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Aviation et climat : nouveaux engagements du secteur

  • Réf. : 2008_06_a3
  • Publié le: 1 juin 2008
  • Date de mise à jour: 13 mai 2019
  • International

Lors du 3e sommet mondial sur l’aviation et l’environnement, qui s’est tenu à Genève les 22-23 avril 2008, les représentants du secteur de l’aviation ont signé une déclaration s’engageant à agir pour réduire son impact sur le changement climatique. Le sommet a réuni quelque 450 acteurs du secteur : avionneurs, fabricants de moteurs, compagnies aériennes, aéroports, organismes de gestion du trafic aérien.

Selon la déclaration, signée par un total de 107 partenaires, dont neuf pour la France, les signataires s’engagent à accélérer les actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et à suivre une trajectoire pour une croissance « neutre en carbone » avec un objectif ultime (aspirational goal) fort ambitieux de parvenir à des vols sans émission de CO2 .Le secteur compte atteindre cet objectif en centrant ses efforts dans quatre domaines-clés  :

  • faire avancer le développement et la mise en œuvre de nouvelles technologies, dont les carburants plus propres ;
  • réduire davantage la consommation de carburant des flottes, optimiser les techniques de vol et de gestion des opérations au sol ;
  • améliorer les couloirs aériens, la gestion du trafic aérien ainsi que l’infrastructure aéroportuaire ; et
  • mettre en œuvre des instruments économiques positifs pour réaliser des réductions d’émissions de GES là où elles ont un bon rapport coût-efficacité.

Par ailleurs, le secteur de l’aviation exhorte tous les Gouvernements nationaux à participer à ces efforts  :

  • en soutenant et en cofinançant les activités de R&D dans l’optique d’accomplir des progrès technologiques sobres en carbone ;
  • en faisant avancer l’élaboration et la mise en œuvre d’un système  » mondial, équitable et praticable  » d’échange de quotas d’émission de CO2 par l’intermédiaire de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) et ce, conformément à la feuille de route décidée à la Conférence de Bali en décembre 2007;
  • en contribuant à réduire les blocages d’infrastructure qui engendrent des émissions inutiles de CO2. En effet, en réduisant de moitié l’inefficacité en matière de gestion du trafic aérien (qui se situe aujourd’hui à 12%), il serait possible d’éviter 35 Mt d’émissions de CO2 par an (source : IATA (9)).

Selon les organisateurs du sommet, c’est la première fois que le secteur de l’aviation dans son ensemble s’est mis d’accord sur des objectifs communs en matière de climat et une trajectoire pour les atteindre. Cependant, la déclaration est dénuée de tout objectif quantitatif de réduction ou d’un calendrier concret pour y parvenir.

(9) Voir ED n°165 p.III.36.

www.enviro.aero/declaration

 

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