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One Planet Summit: plusieurs engagements et annonces pour accélerer la finance climat

  • Réf. : 2018_02_a6
  • Publié le: 1 février 2018
  • Date de mise à jour: 17 mai 2019
  • International

A l’initiative du Président de la République, le « One Planet Summit » (Sommet Une Planète) s’est tenu à Paris le 12 décembre 2017, deux ans jour pour jour après l’adoption de l’Accord de Paris au terme de la COP-21.

Voir programme.

Contexte

Annoncé par Emmanuel Macron lors de la clôture du sommet du G20 à Hambourg, le 8 juillet 2017 (lire notre article sur ce sujet), le One Planet Summit ne se veut pas un sommet étatique, ni une « COP bis », mais constitue une démarche complémentaire au processus de la CCNUCC, à l’instar du Sommet Entreprises et Climat (lire notre article sur ce sujet) ou du Sommet Climate Chance (lire notre article sur ce sujet), réunissant acteurs privés et publics.

Organisé par la France, les Nations Unies et la Banque Mondiale, ce Sommet a réuni les acteurs étatiques [127 Etats étaient représentés] et non étatiques [villes, régions, assurances, banques, investisseurs,…] de la finance.

L’objectif était d’accélérer et de renforcer le soutien financier des projets climat sur le terrain [atténuation et adaptation] mis en œuvre par les pays en développement, via des outils, des alliances et des initiatives.

Le Sommet s’est articulé autour de quatre tables rondes:

  • Amplifier la finance climat,
  • Verdir la finance pour une économie durable,
  • Accélérer l’action climat locale et régionale,
  • Renforcer les politiques publiques pour la transition écologique et solidaire.


Les 12 grands engagements internationaux

Le Sommet a débouché sur l’annonce de 12 engagements internationaux principaux [certains inédits, d’autres étant des engagements existants renforcés] dont :


Autres annonces

  • la Banque Mondiale a annoncé plusieurs engagements au Sommet, parmi lesquels :
    • elle cessera de financer l’exploration et l’exploitation de pétrole et de gaz après 2019 [sauf dans les circonstances exceptionnelles dans les pays les plus pauvres],
    • à partir de fin 2018, elle communiquera annuellement les émissions de GES des projets d’investissements qu’elle finance dans des secteurs fortement émetteurs,
    • elle appliquera un prix virtuel du carbone aux analyses économiques des projets visant les secteurs fortement émetteurs lancés depuis juillet 2017 ;
  • le groupe d’assurance Axa a, lui aussi, annoncé plusieurs décisions visant notamment à désengager leurs investissements des énergies fossiles (divestment):

    • porter de 500 millions € [engagement de 2015] à 2,4 milliards €, soit quintupler le montant des désinvestissements dans le charbon [sont visées les entreprises, soit qui tirent plus de 30% de leurs revenus du charbon, soit dont le mix énergétique à base de charbon dépasse 30%; soit qui extraient plus de 20 Mt de charbon par an],
    • désengager plus de 700 M€ des principaux producteurs de pétrole issu des sables bitumineux et des opérateurs de pipelines associés,
    • ne plus assurer aucun nouveau projet de construction de centrale à charbon, ni aucune entreprise d’extraction de sables bitumineux et de pipelines associés.

Enfin, le Président français a annoncé qu’une plateforme « One Planet » en ligne sera créée visant à recenser toutes les initiatives découlant du Sommet afin de garantir une transparence des actions mises en œuvre par les Etats, les entreprises et les coalitions. Le Président de la République a également exprimé son souhait de faire de ce Sommet un rendez-vous annuel pour évaluer les progrès réalisés.

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