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Etat des lieux des politiques de tarification du carbone dans le monde en 2020 (rapport I4CE)

  • Réf. : 2020_05_b05
  • Publié le: 25 mai 2020
  • Date de mise à jour: 25 mai 2020
  • International

Le 14 mai 2020, le centre de réflexion français Institut pour l’économie du climat (I4CE) a publié l’édition 2020 de son état des lieux annuel des comptes mondiaux du carbone. Il présente les principales tendances concernant la mise en œuvre des politiques de tarification explicites du carbone (systèmes d’échange de quotas d’émission ou taxes carbone) dans le monde en 2020.

Le rapport fait ressortir les quatre grandes tendances de 2020 :

  • au 1er avril 2020, 44 pays et 31 provinces ou villes disposent d’un prix explicite du carbone. Ces juridictions représentent environ 60% du PIB mondial. Sur l’année écoulée, trois nouveaux pays ont introduit une politique de tarification du carbone : le Canada (l’ensemble du territoire), l’Afrique du Sud et Singapour,
  • les prix explicites du carbone au 1er mars 2020 varient entre moins de 1 $ US (environ 1€) et 123 $ US (environ 114€) par tonne de CO2 Cependant, ce prix reste inférieur à 10 $ US (8 €) pour plus de 75% des émissions de GES couvertes. I4CE souligne que d’après le consensus scientifique international, les prix optimaux de ces mécanismes, compatibles avec l’objectif de 2°C de l’Accord de Paris, se situent entre 40 et 80 $ US/tCO2e en 2020 et entre 50 et 100 $ US/tCO2e en 2030 (source : Carbon Pricing Leadership Coalition ou CPLC [2017] : Report of the High-Level Commission on Carbon Prices [dit rapport Stern-Stiglitz], p.3),
  • les revenus du carbone sont en légère hausse sur l’année 2019, atteignant environ 48 milliards (Md) de $ US (42 Md€), contre 45 Md $ US en 2018. Ils proviennent à 53% des taxes et 47% des systèmes d’échange de quotas. Ils sont majoritairement fléchés vers des projets liés à la transition écologique, ou alloués au budget général de la juridiction,
  • la pandémie du Covid-19 a engendré une forte baisse des activités économiques partout dans le monde, et ainsi des émissions de CO2 (lire nos articles : bilan d’avril 2020, bilan de mai 2020 et synthèse du rapport de l’AIE). Lors de la crise financière de 2008-2009, les prix des marchés de quotas d’émission s’étaient effondrés, réduisant fortement le caractère incitatif de ces mécanismes pour les industriels. La crise sanitaire mondiale en cours va mettre à rude épreuve les mécanismes de stabilité mis en place depuis (lire notre article sur le mécanisme mis en place par l’UE [voir encadré], la réserve de stabilité du marché ou MSR).

 

En savoir plus

– voir le rapport d’I4CE,

– voir les principales sources du rapport.

 

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