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Plomb (format Secten)

Evolution des émissions de Pb de 1990 à 2018 pour la France métropolitaine (en t)

Télécharger les données par gaz, par secteur et sous-secteur, et le rapport Secten comprenant les analyses détaillées

Enjeux

Sources principales

Tous les secteurs contribuent aux émissions de plomb (Pb) de la France métropolitaine dans des proportions très variables et les principales sources d’émissions sont :

  • le secteur des transports,
  • l’industrie manufacturière notamment la métallurgie des métaux non ferreux,
  • le secteur résidentiel/tertiaire.

Objectifs de réduction

Le Protocole d’Aarhus sur les métaux lourds (adopté en 1998 et amendé en 2012) impose à la France de ne pas dépasser le niveau d’émission de plomb atteint en 1990, soit 4 294 tonnes émise par an. La France respecte cet objectif depuis 1991 puisque ses émissions de plomb sont globalement en baisse depuis cette année. Aucun autre objectif plus contraignant ne doit être respecté par la France.

Enjeux méthodologiques et incertitudes

Pour une présentation très détaillée des méthodologies d’estimation des émissions, téléchargez la dernière édition de notre rapport méthodologique « Ominea ». Au global, on estime l’incertitude (en niveau) sur ce polluant à 158 %.

A noter

La part hors total des émissions de plomb provient uniquement du transport maritime et aérien internationaux et représente une proportion relative croissante des émissions du total national évoluant entre 0,4 % en 1990 jusqu’à 8 % en 2018, culminant à 11% en 2011. Aucune émission naturelle (volcanisme, foudre, émissions de COV de la végétation…) de plomb n’est calculée.

 

Tendance générale

Les émissions de plomb (Pb) en France métropolitaine ont très fortement baissé (de près d’un facteur 40) sur la période 1990-2018 et ont atteint, en 2018, le niveau le plus bas observé.

La structure des émissions est très fluctuante selon les années, toutefois le transport routier reste l’un des principaux contributeurs aux émissions :

  • de 1990 à 1999, le transport routier était prédominant. La mise en place de pots catalytiques à partir de 1993 a entraîné l’interdiction de l’utilisation d’essence plombée à partir du 1er janvier 2000.
  • à partir de 1999, la contribution du transport routier chute fortement. De plus, quelle que soit l’année, en plus de la consommation de carburants, des émissions induites par l’utilisation d’une partie de l’huile dans les moteurs et par l’abrasion des routes, l’usure des freins et des pneumatiques sont comptabilisées. L’usure des freins et des pneumatiques est, depuis 2000, la plus forte source d’émission dans le transport routier (96% en 2017).

En 2018, l’industrie manufacturière est le second secteur émetteur, du fait principalement de la métallurgie des métaux ferreux. La baisse observée depuis 1990 dans ce secteur est liée, d’une part, à la fermeture d’un important site de production de métaux non ferreux en 2003 et, d’autre part, à la mise en place de dépoussiéreurs sur de nombreuses installations industrielles. Par exemple, la forte baisse des émissions de ce secteur entre 2008 et 2009 est due à la mise en place en 2009 de nombreux équipements de réduction des particules sur des fours verriers (verre creux en particulier). La crise financière de 2008, qui a eu pour effet un ralentissement de l’activité industrielle, a également joué un rôle dans cette baisse. Une nouvelle baisse importante apparait entre 2014 et 2015 dans le secteur de l’agglomération de minerai (du fait de la qualité des minerais approvisionnés) dans le sous-secteur de la métallurgie des métaux ferreux. Les résultats sont également liés à la baisse des rejets canalisés de poussières des chaînes d’agglomération.

Les émissions du secteur résidentiel/tertiaire sont imputables, en grande partie, à la consommation de bois dans le résidentiel. La baisse des émissions de ce secteur entre 1990 et 2018 s’explique par l’amélioration des performances des équipements individuels de combustion du bois.

Les émissions du secteur des transports hors routier proviennent presque exclusivement de l’essence utilisée pour les besoins de l’aviation. La baisse observée dans ce secteur sur la période s’explique par la réduction de la consommation de ce carburant.

Les émissions de la transformation d’énergie proviennent majoritairement de la consommation de charbon par les centrales thermiques et des usines d’incinération de déchets non dangereux (UIDND) avec récupération d’énergie. La forte baisse observée entre 1990 et 2018 est liée à la mise en conformité progressive des UIDND avec les arrêtés du 25 janvier 1991 et du 20 septembre 2002.

 

Évolution récente

Sur la période 2010-2018, les émissions ont connu une baisse de 18%, imputable en grande partie à l’industrie manufacturière. Le Plan national santé environnement pour la période 2015-2019 (PNSE 3) fait de la prévention aux risques liés à l’exposition aux métaux lourds tels que le plomb une de ses priorités.

 

Part des émissions liée aux combustibles

Les émissions énergétiques de plomb représentent la part majoritaire des émissions totales de ce polluant en 1990 (96 %), mais diminuent très fortement et correspond à 25 % des émissions totales en 2018. Celles-ci diminuent très fortement sur la période 1990-2000 pour les raisons évoquées au paragraphe ci-dessus. Si le fioul lourd est responsable de la quasi-totalité des émissions énergétiques de plomb en 1990 (98 %), le bois et les carburéacteurs totalisent 83 % de ces émissions en 2018.

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