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Journal de la COP-28 | Jour 2 : 1er décembre

  • Réf. : 2023_12_a04
  • Publié le: 1 décembre 2023
  • Date de mise à jour: 5 décembre 2023
  • International

Pour le déroulement global et les enjeux de la Conférence de Dubaï sur le Climat, lire notre article.

Pour une vue d’ensemble détaillée des cinq sujets clés des négociations (bilan mondial ; pertes et préjudices ; adaptation ; atténuation ; financement climat), consultez notre guide des enjeux de la COP-28 : l’essentiel pour comprendre le contexte des négociations

 

Programme de la deuxième journée

 

Segment de haut niveau (High-level Segment)

1er -2 décembre 2023 : première partie du segment de haut niveau :

Au cours de cette séquence, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de 150 Parties à la CCNUCC (sur les 197) doivent prononcer leur allocution nationale. Au total, selon la liste finale en date du 30 novembre 2023, 77 dirigeants passent à la tribune le 1er décembre (dont 75 en présentiel et deux en visio-conférence), y compris le Président de la République, et 63 le 2 décembre (dont 60 en présentiel et trois en visio-conférence). A noter l’absence des dirigeants des deux premiers pays émetteurs au monde : le Président Xi Jinping de la Chine et le Président Joe Biden des Etats-Unis, ainsi que l’absence du Premier Ministre du Canada, Justin Trudeau, et de celui de l’Australie, Anthony Albanese. En ce qui concerne la Chine, un message vidéo de son vice-Premier Ministre, Xuexiang Ding, doit être diffusé le 1er décembre. Parmi les dirigeants influents qui seront présents, outre Emmanuel Macron, figurent Mia Mottley, la Première Ministre de la Barbade (lire notre article), Narendra Modi, Premier Ministre de l’Inde, William Ruto, Président du Kenya, ainsi que Lula Da Silva, Président du Brésil.

Ces allocutions sont en général l’occasion pour les dirigeants mondiaux de présenter les politiques climat nationales, de témoigner directement des impacts du dérèglement climatique subis, de s’engager à fournir un soutien financier et de critiquer, voire montrer du doigt des pays n’ayant pas respecté leurs engagements précédents.

L’objet de cette séquence de haut niveau, avec la présence de ces dirigeants mondiaux, est surtout de donner une forte impulsion politique avant le lancement des négociations sur les différents sujets à l’ordre du jour de la COP-28, de la CMA-5, de la CMP-18, du SBI-59 et du SBSTA-59.

A noter que la 2e partie du segment de haut niveau se tiendra les 9-10 décembre 2023 avec la participation des Ministres.

 

1er -2 décembre 2023 : sommet mondial pour l’action climat (World Climate Action Summit ou WCAS), organisé à l’initiative de la Présidence émiratie et qui se déroulera également sur les deux jours.

 

 

Bilan mondial (Global Stocktake ou GST)

La COP-28 marque une étape clé dans le processus de mise en œuvre de l’Accord de Paris car, pour la première fois depuis son adoption lors de la COP-21 en 2015, elle va dresser le premier bilan mondial (Global Stocktake ou GST) de l’action climat collectif réalisée à ce jour (ambition, efforts, mesures concrètes,…) et dégager des pistes de solution et d’actions pour « rectifier le tir » afin de rendre la trajectoire d’émissions de GES d’ici 2030 et au-delà compatible avec les objectifs de +2°C et de +1,5°C. A ce titre, la COP-28 peut donc être considérée comme une COP charnière (comme l’ont été la COP-15, la COP-21, la COP-24 et la COP-26 pour d’autres raisons).

Prévu par son article 14 tous les cinq ans à partir de 2023, la décision 19/CMA.1 (adopté en 2018, à Katowice) a établi les modalités de réalisation du GST : il s’agit d’un bilan de de la mise en œuvre de l’Accord de Paris afin d’évaluer les progrès collectifs, et non ceux des pays individuels, vers la réalisation de ses objectifs à long terme (articles 2 et 4). Le GST vise avant tout à éclairer la prochaine série de NDC mises à jour que doivent soumettre les Parties à l’Accord de Paris en 2025 (censées couvrir la période jusqu’en 2035), conformément au mécanisme de révision quinquennale des NDC, juridiquement contraignant (article 4.2). Après la phase technique (2021-2023) au cours de laquelle les Parties ont mené des travaux (via trois réunions d’un Dialogue technique) axés sur trois domaines thématiques (atténuation, adaptation, moyens de mise en œuvre [soutien financier, transfert de technologies et renforcement des capacités]), la Conférence de Dubaï verra le déroulement de la phase politique. Point d’orgue du processus GST, la phase politique, très attendue, sera centrée sur l’examen, par les Parties, des résultats de l’évaluation technique et de ses conséquences en vue d’éclairer la mise à jour et le renforcement de la prochaine série des NDC. La phase politique devrait déboucher sur une décision de la COP et de la CMA (donc adoptée par l’ensemble des Parties) et sur une déclaration des Chefs d’Etat et de Gouvernement et/ou des Ministres réunis à Dubaï. La décision devrait comporter des recommandations politiques clés qui devront être prises en compte par les Parties dans la mise à jour 2025 de leurs NDC et de leurs objectifs climat. La question clé est de savoir comment les résultats de l’évaluation technique de cet état des lieux global vont se concrétiser sur le plan politique et quel niveau d’ambition y sera associé.

Ainsi, dans le cadre de la phase politique du GST, plusieurs évènements de haut niveau sont programmés, et notamment :

1er déc. 2023 : table ronde de haut niveau sur l’adaptation.

Lors de cet événement de haut niveau, les Chefs d’État et de Gouvernement seront invités à examiner les conclusions de l’évaluation technique du GST sur l’adaptation, en tenant compte des efforts liés aux pertes et préjudices, et à envoyer des messages politiques sur la manière dont nous répondrons collectivement. Les conclusions sont présentées dans les rapports de chacune des trois réunions du dialogue technique, ainsi que dans le rapport de synthèse élaboré par les co-facilitateurs du dialogue technique.

Les co-facilitateurs ont formulé cinq questions pour guider le processus : comment les résultats du bilan mondial peuvent-ils, y compris par le biais d’efforts collectifs,

  • parvenir à une compréhension commune de l’adaptation et développer des objectifs qui peuvent être moteurs d’action climat et aider à suivre les progrès réalisés par les Etats et au niveau international afin de renforcer la résilience nationale et mondiale en vue du 2e bilan mondial GST-2 (2028) et d’ici 2030 ?
  • reconnaître les efforts d’adaptation des pays en développement ?
  • aider à combler les lacunes dans la mise en œuvre de l’adaptation, notamment en veillant à ce que tous les pays soient en mesure d’élaborer et de mettre en œuvre des politiques et des plans d’adaptation nationaux efficaces d’ici à la fin de la décennie ?
  • veiller à ce que le soutien à l’adaptation soit renforcé de toute urgence afin de combler le déficit de financement de l’adaptation, au-delà de l’objectif de doubler le financement de l’adaptation d’ici 2025 (par rapport à 2019) ?
  • permettre de réaliser des progrès supplémentaires dans la prévention, la minimisation et la prise en compte des pertes et préjudices ?

Pour d’autres éléments de contexte sur le bilan mondial, voir notre guide des enjeux de la COP-28 : l’essentiel pour comprendre le contexte des négociations.

 

Retour sur la deuxième journée

En bref 

Le premier jour du Sommet mondial d’action climat a réuni 77 Chefs d’État et de Gouvernement (dont 75 en présentiel et deux en visio-conférence : Xuexiang Ding, vice-Premier Ministre de la Chine et Ali Akbar Mehrabian, envoyé spécial du Président de l’Iran), y compris le Président de la République. Plusieurs nouvelles promesses de financement ont été annoncées pour les pertes et préjudices, notamment par l’Italie et la France qui se sont engagées à hauteur de 100 M€ chacune. Dans le cadre des négociations, des discussions se sont déroulées tout au long de la journée sur le financement et le Bilan mondial (Global Stocktake ou GST), parallèlement à une série d’autres consultations informelles.

 

Sommet mondial d’action climat

Parmi les annonces clés des dirigeants :

  • le Président des Émirats arabes unis, Mohamed ben Zayed Al Nahyan, a annoncé la création d’un fonds de 30 Md$ consacré aux solutions climat et conçu pour combler le déficit de financement et stimuler les investissements dans les énergies propres à l’horizon 2030 ;
  • le Président de la République a déclaré que « la priorité des priorités est que les pays les plus avancés sortent des énergie fossiles » (écouter son discours) ;
  • le roi Charles III du Royaume-Uni a appelé à combiner les financements publics et privés avec des outils novateurs, tels que les garanties de risque et à s’assurer que les ressources soient affectées aux solutions les plus durables. Il a conseillé de forger une vision ambitieuse sur 100 ans, fondée sur la diversité et sur des solutions cohérentes à long terme ;
  • le Président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, a déploré que les inégalités aggravent à la fois la perte de confiance dans le multilatéralisme et les effets des changements climatiques. Il a souligné l’engagement du Brésil à inverser la tendance lors de la COP-30 (2025), en montrant notamment l’exemple au travers d’objectifs nationaux ambitieux en matière de climat, tels que un objectif de déforestation zéro d’ici 2030 ;
  • le Premier ministre indien, Narendra Modi, a déclaré que l’Inde était l’un des rares pays en bonne voie pour atteindre les objectifs de son NDC. Il a appelé à un partage équitable du budget carbone mondial restant. Il a proposé que son pays accueille la COP-33 (2028), année du 2e bilan mondial (Global Stocktake). L’Inde a déjà accueilli une COP, la COP-8 (2002).

 

Voir liste finale des dirigeants en date du 30 novembre 2023

Les allocutions seront mises en ligne ici.

Voir article de Climate Home News du 1er déc. 2023 : « As it happened: World leaders at Cop28 ».

 

Poursuite des négociations

Les cinq organes de la CCNUCC (COP, CMA, CMP, SBSTA et SBI) ont poursuivi les négociations formelles sur la base de leurs programmes de travail respectifs adoptés le 30 novembre 2023 (lire notre article).

 

Consultations informelles 

Des consultations informelles ont été menées sur plusieurs sujets : 

 

Programme de travail de Charm el-Cheikh pour renforcer le niveau d’ambition en matière d’atténuation et la mise en oeuvre des mesures correspondantes (Mitigation Work Programme ou MWP)

Lors de consultations informelles, les co-facilitateurs Kay Harrison (Nouvelle-Zélande) et Carlos Fuller (Belize) ont invité les Parties à exprimer leurs points de vue.

Les Parties ont estimé que la décision à adopter par la CMA-5 devrait contenir une réflexion sur la première année du programme de travail et identifier les domaines à améliorer, tels que la participation d’experts et l’élargissement du périmètre des dialogues pour intégrer davantage de secteurs. Certaines Parties ont appelé à l’organisation de dialogues régionaux. D’autres ont déclaré que le programme de travail a été conçu pour être mondial.

Concernant les prochaines étapes, de nombreuses Parties ont appelé à un texte identifiant les opportunités pour renforcer le niveau d’ambition en matière d’atténuation pour être compatible avec l’objectif de +1,5°C fixé par l’Accord de Paris, ainsi que des solutions pratiques pour aider les Parties à mettre en œuvre cette ambition accrue. 

Certaines Parties ont demandé d’inclure des appels à la transition des énergies fossiles vers les énergies renouvelables, à éliminer les subventions aux énergies fossiles, à atteindre un pic d’émissions mondiales de GES d’ici 2025 et à atteindre l’objectif zéro émission nette à l’horizon 2050. D’autres Parties se sont opposées à cette approche, en estimant que le programme de travail n’en est qu’à ses balbutiements. Elles ont suggéré que la décision soit centrée sur une réflexion au sujet de la première année de mise en œuvre et sur la manière d’améliorer le programme de travail (donc plus sur la forme que sur le fond, comme l’année dernière avec la décision finale adoptée à Charm el Cheikh par la CMA-4 : décision 4/CMA.4). Plusieurs Parties se sont également opposées aux tentatives d’utiliser le programme de travail pour imposer de nouveaux objectifs aux pays en développement.

De nombreuses Parties ont souligné les liens entre le programme de travail et le bilan mondial (Global Stocktake ou GST), et ont déclaré que le programme de travail peut être utilisé comme mécanisme de suivi du GST. D’autres Parties ont encouragé à éviter les doubles emplois.

Les Parties n’ont pas pu se mettre d’accord sur un mandat permettant aux co-facilitateurs d’élaborer un projet de texte. Les co-facilitateurs rendront compte des discussions aux Présidents du SBI et du SBSTA et solliciteront leurs conseils quant aux prochaines étapes.

 

Programme de travail sur la transition juste

Pour des éléments de contexte, voir l’encadré dans notre Journal de la COP-28 | Jour 1

Lors de consultations informelles co-animées par Selam Abeb (Éthiopie) et Luisa Roelke (Allemagne), plusieurs Parties ont exprimé le souhait de lancer le programme de travail au cours de cette réunion. Des points de vue divergents ont été exprimés sur la question de savoir si le programme de travail doit aborder les méthodes d’une transition juste ou s’il existe plusieurs transitions justes à prendre en compte. Alors que certains ont souligné l’importance des actions mises en oeuvre ou déterminées au niveau national, d’autres ont appelé à prendre en compte les aspects internationaux. De nombreux pays en développement ont mis en avant leur situation nationale et appelé à l’équité, et à appliquer le principe de responsabilités communes mais différenciées et capacités respectives (CBDR-RC).

Concernant un calendrier, il a été question d’un programme de deux ou trois ans, avec une éventuelle possibilité de renouvellement, et d’un programme illimité dans le temps. De nombreuses idées ont été proposées pour les modalités de mise en oeuvre du programme de travail, notamment via des ateliers et des documents techniques. Plusieurs Parties ont souligné que ce programme de travail pourrait éclairer le prochain GST. Les consultations informelles se poursuivront.

 

Article 6.2 : les approches coopératives (transferts de réduction entre pays ou ITMO, crédits carbone)

Lors des consultations informelles, les co-facilitateurs Maria Al Jishi (Arabie saoudite) et Peer Stiansen (Norvège) ont invité les Parties à formuler leurs commentaires sur le document informel de la Présidence du SBSTA. Les Parties ont mis en exergue les aspects liés aux circonstances particulières des pays les moins avancés (PMA), la nécessité de définir les « approches coopératives », ainsi que le calendrier et le contenu des soumissions et autorisations annuelles. 

Voir la décision 2/CMA.3 relative aux approches coopératives visées à l’article 6.2 de l’Accord de Paris, adoptée lors de la CMA-1 à Katowice dans le cadre des règles de mise en oeuvre de l’Accord de Paris (Rulebook). Les lignes directrices sur les approches coopératives adoptées sont établies à l’annexe de la décision.

 

Pertes et préjudices : réseau de Santiago

Dans un débat co-animé par Lucas di Pietro (Argentine), les délégués ont été chargés de mener à bien le mandat laissé en suspens lors des sessions SB-58 (5-15 juin 2023 – lire notre article) consistant à recommander un pays ou enceinte hôte pour le réseau de Santiago. Plusieurs délégations provenant de pays en développement ont indiqué qu’elles travaillent sur une proposition unifiée qu’elles souhaitent utiliser comme base de discussion. Les consultations informelles se poursuivront.

 

Financement climat

Financement à long terme

Les discussions se sont ouvertes au sein d’un groupe de contact (groupe de travail restreint) coprésidé par Carlos Fuller (Belize). Les délégués sont convenus qu’il est important de poursuivre le suivi des avancées sur l’objectif de 100 Md$ jusqu’en 2027, compte tenu du décalage de deux ans dans la disponibilité des données (du fait du dispositif de rapportage en place). Les pays en développement ont déploré que l’objectif n’ait pas été atteint en 2021. De nombreux pays développés ont appelé à reconnaître les évaluations récentes sur la trajectoire positive du financement climat ainsi que les engagements pris à Dubaï. Plusieurs groupes de pays en développement ont reconnu des tendances positives et ont salué les engagements, D’autres points soulevés concernaient un espace réservé pour la définition du financement climat et un accès facilité aux financements bilatéraux et privés. Le co-président Fuller a appelé à présenter des soumissions écrites en vue de préparer le projet de texte. Les discussions se poursuivront dans le cadre de consultations informelles.

 

Nouvel objectif chiffré collectif pour le financement post-2025 de l’action climat

Pour plus d’informations, voir notre guide sur les enjeux, section financement

Les discussions se sont ouvertes sur le sujet du nouvel objectif chiffré collectif pour le financement post-2025 de l’action climat (New collective quantified goal [NCQG] on climate finance) dans un groupe de contact co-présidé par Gabriela Blatter (Suisse). Les délégués étaient globalement d’accord dans leurs attentes vis-à-vis de la décision qui sera adoptée par la CMA-5. Ils ont appelé à reconnaître le travail entrepris jusqu’à présent, en particulier par les co-présidents 2023 du programme de travail ad hoc. Les délégués sont en outre convenus de passer en mode négociation tout en soulignant l’importance de la contribution des parties prenantes et de l’ouverture aux observateurs. Les délégués ont souligné la nécessité de « sensibiliser » les ministres, notamment par la nomination précoce de Ministres co-facilitateurs des consultations. Ils sont convenus que la décision devrait évoquer les progrès substantiels, certains groupes et Parties mettant en lumière le calendrier, les dispositions relatives à la transparence et la structure multi-niveaux de l’objectif.

 

Bilan mondial (Global Stocktake ou GST) 

Discussions sur le projet de texte de négociation

NEW : des éléments de texte, élaborés par les co-Présidents du SBI et du SBSTA, comme base de négociation pour la future décision sur le bilan mondial (Global Stocktake) (version 1/12/2023 @ 2:00).

Au cours des discussions du groupe de contact, les co-facilitateurs Alison Campbell (Royaume-Uni) et Joseph Teo (Singapour) ont présenté un projet de texte de négociation appelé  « l’outil » (« the tool« ) élaboré pendant la nuit, en affirmant qu’il s’appuie sur des éléments de texte existants et déjà consensuels lorsque cela a été possible et comprend des espaces réservés pour les questions suggérées par les Parties. Les PMA, l’alliance des petits Etats insulaires (AOSIS),  l’UE, le Groupe africain, le Brésil, les Etats-Unis, le Japon et le Canada, entre autres, ont considéré l’outil comme une base viable pour les négociations. Le groupe de négociation (Like-minded developing countries ou LMDC) ont suggéré que des versions successives, sous la forme de compilations de points de vue, pourraient constituer une meilleure base de négociation. 

Les Parties ont ensuite identifié les éléments qui leur semblaient manquants ou nécessitant une élaboration plus approfondie. 

Concernant le préambule, certains groupes de pays en développement ont souligné la nécessité d’inclure les principes et dispositions pertinents de la Convention Climat et de l’Accord de Paris. Plusieurs pays développés n’étaient pas d’accord, préférant un préambule court, et certains ont suggéré que le GST relève uniquement de l’Accord de Paris.

Concernant le contexte et les considérations transversales, il y eut une divergence de points de vue sur la manière d’intégrer les meilleures données scientifiques disponibles, notamment celles du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec). Certains pays ont souligné que l’article devrait clairement appeler à rectifier le tir (« course correction ») afin de rendre la trajectoire d’émissions de GES d’ici 2030 et au-delà compatible avec les objectifs de +2°C et de +1,5°C. Les consultations informelles se sont poursuivies.

 

Autres temps forts de la journée

Déclaration sur l’agriculture, l’alimentation et l’action climat

134 dirigeants mondiaux ont signé une déclaration sur l’agriculture, l’alimentation et l’action climat. Plus de 2,5 Md$ de financement seront mobilisés pour soutenir la sécurité alimentaire, tout en luttant contre le changement climatique.

La « Déclaration des Émirats arabes unis pour la COP-28 sur l’agriculture durable, les systèmes alimentaires résilients et l’action climat » – la première du genre pour le processus de la COP – vise à aider à renforcer les systèmes alimentaires, à accroître la résilience au changement climatique, à réduire les émissions mondiales et à contribuer à la lutte mondiale contre la faim. Les 134 pays signataires abritent plus de 5,7 milliards de personnes et près de 500 millions d’agriculteurs, produisent 70 % des aliments que la population de la planète consomme et sont responsables de 76 % de l’ensemble des émissions provenant des systèmes alimentaires mondiaux.

Voir communiqué de la Présidence émiratie.

 

Dans les coulisses

Les négociations sur le financement à long terme ont fait ressortir, une fois de plus, un manque de confiance entre les Parties, et surtout entre les pays du Sud et les pays du Nord. La non-atteinte de l’objectif des 100 Md$/an par les pays industrialisés est la raison principale de ce manque de confiance. Les négociations sur ce sujet peinent encore à trouver un terrain d’entente sur la manière de comptabiliser et de considérer le financement climat, en termes de définitions, de méthodologies et de processus de négociation. Par contre, les discussions sur le nouvel objectif chiffré collectif de financement ont été plus ouvertes. 

Sources de l’ensemble de ces informations : IISD, et ECIU (Energy and Climate Intelligence Unit).

 

En savoir plus

CCNUCC

Site général de la CCNUCC

Page du site de la CCNUCC consacrée à la COP-28  

Programme global de la Conférence (overview schedule) (état au 23 nov. 2023)

Programme détaillé pour la deuxième journée (1er déc.)

Programme jour par jour en détail (le programme de la journée indiquée est mis en ligne la veille au soir)

Programme des évènements et ateliers parallèles (side events)

Communiqué de la CCNUCC pour l’ouverture en français et en anglais

Discours d’ouverture du Secrétaire exécutif de la CCNUCC, Simon Stiell

Bulletin quotidien de l’Institut International du Développement Durable (IISD) qui revient en détail sur les travaux de la 2e journée

 

 

Présidence émiratie

Site officiel de la Présidence émiratie de la COP-28

Programme thématique de la Présidence égyptienne

 

 

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