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Le quotidien britannique « The Guardian » inclut le niveau de CO2 dans l’atmosphère dans sa rubrique météo

  • Réf. : 2019_04_a2
  • Publié le: 10 mai 2019
  • Date de mise à jour: 22 mai 2019
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Le quotidien britannique The Guardian a annoncé le 5 avril 2019 qu’il allait intégrer dans sa rubrique météo des données de concentrations de CO2 dans l’atmosphère. Baptisé « le relevé carbone » (Carbon count), cet indicateur reprend les données de concentrations du principal gaz à effet de serre mesurées [en parties par million (ppm)] sur le site de Mauna Loa (Hawaii, Etats-Unis).

Le site de mesure de Mauna Loa

Le site de Mauna Loa est considéré comme étant le site de référence mondiale puisqu’il s’agit du plus ancien site d’observation en continu des concentrations atmosphériques de CO2 au monde (début des relevés : 1958). C’est ici que le seuil des 400 ppm a été dépassé pour la toute première fois à l’échelle de la planète, le 9 mai 2013 (lire notre article sur ce sujet).

Cette initiative, inédite dans la presse jusque-là, provient d’une suggestion d’un lecteur. Selon la rédactrice en chef, cet indicateur a été retenu car c’est la référence mondiale, « il est symbolique« , clair à comprendre et c’est l’indicateur le plus simple pour mesurer l’effet perturbateur de la combus-tion des combustibles fossiles sur le climat. Il vise à « maintenir l’attention des lecteurs » sur le fait que « le changement climatique n’est plus un problème futur, mais que nous devons agir dès maintenant« .

En plus du relevé du jour, le quotidien inclut les niveaux des années précédentes pour permettre la comparaison, ainsi que le niveau de référence de 280 ppm de CO2[niveau observé à l’époque pré-industrielle (avant 1750)] et le niveau de 350 ppm de CO2, seuil inférieur pris en compte par le GIEC dans ses scénarios d’évaluation (voir résumé pour décideurs du vol.3 du 4e rapport d’évaluation, tableau SPM.6, p.20) et objectif proposé en 2008 par le chercheur américain James Hansen [NASA (National Aeronautics and Space Administration)/GISS (Goddard Institute for Space Studies)].

Malgré cette initiative novatrice, certains lecteurs ont réagi en critiquant le fait que cet indicateur ait été intégré dans la rubrique météo, arguant que la météo n’est pas directement liée aux concentrations de CO2 (voir réactions publiées le 8 avril 2019).

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