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Arsenic (format Secten)

Evolution des émissions de As de 1990 à 2018 pour la France métropolitaine (en t)

Télécharger les données par gaz, par secteur et sous-secteur, et le rapport Secten comprenant les analyses détaillées

 

Enjeux

Sources principales

Tous les secteurs contribuent aux émissions d’arsenic (As) mais dans des proportions variables. Historiquement, le principal secteur contributeur est l’industrie manufacturière, dont le principal sous-secteur est celui des minéraux non-métalliques et matériaux de construction. Les émissions de ce polluant dans l’atmosphère proviennent :

  • de la présence de traces de ce métal dans les combustibles minéraux solides, le fioul lourd, le bois-énergie ainsi que dans les carburants,
  • de la présence de ce métal dans certaines matières premières utilisées, par exemple dans la production de certains verres et de métaux ferreux ou non ferreux,
  • enfin, de l’usure des routes, de l’abrasion des pneus et des freins.

Objectifs de réduction

Aucun objectif de réduction ou limite d’émission d’arsenic ne doit être respecté par la France.

Enjeux méthodologiques et incertitudes

Pour une présentation très détaillée des méthodologies d’estimation des émissions, téléchargez la dernière édition de notre rapport méthodologique « Ominea ». Au global, on estime l’incertitude (en niveau) sur ce polluant à 71 %

A noter

La part hors total des émissions d’arsenic provient uniquement du transport maritime international et représente une proportion relative croissante des émissions du total national évoluant entre 2 % en 1990 et 6 % en 2018 et culminant à 7% en 2011.

 

Tendance générale

Sur la période 1990-2018, les émissions ont baissé de près de 69% avec toutefois un pic en 1991 (20 t). Dans le secteur de l’industrie manufacturière, la forte baisse des émissions est liée principalement à la mise en place dans les aciéries électriques de dépoussiéreurs plus efficaces et plus nombreux. Toutefois, la hausse des émissions du secteur entre 2007 et 2008 résulte d’un dysfonctionnement en 2008 des épurateurs d’un site de production de verre creux. Depuis 2009, la baisse des émissions s’explique principalement par l’installation d’électrofiltres sur de nombreux fours de production de verre creux. Également, la crise financière de 2008, qui a entrainé une baisse de l’activité industrielle, est un des facteurs responsables de la baisse des émissions. Dans le secteur du résidentiel/tertiaire, la forte diminution des émissions est induite par la baisse de la consommation de combustibles minéraux solides.

 

Évolution récente

Entre 2007 et 2018, les émissions d’arsenic (As) ont baissé d’environ 51%.

Dans le secteur de la transformation d’énergie, la baisse fait suite à la fermeture de certaines centrales thermiques fonctionnant au charbon. En 2011, les émissions ont encore diminué du fait de l’effet cumulé d’une moindre consommation de charbon au bénéfice du gaz naturel et d’un climat doux. En 2012 et 2013, la baisse d’activité du secteur du raffinage compense la reprise de la consommation de combustibles pour la production d’électricité, liée à des années plus froides que 2011. En 2014 et 2015, la baisse des émissions constatée est principalement expliquée par la douceur du climat ces années-là. Depuis 2014, les émissions d’As sont plutôt stables, en légère baisse.

Les émissions d’As ont baissé dans tous les secteurs sauf en agriculture, où les émissions ont légèrement augmenté. Cependant, ce secteur reste un contributeur très marginal. Les émissions d’As dans ce secteur proviennent notamment de la combustion dans les engins mobiles, moteurs et chaudières, qui ont vu leurs consommations augmenter depuis 1990.

 

Part des émissions liée aux combustibles

Les émissions d’arsenic se répartissent de façon équilibrée entre émissions énergétiques (liées à des combustibles) et émissions non énergétiques. Depuis 1990, le bois et produits assimilés, les CMS, le fioul lourd et les déchets municipaux et industriels sont les principaux combustibles responsables des émissions énergétiques d’arsenic de la France. La contribution des CMS, du fioul lourd et des déchets à ces émissions a diminué progressivement depuis 1990. Celle du bois en revanche a diminué de façon moins rapide et constitue donc, ces dernières années, la grande majorité des émissions énergétiques d’arsenic.

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