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G20 : avancée majeure sur les HFC

  • Réf. : 2013_10_a6
  • Publié le: 1 octobre 2013
  • Date de mise à jour: 25 juin 2019
  • International

Réunis à St. Petersbourg (Russie) les 5-6 septembre 2013, les Ministres des Finances des 19 pays les plus industrialisés du monde (et le Président en exercice du Conseil de l’UE) au sein du groupe dit G20, ont abordé les sujets du changement climatique et de l’énergie.

COP-19 : les pays du G20 ont affiché leur volonté de travailler avec la Pologne en tant que pays présidant la 19e Conférence des Parties (COP-19) [Varsovie, 11-22 novembre 2013] à la Convention Climat (CCNUCC) pour faire en sorte que cette Conférence aboutisse à des résultats concrets.

COP-21 : le G20 soutient les efforts du Secrétaire-Général des Nations Unies, Ban Ki-moon, pour mobiliser la volonté politique au plus haut niveau en 2014 en vue de conclure un accord multilatéral sur le climat lors de la COP-21 en 2015.

HFC : l’avancée la plus concrète obtenue au G20 sur le climat porte sans conteste sur la question des HFC, puissants gaz fluorés à effet de serre utilisés comme gaz de substitution aux HCFC (lire notre article sur ce sujet) [soumis à un calendrier d’élimination progressive au titre du Protocole de Montréal (1987) sur les substances qui appauvrissent la couche d’ozone]. Certaines espèces d’HFC, notamment le HFC-134a, sont également des forceurs climatiques à courte durée de vie (lire notre article sur ce sujet).

A St. Petersburg, les Ministres ont ainsi déclaré soutenir les initiatives parallèles au processus de la CCNUCC pour éliminer progressivement la production et la consommation des HFC, notamment dans le cadre du Protocole de Montréal. Cette élimination devrait être basée sur l’examen de solutions alternatives économiquement viables et techniquement faisables. Quant aux émissions de HFC, le G20 souligne que leur déclaration et comptabilisation doivent continuer à relever du champ d’application de la CCNUCC et de son Protocole de Kyoto.

En clair, le G20 cautionne le recours au Protocole de Montréal pour réduire la production et la consommation des HFC. Cette préconisation, qui rejoint celle de l’accord bilatéral conclu le 8 juin 2013 entre la Chine et les Etats-Unis en ce sens (lire notre article sur ce sujet), ouvre donc la voie à une modification dudit Protocole. Cette question sera à l’ordre du jour de la prochaine Réunion des Parties (voir encadré ci-dessous).

Vers l’intégration des HFC dans le Protocole de Montréal

Depuis 2009, les propositions successives d’amendement du Protocole de Montréal pour couvrir les HFC soumises par plusieurs pays (dont les Etats-Unis) ont dû être retirées en raison d’une forte opposition de certains Etats grands producteurs de HFC (Chine en tête). L’accord sino-américain du 8 juin 2013 et désormais l’aval du G20 devraient lever ce blocage en amont de la 25e Réunion des Parties (à Bangkok, Thaïlande du 21 au 25 octobre 2013).

Energie : enfin, le G20 a réaffirmé son engagement de Pittsburgh (voir encadré ci-après) de rationaliser et d’éliminer les subventions inefficaces aux combustibles fossiles qui encouragent une surconsommation à moyen terme.

Vers l’élimination des subventions aux combustibles fossiles

Lors du sommet de Pittsburgh (Etats-Unis) les 24-25 septembre 2009, les pays du G20 ont pris l’engagement d’éliminer progressivement les subventions aux combustibles fossiles. Or, force est de constater que, quatre années plus tard et malgré les recommandations successives de l’OCDE, de l’Agence Inter-nationale de l’Energie et du Fonds Monétaire International, les progrès concrets en ce sens semblent toujours faire défaut.

Au terme du sommet G20, une déclaration a été publiée en guise de conclusions. La lutte contre le changement climatique fait l’objet de trois paragraphes sur 114 au total. 

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