Nickel (format Secten)
Evolution des émissions de Ni de 1990 à 2018 pour la France métropolitaine (en t)
Enjeux
Sources principales
Deux secteurs contribuent majoritairement aux émissions de Ni :
- l’industrie manufacturière, dont les origines des émissions sont principalement la combustion de fioul lourd dans les différentes branches d’activité ainsi que les installations sidérurgiques (agglomération de minerai et aciéries électriques),
- la transformation d’énergie, dont les émissions proviennent en grande majorité du raffinage de pétrole, mais aussi de la combustion de fioul lourd dans la production d’électricité et le chauffage urbain.
La principale source d’émission de nickel est la présence de ce métal à l’état de traces dans le fioul lourd et dans d’autres combustibles liquides. Pour le transport routier, les émissions sont induites par la combustion des carburants et d’une partie de l’huile dans les moteurs, ainsi que par l’abrasion des routes et l’usure des freins.
Objectifs de réduction
Aucun objectif de réduction ou limite d’émission de nickel ne doit être respecté par la France.
Enjeux méthodologiques et incertitudes
Pour une présentation très détaillée des méthodologies d’estimation des émissions, téléchargez la dernière édition de notre rapport méthodologique « Ominea ». Au global, on estime l’incertitude (en niveau) sur ce polluant à 46%.
A noter
La part hors total des émissions de nickel provient uniquement du transport maritime international et représente une proportion relative croissante des émissions du total national, évoluant entre 22 % en 1990 et jusqu’à dépasser le total national (179 % en 2018). Aucune émission naturelle (volcanisme, foudre, émissions de COV de la végétation…) de nickel n’est calculée.
Tendance générale
Le niveau des émissions de nickel (Ni) en 2018 est le plus bas observé sur l’ensemble de la période (1990-2018). La contribution des différents secteurs aux émissions de nickel est disparate.
Sur l’ensemble de la période, les importantes fluctuations observées en fonction des années s’expliquent, en partie, par les conjonctures climatiques et techniques très variables (moindre disponibilité du nucléaire ou forte vague de froid).
Entre 1990 et 2018, les émissions de Ni sont en baisse :
dans l’industrie manufacturière, la baisse provient, d’une part, d’une diminution de la consommation de fioul lourd et, d’autre part, de la mise en œuvre de dépoussiéreurs plus efficaces et plus nombreux dans les aciéries électriques.
dans le secteur de la transformation d’énergie, la baisse est aussi liée à la réduction de la consommation de fioul lourd pour le raffinage du pétrole, le chauffage urbain et la production d’électricité.
Des années atypiques s’observent sur la période :
- l’année 1991 correspond à une année très froide (recours accru aux énergies fossiles, en particulier au fioul),
- l’année 2011, marquée par une baisse des émissions du secteur par rapport à 2010, est également une année particulière, s’expliquant cette fois-ci par la douceur du climat,
- la nouvelle baisse observée depuis 2012 dans ce même secteur s’explique par la baisse d’activité dans le raffinage du pétrole (deux sites à l’arrêt). Cette tendance s’accentue en 2014 et 2015, du fait de la douceur exceptionnelle du climat ces années-là.
Évolution récente
Les années 2016 et 2017 n’ayant pas été très froides (indice de rigueur inférieur à 1), les consommations de produits pétroliers ainsi que les émissions associées continuent de baisser. Il convient de noter que, pour le nickel, les émissions « hors total », correspondant au transport maritime international, sont plus élevées que les émissions du périmètre Secten depuis 2012. En 10 ans, les émissions ont baissé de plus de 72 %.
Part des émissions liée aux combustibles
Les émissions énergétiques de nickel représentent la part majoritaire des émissions totales de ce polluant et évolue entre 73 % et 92 % selon l’année considérée. A l’instar des émissions non-énergétiques, celles-ci diminuent depuis 1990, notamment la part prépondérante de ces émissions liée au fioul lourd qui accuse une diminution de 91 % sur la période considérée.