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Climate Chance résume l’action climat des acteurs non-étatiques en 2021

  • Réf. : 2021_12_b02
  • Publié le: 20 décembre 2021
  • Date de mise à jour: 20 décembre 2021
  • International

Le 29 novembre 2021, Climate Chance (association membre du Conseil d’administration du Citepa) a publié l’édition 2021 de son rapport sectoriel de l’Observatoire mondial de l’action climatique mise en œuvre par les acteurs non-étatiques (villes, régions, entreprises, secteur de la finance, investisseurs, ONG et société civile). L’observatoire, créé en 2018, consiste aussi, en plus de ce bilan sectoriel, en des bilans annuels sur la finance, les territoires, et l’adaptation. Ce bilan mondial de l’action climat par secteur recense les avancées et les freins en termes d’atténuation et d’adaptation pour les secteurs de l’énergie, des transports, des bâtiments, de l’industrie, des déchets et de l’usage des terres. Ce bilan rappelle d’abord qu’après la crise de 2020 on observe un rebond des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et les engagements des Etats et des entreprises, bien que de plus en plus nombreux, restent encore incompatibles avec les objectifs de l’Accord de Paris. Le bilan 2021 par secteurs tire 10 grands enseignements :

  • L’après-crise fait apparaître deux tendances régionales opposées, entre d’une part des Etats où la réduction des émissions s’accélère, avec une sortie progressive du charbon (Amérique du Nord, Europe) ; et d’autre part des Etats où l’usage du charbon reste soutenu par les autorités publiques (Asie, Pacifique), au point où c’est le charbon qui explique principalement le fait que les émissions dans ces régions sont supérieures à 2019.
  • L’adoption des énergies renouvelables et de la transition vers une mobilité bas carbone s’accélère dans les grandes économies.
  • Malgré l’électrification des usages, la décarbonation du mix électrique ne suit pas. Bien qu’en 2020 la production d’électricité par des sources renouvelables ait atteint un niveau record, les mix électriques en Chine, en Inde, aux Etats-Unis et dans une partie de l’Europe restent largement dépendant du charbon et du gaz.
  • La demande en biens et services bas carbone dépasse la capacité d’adaptation des chaînes d’approvisionnement de l’économie mondiale, trop lente.
  • Le concept de « neutralité carbone » est devenu une base pour les stratégies de relance et de croissance des grandes entreprises – mais il faut s’assurer que cet objectif à 30 ans ne dilue pas les actions d’atténuation de court-terme.
  • Les ruptures d’approvisionnement et les engagements à la neutralité carbone poussent les entreprises à la concentration et à l’intégration verticale des filières, des matériaux bruts aux conceptions des produits finis.
  • Les technologies de rupture, comme l’hydrogène bas-carbone et le captage et stockage de carbone (CSC) sont de plus en plus considérés par les secteurs qui ne parviennent pas à se décarboner, et font l’objet d’investissements croissants.
  • Les États orientent la reprise d’une manière ambiguë, avec des investissements de relance parfois directement orientés vers la transition bas-carbone, et parfois fléchés vers des secteurs émetteurs sans compensation climatique.
  • Souvent moteurs de l’accélération de l’action climat, les administrations infranationales adaptent le rythme de la transition aux besoins et capacités de leurs territoires, mais cela peut aussi se traduire par un frein à la transition.
  • L’activisme citoyen pour le climat développe son répertoire d’action, avec l’émergence d’une culture d’un activisme non-violent et un activisme actionnarial au sein des assemblées générales de grands groupes.

 

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