NDC pour relever le niveau d’ambition de leurs mesures d’atténuation et d’adaptation via des approches dites « coopératives ». Ainsi, l’article 6.4 prévoit la mise en place d’un nouveau mécanisme de marché pour contribuer à la réduction des émissions de GES et qui prend le relais du mécanisme pour un développement propre ou MDP (établi par l’article 12 du Protocole de Kyoto) : le mécanisme de développement durable ou MDD (ou Sustainable Development Mechanism [SDM]). Ce volet très important de l’Accord de Paris est donc le seul qui fait participer le secteur privé à l’action climat.

L’article 6 comporte trois sous-volets :

  • 6.2 : approches coopératives (transferts de réduction entre pays ou ITMO, crédits carbone),
  • 6.4 : mécanisme de développement durable ou MDD,
  • 6.8 : approches non fondées sur le marché (pour renforcer les liens et créer des synergies entre atténuation, adaptation, financement, transfert de technologies et renforcement des capacités).

En particulier, l’article 6 établit donc la base juridique d’un nouveau mécanisme de flexibilité pour que les pays qui le souhaitent puissent atteindre une partie de leurs objectifs de réduction en fournissant un soutien financier dans le cadre de projets de réduction d’émissions dans d’autres pays (sur une base volontaire donc) et ce, à l’instar des mécanismes établis par le Protocole de Kyoto (mécanisme pour un développement propre [MDP] et mise en œuvre conjointe [MOC]). Les principes du nouveau « mécanisme pour contribuer à l’atténuation des émissions de GES et promouvoir le développement durable » (mécanisme de développement durable ou MDD) sont ainsi posés.

Ce volet (article 6) des règles de mise en œuvre de l’Accord de Paris dans le cadre du manuel des règles d’application (Rulebook), adopté à Katowice en 2018 lors de la CMA-1, y est resté en suspens (faute de consensus sur les modalités techniques complexes et en raison de l’opposition du Brésil), puis une nouvelle fois à la COP-25 de Madrid (en raison des profondes divergences politiques entre les Parties et surtout du blocage du Brésil de nouveau, mais aussi de l’Australie et de l’Arabie saoudite) et ce, alors que le régime de Paris a formellement démarré le 1er janvier 2021. Après d’intenses et longues négociations lors de la COP-26 à Glasgow (Ecosse, novembre 2021), les Parties de la CMA-3 ont enfin pu parvenir à un accord sur la finalisation de ces règles sur les modalités pour recourir aux marchés carbone via trois décisions :

  • décision 2/CMA.3 relative aux approches coopératives visées à l’article 6.2 de l’Accord de Paris. Les lignes directrices sur les approches coopératives adoptées sont établies à l’annexe de la décision,
  • décision 3/CMA.3 relative aux règles, modalités et procédures applicables au mécanisme établi en vertu de l’article 6.4 de l’Accord de Paris,
  • décision 4/CMA.3 relative au programme de travail dans le cadre des approches non fondées sur le marché visées à l’article 6.8 de l’Accord de Paris.

Les règles adoptées évitent notamment l’écueil du double comptage des crédits d’émission. Les crédits d’émission issus des projets menés au titre du Protocole de Kyoto enregistrés après le 1er janvier 2013 peuvent être transférés dans le mécanisme de Paris. Ces crédits doivent être identifiés comme étant des « réductions d’émission pré-2020 ». Ils peuvent être utilisés pour contribuer à atteindre les objectifs uniquement de la première NDC.

Au titre de l’article 6.4, une part obligatoire de 5% des recettes issues des échanges sera prélevée pour alimenter le Fonds d’adaptation pour aider les pays en développement à couvrir les coûts d’adaptation, tandis qu’au minimum 2% des crédits d’émission devront être annulés afin d’assurer une « atténuation globale des émissions mondiales » (overall mitigation of global emissions ou OMGE). Un « organe de supervision » (Supervisory body) de l’article 6.4 est établi et devait commencer à travailler en 2022 via deux réunions, au cours desquelles il devait commencer à élaborer des méthodologies et des exigences administratives pour le marché.

Même si avec ces trois décisions, qui ont constitué une avancée majeure à Glasgow, les règles d’application de l’article 6 sont arrêtées dans leur ensemble, il restait néanmoins à peaufiner certains détails et à étoffer certains éléments lors les sessions suivantes du SBSTA (SBSTA-57 et après) pour que l’article 6 soit intégralement opérationnel et pour que les échanges puissent véritablement démarrer, d’où la poursuite des travaux sur l’article 6 lors de la session SBSTA-56 à Bonn (juin 2022). Ainsi, des consultations informelles ont été menées à Bonn sur les sujets confiés au SBSTA pour lesquels la CMA avait demandé (via la décision 3/CMA.3) d’élaborer des recommandations, parmi lesquels les règles, modalités et procédures applicables au MDD.

Lors de la CMA-4 (Charm el-Cheikh, nov. 2022), les négociations au titre de l’article 6 se sont poursuivies discrètement en arrière-plan pendant les deux semaines et sont parvenues, via trois nouvelles décisions, à fournir un certain nombre de recommandations et orientations qui devraient contribuer à opérationnaliser les trois volets de l’article 6.

  • article 6.2 : la décision 6/CMA.4 précise entre autres les grandes lignes du rapport à soumettre par les Parties. Elle prévoit la possibilité pour ces informations rapportées de revêtir un caractère confidentiel. Ainsi, elle laisse aux Etats la liberté de décider de garder ces informations confidentielles ou non, avec l’option pour eux de fournir des explications motivant leur choix, ce qui a engendré de vives critiques de la part des ONG en raison du manque de transparence et du manque de redevabilité (accountability) ;
  • article 6.4: la décision 7/CMA.4 établit des lignes directrices relatives au MDD. La CMA-4 n’a pas entériné les recommandations de l’organe de supervision de l’article 6 (A 6.4 Supervisory Body), publiées le 6 novembre 2022, au terme de sa 3e réunion (éligibilité des activités anthropiques portant sur l’absorption de CO2 (et le stockage dans des réservoirs géologiques [donc le captage et stockage du CO2], terrestres ou océaniques) à des crédits d’émission à échanger sur le marché international. Elles ont été vivement critiquées par les ONG qui craignent qu’elles ne nuisent à l’intégrité de l’Accord de Paris, tout en pointant leur manque de protection des droits humains et de l’environnement. Plusieurs Parties se sont également opposées à ces recommandations. La CMA-4 a donc demandé à l’organe de supervision de reprendre le dossier et de retravailler leurs recommandations initialement proposées, afin de soumettre de nouvelles propositions de recommandations pour examen et adoption par la CMA-5 (déc. 2023) ;
  • article 6.8 : la décision 8/CMA.4 demande au Comité de Glasgow sur les approches non fondées sur le marché (Glasgow Committee on Non-Market Approaches [NMAs]), établi par la décision 4/CMA.3, de poursuivre la mise en œuvre des activités du programme de travail prévues par la décision 4/CMA.3 ( annexe, chapitre V) sur 2023-2026 en deux phases (2023-2024, puis 2025-2026). Le Secrétariat de la CCNUCC est également prié de développer et de rendre opérationnelle la plateforme web de la CCNUCC destinée à enregistrer et à échanger les informations sur les approches non fondées sur le marché. La décision définit la finalité de cette plateforme web.

 

Le sujet a été repris lors des 58èmes sessions du SBSTA et du SBI à Bonn (5-15 juin 2023).

Article 6.2 – approches coopératives

Des consultations informelles ont été menées sur ce sujet de négociation. Les pays en développement ont souligné le besoin d’un renforcement rapide de leurs capacités afin de leur permettre de contribuer aux discussions techniques sur l’élaboration d’un format électronique consensuel (Agreed Electronic Format ou AEF) pour le rapportage des informations annuelles. Les Parties ont convenu qu’un manuel devrait être élaboré pour aider à la préparation de l’AEF.

Voir conclusions du SBSTA | Voir note informelle (32 p) rédigée par les co-facilitateurs et résumant les discussions sur l’article 6.2 à Bonn (du 14 juin 2023 @14h).

 

Article 6.4 – mécanisme de développement durable

Des consultations informelles ont été menées sur ce sujet de négociation. Les Parties ont discuté de la question de savoir s’il fallait intégrer dans l’article 6.4 les activités visant à éviter (et non seulement de réduire) les émissions et à améliorer la conservation de la nature. Certaines Parties ont demandé à obtenir plus de recommandations et de clarifications sur les activités visées. Plusieurs Parties ont également souligné l’importance de relier le registre de l’article 6.4 au registre international de l’article 6.2 afin de s’assurer que les informations sur les réductions d’émissions de l’article 6.4 soient centralisées. Plusieurs pays industrialisés ont ajouté qu’il devrait être possible de transférer les unités du registre de l’article 6.4 au registre international de l’article 6.2 et aux registres nationaux de l’article 6.2. Elles ont affirmé que ces deux approches peuvent coexister.

Voir conclusions du SBSTA | Voir note informelle (6 p) rédigée par les co-facilitateurs et résumant les discussions sur l’article 6.4 à Bonn (du 14 juin 2023 @16h00).

 

Article 6.8 – approches non fondées sur le marché

Des consultations informelles ont été menées sur ce sujet de négociation. Les conclusions adoptées n’ont pas fait l’objet d’un consensus parmi toutes les Parties.

Le SBSTA a convoqué la 3e réunion du Comité de Glasgow sur les approches non fondées sur le marché (Glasgow Committee on Non-Market Approaches).

Voir conclusions du SBSTA.

Voir la page du site de la CCNUCC sur les approches fondées et non fondées sur le marché. 

 

Article 6.2 : les approches coopératives (transferts de réduction entre pays ou ITMO, crédits carbone)

Au cours des consultations informelles co-animées par Maria AlJishi (Arabie Saoudite) et Peer Stiansen (Norvège), les Parties ont examiné le projet de texte de décision. Plusieurs Parties ont souligné la nécessité de se concentrer sur les éléments de la décision qui sont indispensables à la mise en œuvre des approches coopératives (appelées parfois les démarches concertées). Les Parties ont souligné la nécessité de définir ce qu’est une « approche coopérative », mais certaines ont estimé que cela ne fait pas partie du mandat, tandis que d’autres ont souligné l’importance d’une définition claire. Les consultations informelles se poursuivront.

 

Article 6.4 : le mécanisme de développement durable (MDD)

Le groupe de contact était co-présidé par Kate Hancock (Australie) et Sonam Tashi (Bhoutan),. Ils ont invité les Parties à examiner le rapport annuel de l’organe de supervision de l’article 6.4 (A 6.4 Supervisory Body) (FCCC/PA/CMA /2023/15 et Add.1). Le rapport contient des recommandations à l’intention de la CMA sur : la création d’un Forum des autorités nationales désignées ; l’exemption pour les activités d’adaptation mises en oeuvre dans les PMA en ce qui concerne le paiement de la part des recettes (« share of proceeds« ) ; les activités liées aux absorptions de CO2 ; et la mise au point et l’évaluation de méthodologies.

Toutes les Parties ont accueilli favorablement le rapport de l’organe de supervision. La plupart des commentaires se sont focalisés sur les recommandations relatives aux activités liées aux absorptions de CO2.

 

Adaptation 

Programme de travail Glasgow-Charm el-Cheikh (Glasgow-Charm el-Cheikh Work Programme on the Global Goal on Adaptation) sur deux ans (2022-2023)  (cf. paragraphes 11 et 12 de la décision 1/CMA.3)

Pour des éléments de contexte, voir notre guide sur les enjeux, section adaptation

Lors de consultations informelles, les co-facilitateurs Mattias Frumerie (Suède) et Janine Felson (Belize) ont salué les discussions pré-session qui ont permis de dégager une convergence de points de vue sur plusieurs aspects des éléments structurels d’un éventuel projet de décision. Parmi ces éléments : le besoin d’une déclaration globale sur les aspirations mondiales en lien avec l’objectif mondial ; quelques objectifs chiffés ; les thèmes ; éviter une charge de rapportage supplémentaire ; le besoin de faire participer les parties prenantes ; et l’importance des moyens de mise en œuvre (soutien financier, développement et transfert de technologies et renforcement des capacités). Ils ont signalé que la façon de concrétiser plusieurs de ces éléments demeurait floue.

Plusieurs Parties ont réitéré leurs priorités en ce qui concerne les éléments à inclure dans le texte. Des divergences de points de vue ont également  porté sur la pertinence d’inclure comme élément les principes de la Convention Climat et de l’Accord de Paris, en particulier l’équité et le principe de responsabilités communes mais différenciées et capacités respectives. Les consultations informelles se poursuivront.

 

Bilan mondial (Global Stocktake ou GST) 

Discussions sur le projet de texte de négociation

Lors de consultations informelles, les co-facilitateurs Alison Campbell (Royaume-Uni) et Joseph Teo (Singapour) ont invité les parties à leur faire part de leurs commentaires au sujet de la section sur l’adaptation. Les Parties étaient d’accord sur la nécessité d’améliorer le récit global pour refléter les efforts déjà consentis, faire état des idées clés qui sous-tendent l’adaptation (comme les solutions intégrées), et approfondir d’autres aspects des prochaines étapes. 

Certaines Parties étaient d’accord sur la nécessité d’améliorer les méthodologies pour évaluer les progrès en matière d’adaptation et d’élargir l’accès aux services d’information sur le climat et aux systèmes d’alerte précoce. Ces discussions ont fait ressortir des divergences de points de vue quant à l’idée de demander au Giec d’élaborer un rapport spécial du GIEC sur l’adaptation. Un groupes de négociation de pays en développement a suggéré la création d’un groupe de travail sur les indicateurs, les paramètres et les méthodologies. Pour rappel, lors de la COP-27 à Charm el-Cheikh (novembre 2022), plusieurs Parties avaient proposé de demander au Giec d’élaborer un rapport spécial sur l’objectif mondial sur l’adaptation, proposition qui n’avait pas été retenue dans la décision finale de la CMA adoptée sur l’adaptation (décision 3/CMA.4).

Concernant le lien entre l’atténuation et l’adaptation, un groupe de pays en développement a appelé à la reconnaissance de la responsabilité historique des hausses de température actuelles et projetées, ainsi que du besoin d’adaptation qui en résulte. D’autres ont suggéré une vision plus globale des raisons pour lesquelles les besoins d’adaptation continuent d’augmenter, y compris la pauvreté et le manque d’accès au soutien. Certains ont appelé à une meilleure reconnaissance des limites de l’adaptation.

Concernant le financement de l’adaptation, des groupes de négociation de pays en développement ont appelé à la transparence sur la manière dont le financement de l’adaptation sera doublé, en soulignant toutefois que ce doublement restera insuffisant pour répondre aux besoins d’adaptation (lire notre article). Ils ont en outre insisté pour que le financement prenne la forme de subventions et pour qu’il soit plus accessible.

Les consultations informelles se sont poursuivies dans la soirée, abordant les sections portant sur les moyens de mise en œuvre.

 

Table ronde de haut niveau sur les conclusions du GST en matière de moyens de mise en oeuvre

Parmi les annonces ou déclarations clés formulées lors de cette table ronde :

  • le Président de Cuba, Miguel Díaz-Canel, a plaidé pour faire du GST un moyen de promouvoir davantage de soutien pour les pays en développement,
  • le chancelier allemand Olaf Scholz a souligné l’importance d’accroître le financement, ainsi que la nécessité de continuer à attirer des capitaux privés,
  • la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, a exhorté les acteurs non étatiques, notamment les compagnies d’assurance, à jouer un rôle dans la mise en place de mécanismes de financement pour l’adaptation,
  • le Premier ministre des Îles Cook, Mark Brown, a dénoncé l’échec des pays développés à respecter leurs engagements en matière de financement climat (l’objectif des 100 Md$/an à partir de 2020),
  • le Premier ministre pakistanais Anwaar-ul-Haq Kakar a évoqué les pertes et préjudices importants subis par son pays, en soulignant que le déficit en matière de financement continuera à croître pour atteindre des milliards de dollars chaque année d’ici 2050,
  • le Président de la Suisse, Alain Berset, a souligné que seul ce premier GST est en mesure maintenir le monde dans la limite de +1,5°C. Il a souligné le défi national que représente l’augmentation du financement climat, alors que d’autres pays dont le PIB et les émissions sont plus élevés ne contribuent pas,
  • le Premier ministre irlandais Leo Varadkar a souligné que ceux qui doive nt faire face aux plus grands risques climatiques sont également confrontés aux obstacles les plus importants dans l’accès au financement,
  • le Vice-Premier Ministre de la Somalie, Salah Ahmed Jama, a expliqué que la Somalie aura besoin d’environ 4 Md$ de financement climatique au cours des six prochaines années, mais que certains facteurs aggravants, comme l’immense fardeau de la dette, font qu’au final elle ne recevra que 300 M$,
  • la Ministre égyptienne de l’Environnement, Yasmine Fouad, a mis en exergue le déficit en matière de financement de l’adaptation, en encourageant le recours à de nouveaux mécanismes de financement.

 

Autres temps forts de la journée

 

Une pluie d’annonces 

Le troisième jour a vu de très nombreuses annonces et déclarations volontaires (non contraignantes donc) de la part des Etats, notamment lors du segment de haut niveau, soit en termes d’engagements climat-énergie, en matière de financement, soit sur la mise en place de coalitions : 

 

Lancement, par la Présidence de la COP-28, de l’Accélérateur de décarbonation mondiale 

Lors du sommet mondial pour l’action climat, le Président de la COP-28 a lancé un ensemble d’engagements réunis au sein d’un nouveau dispositif baptisé « Accélérateur de décarbonation mondiale » (Global Decarbonisation Accelerator ou GDA). Il s’agit d’une série d’initiatives phares conçues pour accélérer fortement la transition énergétique et réduire fortement les émissions de GES. Le GDA s’articule autour de trois axes : 

  • développer rapidement le système énergétique de demain,
  • décarboniser le système énergétique existant,
  • cibler le CH4 et d’autres GES hors CO2.

La Présidence émiratie souligne que le GDA s’appuie sur les réflexions des principales parties prenantes, notamment les organisations internationales, les gouvernements et les décideurs politiques, les ONG et les chefs d’entreprise de tous les secteurs industriels.

 

  1. Développer rapidement le système énergétique de demain

Energies renouvelables et efficacité énergétique

A l’initiative conjointe de l’UE, des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, 118 Parties, soit plus de la moitié des Parties, dont les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont été présents à Dubaï (150), s’engagent à :

  • tripler les capacités de production des énergies renouvelables (EnR) d’ici 2030 pour atteindre au moins 11 TWh en 2030 (en prenant en compte les différents points de départ et les différentes circonstances nationales), contre environ 3 400 TWh aujourd’hui (conformément à la mise à jour de la feuille de route pour atteindre zéro émission nette en 2050 de l’AIE),
  • doubler le rythme d’amélioration moyen de l’intensité énergétique au niveau mondial dans tous les secteurs d’ici 2030 pour atteindre 4% par an (contre 2% aujourd’hui).

Avec cet engagement (Global Renewables and Energy Efficiency Pledge), toutefois sans valeur contraignante, les 117 Etats et l’UE donnent une impulsion politique pour que cet objectif soit intégré dans la principale décision (dite décision chapeau) qui sera adoptée par la COP-28 et dans celle qui sera adoptée par la CMA-5. Cet engagement envoie également un message fort en direction des investisseurs et des marchés financiers, en montrant la nouvelle trajectoire à suivre.

Liste provisoire des Parties ayant souscrit à l’engagement du triplement des EnR d’ici 2030

 

Source : tweet de Carbon Brief, 2 déc. 2023.

A noter l’absence de plusieurs Etats producteurs et consommateurs d’énergies fossiles parmi les 118 signataires : Chine, Inde, Russie, Arabie saoudite, Venezuela, Qatar, Koweït, Afrique du Sud, Indonésie, etc.

Comme l’a souligné l’Iddri, il y a cependant un risque que ce focus sur le développement des EnR se fasse au détriment de la nécessite de renforcer l’ambition et l’action en matière d’atténuation.

 

Hydrogène

27 Parties ont convenu, via la déclaration d’intention des Emirats arabes unis sur l’hydrogène (UAE Hydrogen Declaration of Intent) d’avaliser une norme de certification mondiale et de reconnaître des dispositifs de certification existants. Cette démarche vise à stimuler les échanges commerciaux en hydrogène bas-carbone.

 

2. Décarboniser le système énergétique existant

Dans le cadre du GDA, 50 compagnies (dont 29 compagnies nationales de pétrole, y compris celle des Emirats arabes unis, Adnoc, et celle de l’Arabie saoudite, Saudi Aramco), représentant plus de 40% de la production mondiale de pétrole, ont souscrit à la charte de décarbonation du pétrole et du gaz (Oil and Gas Decarbonisation Charter), portée par les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite. Dans le cadre de cette charte, toutefois sans valeur contraignante, elle aussi, ces compagnies s’engagent ainsi à atteindre zéro émission de CH4 d’ici 2030, à mettre fin au torchage continu d’ici 2030 et à parvenir à zéro émission nette de GES dans leurs activités d’ici 2050. Selon Andréas Sieber de l’ONG 350.org (et cité dans Libération du 2 décembre 2023), cette initiative «détourne l’attention de la nécessité de réduire fortement dès cette décennie la production aussi bien que la consommation des énergies fossiles». Par ailleurs, cette charte vise uniquement les émissions de GES produites par les opérations d’extraction et de production de ces compagnies. Elle ne cible pas le CO2 ou le CH4 émis lors de la consommation du pétrole et du gaz qu’elles vendent – par les secteurs du transport, de la construction, du résidentiel-tertiaire pour le chauffage, de l’industrie manufacturière, etc. 

Vue d’ensemble de l’accélérateur de décarbonation mondiale

Source : communiqué de la Présidence émiratie du 3 déc. 2023.

 

3. Cibler le CH4 et d’autres GES hors CO2

Le troisième axe du GDA vise à réaliser des réductions d’émissions de CH4 dans tous les secteurs économiques. À cette fin, plus d’un milliard de dollars seront mobilisés pour des projets de réduction du CH4.
sera mobilisé pour des projets de réduction des émissions de CH4. Des informations supplémentaires seront communiquées le 5 décembre lors de la journée thématique sur l’énergie de la COP28.
Des informations supplémentaires seront communiquées le 5 décembre 2023 lors de la journée thématique sur l’énergie organisée dans le cadre de la COP-28 par sa Présidence

Enfin, la Présidence émiratie a lancé l’engagement mondial sur le refroidissement (Global Cooling Pledge), ciblant tout particulièrement les HFC, toutefois sans valeur contraignante, lui aussi. Dans le cadre de cet engagement, un objectif est fixé :  une réduction de 68% des émissions mondiales de GES issues des systèmes de refroidissement d’ici 2050 (l’année de référence n’a pas été indiquée). Selon la Présidence émiratie, à ce jour, 52 pays ont signé l’engagement.

 

A noter que malgré ces nombreuses initiatives et engagements, ils ne comportent aucune mention de la nécessaire sortie des énergies fossiles (que ce soit en termes de leur élimination progressive [« phase out« ] ou en termes de leur réduction progressive [« phase down« ],  avec ou sans captage/stockage du CO2 [« unabated« ], ni d’échéance pour ce faire. 

Voir communiqué de la Présidence sur le GDA.

 

Autres annonces clés de la 3e journée de la COP-28

 

Fonds vert pour le climat (1) : nouvel engagement des Etats-Unis 

Lors de son allocution dans le cadre du segment de haut niveau, la vice-Présidente des Etats-Unis, Kamala Harris, intervenue à la place de Joe Biden qui n’est pas venu à Dubaï, a annoncé que son pays s’engage à apporter une nouvelle contribution de 3 Md$ au Fonds vert pour le climat (Green Climate Fund ou GCF – lire notre article sur le GCF).  C’est la première fois depuis 2014 que les Etats-Unis se sont engagés à fournir une contribution au GCF. L’avant-dernier Président des Etats-Unis, Barack Obama s’était engagé en novembre 2014 à verser 3 Md$ au GCF. Or, jusque-là les Etats-Unis ne se sont acquittés que d’un tiers de leur engagement (Obama n’ayant versé que 1 Md $) et son successeur, le climatosceptique, Donald Trump,  avait bloqué le versement des 2 Md $ restants (source : GCF, état des engagements et contributions pour la mobilisation initiale de ressources au 31 octobre 2022). Cette nouvelle promesse de Kamala Harris va renforcer la crédibilité des Etats-Unis au sein du GCF, ternie depuis les années Trump et, plus largement, elle constitue un signal fort et très attendu qui pourrait contribuer à rétablir une certaine confiance entre les pays du Sud et les pays du Nord sur le sujet du financement climat dans le cadre des négociations de la CCNUCC. A noter que le Président Joe Biden avait annoncé, lors du Forum des économies majeures sur l’énergie et le climat [Major Economies Forum on Energy and Climate]) le 21 avril 2023, que son pays allait fournir 1 Md$ au GCF, en guise de contribution à l’engagement initial de 3 Md$, ce qui impliquerait qu’il resterait un tiers à honorer (1 Md$). Or, selon le tableau de bord des engagements établi et géré par le GCF (en date du 31 oct. 2023), il reste toujours 2 Md$ à débourser pour honorer intégralement l’engagement initial de 3 Md$.

Quoi qu’il en soit, il faut néanmoins garder à l’esprit que la mise en oeuvre concrète de ce nouvel engagement de 3 Md$ annoncé à Dubaï est conditionné à l’approbation du Congrès américain. Sachant que le Sénat est à majorité républicaine et que les Républicains ont regagné la majorité à la Chambre des Représentants lors des élections de mi-mandat en novembre 2022, en réalité il y a peu de chances que le Congrès donne son feu vert à cette enveloppe. 

 

Fonds vert pour le climat (2) : cinq autres nouveaux engagements 

Le 2 décembre 2023, outre les Etats-Unis (voir ci-dessus), deux autres Etats ont annoncé de nouveaux engagements en guise de contribution à la reconstitution du GCF : Estonie (1 M€) et l’Italie (300 M€). La veille (1er déc.), le Portugal s’est engagé à verser une contribution de 4 M€ et la Suisse 135 CHF (148 M$). Ces cinq engagements s’ajoutent aux engagements pris par 25 Etats lors de la Conférence des donateurs, le 5 octobre 2023 à Bonn, organisée pour acter les engagements des Etats pour la 2e période de reconstitution 2024-2027 du GCF (dite GCF-2) (lire notre article). Au total, désormais,  30 pays se sont engagés à fournir un total de 12,7 Md$ pour reconstituer le GCF-2 (voir liste des Etats donateurs et de leurs contributions respectives). 

 

Energie nucléaire : déclaration conjointe d’une vingtaine d’Etats

Toujours le 2 décembre 2023, à l’initiative de la France, une vingtaine de pays ont appelé, via une déclaration conjointe, de tripler la capacité mondiale de production d’énergie nucléaire d’ici 2050 (par rapport à 2020), en reconnaissant les différentes circonstances nationales des signataires. Aujourd’hui, la capacité mondiale de production s’élève à 413 GW (répartie en 32 pays) (source : AIE, 2023). Parmi les signataires figurent la Belgique, la Bulgarie, le Canada, la Finlande, le Ghana, la Hongrie, le Japon, la Corée du Sud, la Moldavie, la Mongolie, le Maroc, les Pays-Bas, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie, la Suède, l’Ukraine, la République tchèque et le Royaume-Uni. Cet appel volontaire montre le regain d’intérêt pour l’énergie nucléaire, remise en cause par plusieurs pays après l’accident de Fukushima (Japon) en 2011. Le Président de la République a indiqué que le premier sommet international sur le nucléaire se tiendra en Belgique en 2024.

 

Alliance pour la sortie du charbon

Les Etats-Unis ont annoncé le 3 décembre 2023 avoir rejoint l’Alliance pour la sortie du charbon (Powering Past Coal Alliance ou PPCA), lancée le 16 novembre 2017 lors de la COP-23, ce qui porte désormais le nombre total de pays membres à 61.

Les partenaires de cette Alliance s’engagent notamment :

  • à éliminer progressivement, et selon leur propre calendrier, les centrales à charbon existantes sans captage et stockage du CO2 (CSC),
  • à imposer un moratoire sur la construction de nouvelles centrales à charbon sans mise en œuvre de CSC.

Outre le fait qu’aucune échéance commune d’élimination n’a été fixée, les pays membres représentent une faible part de la consommation mondiale de charbon. En effet, l’alliance ne compte pas, pour l’instant, certains grands pays producteurs et/ou consommateurs de charbon [Australie, Chine, Inde, Pologne,…]. Par ailleurs, les membres de l’alliance ne s’engagent pas à mettre fin au financement de la construction de centrales à charbon sans mise en œuvre de CSC, mais à le limiter.

Voir la déclaration des membres de l’Alliance.

 

 

Table ronde de haut niveau sur les montagnes et le changement climatique

Le Premier Ministre du Népal, Pushpa Kamal Dahal, a animé cette conférence, en affirmant que les pays montagneux doivent agir en collaboration pour intégrer les questions relatives aux montagnes dans tous les cadres et processus de négociation de la CCNUCC. Les participants ont notamment signalé le Bilan mondial (Global Stocktake) comme domaine prioritaire dans lesquelles il faut intégrer les montagnes et la cryosphère. Ils ont également souligné la nécessité de garantir que le fonds pour les pertes et préjudices soit accessible aux régions montagneuses les plus vulnérables et aux pays moins avancés (PMA) à paysages montagneux. Ils ont discuté de l’importance des régions de montagne comme réservoirs de biodiversité, sources d’eau douce et en tant qu’éléments essentiels à la régulation des changements climatiques. Ils ont également souligné la nécessité de financements accrus pour soutenir les communautés de montagne.

Voir la page consacrée à cette table ronde sur le site de la COP-28 (CCNUCC).

 

En savoir plus

CCNUCC

Site général de la CCNUCC

Page du site de la CCNUCC consacrée à la COP-28  

Programme global de la Conférence (overview schedule) (état au 23 nov. 2023)

Programme détaillé pour la troisième journée (2 déc.)

Programme jour par jour en détail (le programme de la journée indiquée est mis en ligne la veille au soir)

Programme des évènements et ateliers parallèles (side events)

Communiqué de la CCNUCC pour l’ouverture en français et en anglais

Bulletin quotidien de l’Institut International du Développement Durable (IISD) qui revient en détail sur les travaux de la 3e journée

 

Présidence émiratie

Site officiel de la Présidence émiratie de la COP-28

Programme thématique de la Présidence égyptienne

 

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